d’Hautel, 1808 : Descendre la garde. Expression plaisante et figurée, qui signifie, parmi le peuple, tomber d’un lieu élevé ; s’en aller dans l’autre monde ; laisser ses os dans une affaire, dans une batterie quelconque.
Descendez, on vous demande en bas. V. Bas.
On dit vulgairement descendre en bas, et monter en haut.
Le génie de la langue allemande et de la langue anglaise peut tolérer ces locutions ; mais la langue française les rejette absolument ; il faut dire simplement sans régime, monter et descendre.
Delvau, 1864 : Aller faire la rue, dans l’argot des filles de bordel, qui descendent le plus souvent qu’elles peuvent, afin d’être montées d’autant.
Va t’êt’ onze heures, j’ descends pus… Nous allons nous coucher, dis, veux-tu ?
Henry Monnier.
Larchey, 1865 : Tuer, faire tomber.
J’ajuste le Prussien et je le descends.
M. Saint-Hilaire.
Delvau, 1866 : v. a. Tuer, abattre d’un coup de fusil, — dans l’argot des soldats et des chasseurs.
Rigaud, 1881 : Faire tomber ; tuer d’un coup de fusil. — Descendre la garde, mourir.
Fustier, 1889 : Expression théâtrale en usage dans les répétitions. C’est aller dans la direction de la rampe. — Terme de turf ; quand un cheval appelé à courir acquiert une plus value, on dit qu’il descend, parce qu’en effet la proportion dans laquelle on pariait contre lui tombe. Ainsi, un cheval qui hier était coté à 7 contre — 1, et qui est aujourd’hui à 5 contre — 1 est un cheval qui descend (Littré.)
La Rue, 1894 : Mourir. Mettre hors de combat. Tuer.
Hayard, 1907 : Assassiner.
France, 1907 : Tuer.
— Prends le reste des spahis et va explorer le sommet des mamelons sur notre gauche, jusqu’à la plaine. Si tu rencontres des Kabyles, descends-les.
— Oui, mon colonel.
(Hector France, L’Homme qui tue)