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Bouillon chaud

Delvau, 1864 : Sperme, au moment de son introduction dans le vagin de la femme.

Chaud

d’Hautel, 1808 : Plâtre-chaud. Sobriquet injurieux que l’on donne à un maçon qui ne sait pas son métier ; à un architecte ignorant.
Jouer à la main chaude. Au propre, mettre une main derrière son dos, comme au jeu de la main chaude. Le peuple, dans les temps orageux de la révolution, disoit, en parlant des nombreuses victimes que l’on conduisoit à la guillotine, les mains liées derrière le dos, ils vont jouer à la main chaude, etc.
C’est tout chaud tout bouillant. Pour dire que quelque chose qui doit être mangé chaud est bon à prendre. On dit aussi d’un homme qui est venu d’un air empressé et triomphant annoncer quelque mauvaise nouvelle, qu’Il est venu tout chaud tout bouillant annoncer cet évènement.
Chaud comme braise.
Ardent, bouillant, fougueux et passionné.
Tomber de fièvre en chaud mal. C’est-à-dire, d’un évènement malheureux dans un plus malheureux encore.
Avoir la tête chaude. Être impétueux, et sujet à se laisser emporter à la colère.
On dit, par exagération, d’une chambre ou la chaleur est excessive, qu’Il y fait chaud comme dans un four.
Il fait bon et chaud.
Pour dire que la chaleur est très-forte. Voy. Bon.
Il faut battre le fer pendant qu’il est chaud. C’est-à-dire, pousser vivement une affaire quand l’occasion est favorable.
À la chaude. Dans le premier transport.
Cela ne fait ni chaud ni froid. C’est-à-dire, n’influe en rien, n’importe nullement.
La donner bien chaude. Exagérer un malheur, donner l’alarme pour une un événement de peu d’importance, faire une fausse peur.
Si vous n’avez rien de plus chaud, vous n’avez que faire de souffler. Se dit à quelqu’un qui se flatte de vaines espérances, qui se nourrit d’idées chimériques.
Il n’a rien eu de plus chaud que de venir m’apprendre cet accident. Pour, il est venu avec empressement, d’un air moqueur et joyeux m’annoncer cet accident.

Larchey, 1865 : Coureur de belles, homme ardent et résolu. — Autrefois on disait chaud lancier :

Le chaud lancier a repris Son Altesse royale.

Courrier burlesque, 2e p., 1650.

Delvau, 1866 : adj. Cher, d’un prix élevé.

Delvau, 1866 : adj. et s. Rusé, habile, — dans l’argot du peuple, assez cautus. Être chaud. Se défier. Il l’a chaud. C’est un malin qui entend bien ses intérêts.

La Rue, 1894 : Dangereux. Passionné. Se tenir chaud, être sur ses gardes.

France, 1907 : Rusé, malin. Se dit aussi pour un homme porté à l’amour ; on ajoute alors souvent : de la pince. Henri IV était très chaud de la pince. Ce n’est jamais un mal, si c’est parfois un danger. Dans le même sens, chaud lancier.

Chaud ! chaud !

Delvau, 1866 : Exclamation du même argot [du peuple], signifiant : Vite ! dépêchez-vous !

Rigaud, 1881 : Vite ! vite !

France, 1907 : Exclamation populaire qui signifie : Dépêchez-vous !

Chaud (avoir)

Rigaud, 1881 : Avoir peur, — dans le jargon des voyous. Le saisissement causé par la peur détermine souvent la transpiration.

France, 1907 : Se trouver dans une affaire où pleuvent balles ou horions, où, selon l’expression consacrée : Il faisait chaud !

Chaud (être)

Rigaud, 1881 : Se tenir sur ses gardes.

Rossignol, 1901 : Malin. Ce mot me rappelle un beau nègre, nomme Barca, qui était soldat aux zouaves de la garde. Étant en faction dans l’intérieur des Tuileries, l’Empereur passa près de lui et lui causa. Barca ne répondit pas, et Napoléon III demanda à l’officier de Service si ce nègre ne comprenait pas le français. Lorsque Barca fut relevé de faction, on lui demanda pourquoi il n’avait pas répondu à l’empereur.

Lui chaud, dit Barca, mais moi je brûle ; le Kibir voulait me faire parler étant de faction pour me f… iche dedans.

Il est vrai que la consigne interdit aux sentinelles de causer. J’ai rencontré en Kabylie, en 1871, lors de l’insurrection, Barca qui regrettait les madames la France et la barrière Zobi : barrière de l’École, ainsi nommée par les Arabes ayant tenu garnison à Paris, en raison d’un grand nombre de maisons à grand numéro qui y existaient avant 1870.

France, 1907 : Avoir l’œil au guet, se tenir sur ses gardes.

Chaud (il est)

Virmaître, 1894 : Malin, rusé, méfiant. Se dit de quelqu’un difficile à tromper (Argot du peuple).

Chaud (il fera)

France, 1907 : Expression qui signifie jamais. « Quand tu m’y reprendras, il fera chaud. »

Chaud (mettre le petit au)

Rigaud, 1881 : Sacrifier à Vénus, — dans le jargon des troupiers.

Chaud comme braise (être)

Delvau, 1864 : Se dit d’un homme qui bande toujours, pour qui toutes les femmes sont égales devant sa pine.

Dans les gardes-françaises
J’avais un amoureux,
Fringant, chaud comme braise,
Jeune, beau, vigoureux.

J.-J. Vadé.

Je suis étroit, chaud comme braise,
Mon pucelage vaut le tien.

(Parnasse satyrique.)

Chaud de la pince

Delvau, 1864 : Homme ardent aux plaisirs vénériens ; bon fouteur.

C’était un chaud de la pince
Qui peuplait dans chaque province
L’hospice des enfants trouvés.

Louis Festeau.

Delvau, 1866 : s. m. Homme de complexion amoureuse.

Rigaud, 1881 : Luxurieux. On disait jadis : chaud de reins.

Où les centaures saouz, au bourg Atracien
Voulurent, chauds de reins, faire nopces de chien.

(Régnier, satire X.)

Virmaître, 1894 : Hommes pour qui toutes les femmes sont bonnes. On dit d’un homme chaud :
— Chien enragé mord partout (Argot du peuple).

Rossignol, 1901 : Individu pour qui n’importe quelle femme est bonne.

Chaud de lance ?

Rossignol, 1901 : J’ai entendu chanter dans les caveaux, une chanson sur l’hôpital du Midi, aujourd’hui hôpital Ricord, dont voici un couplet :

On vous donne des tisanes et des graines, Du copahu ainsi que de l’Opiat, Et de l’iodure pendant la. quarantaine, Matin et soir après chaque repas. Le potassium sur tous les hommes Fait son effet, dit le docteur Simonet ; Essayez-en, mes bonnes gens, De tous ces remèdes, vous en serez contents.

Chaud et froid

Rossignol, 1901 : Si une dame vous loue son local pour un instant, qu’avant de l’habiter vous ne visitiez pas les papiers pour vous rendre compte que tout est bien en règle, vous êtes en danger d’y trouver un courant d’air et d’y attraper un chaud et froid.

Chaude comme braise

Virmaître, 1894 : Femme hystérique qui aime tous les hommes (Argot du peuple).

France, 1907 : Femme qui se livre à tous les hommes. (Ch. Virmaître)

Chaude lance

La Rue, 1894 : Gonorrhée.

Virmaître, 1894 : Maladie qui se soigne à l’hôpital Ricord, ou chez les charlatans qui vantent leurs spécifiques dans les pissotières.
— Traitement facile à suivre, en secret, même en voyage, guérison radicale sans rechute (Argot du peuple).

Chaude-lance

Delvau, 1864 : Le faux-nez de la chaude-pisse.

Le soldat de Lobau,
Dit-on, n’eut pas de chance,
Car une chaude-lance
Lui corda le bayou.

Joachim Duflot.

Larchey, 1865 : Gonorrhée (Vidocq) — Allusion à la chaleur et aux élancements du canal de l’urètre.

France, 1907 : Gonorrhée, autrement dit : chaude-pisse.

Chaude-pisse

Delvau, 1864 : Écoulement vénérien au canal de l’urètre, — une des épines de cette rose qu’on appelle la femme.

… Suis-tu d’abord quel nom
Donner à l’instrument par où te mâle pisse
Et par lequel aussi lui vient la chaude-pisse ?

Louis Protat.

Chaudière à boudins blancs

Rigaud, 1881 : Partner des émigrés de Gomorrhe.

Chaudière à peau d’âne

Merlin, 1888 : Grosse caisse.

Chaudron

d’Hautel, 1808 : Récurer le chaudron. Se purger, prendre des médicamens après une maladie.

Delvau, 1864 : La nature de la femme, — vase que la pine de l’homme se charge de fourbir et de laver.

Son mari n’était d’aventure assez roide fourbisseur d’un chaudron tel que le sien.

(Le Synode nocturne des tribades)

Delvau, 1866 : s. f. Mauvais piano qui rend des sons discordants, — dans l’argot des bourgeois. Taper sur le chaudron. Jouer du piano, — dans l’argot du peuple.

Rigaud, 1881 : Vieux et mauvais piano.

France, 1907 : Piano. Taper sur le chaudron, jouer du piano, Se dit aussi pour cuirasse.

Chaudronner

Delvau, 1866 : v. a. Aimer à acheter et à revendre toutes sortes de choses, comme si on y était forcé.

Chaudronnier

Delvau, 1866 : s. m. Acheteur et revendeur de marchandises d’occasion, — de la tribu des Rémonencq parisiens.

France, 1907 : Cuirassier.

Chaudronniers

Merlin, 1888 : Cuirassiers. — C’est ainsi que les appellent railleusement, et peut-être avec une légère pointe de jalousie, les militaires des autres armes, qui comparent ainsi à un vulgaire chaudron leur cuirasse étincelante.

Chaudrons

Merlin, 1888 : Les gros instruments de musique de cuivre.

Échaudé (être)

Delvau, 1866 : Trompé par un marchand, volé par un restaurateur, carotté par un neveu.

France, 1907 : Payer un objet beaucoup plus que sa valeur. Être exploité par un hôtelier ou un fournisseur. Attraper le mal vénérien : « La garce m’a joliment échaudé. »

Échauder

d’Hautel, 1808 : Chat échaudé craint l’eau froide. Voyez Chat.
Chien échaudé ne revient pas en cuisine. Signifie que quand on a été étrillé dans une entreprise, on se garde de la tenter de nouveau.

Delvau, 1866 : v. a. Surfaire un prix, exagérer le quantum d’une note, — dans l’argot des bourgeois, qui, depuis le temps qu’il y a des marchands et des restaurateurs, doivent avoir l’eau froide en horreur.

Rigaud, 1881 : Surfaire. — Être échaudé, payer un objet au-dessus de sa valeur.

France, 1907 : Surfaire un prix ; exagérer une note. Les restaurateurs du boulevard et de mains autres lieux excellent dans l’art d’échauder leurs clients.

Échaudoulure

France, 1907 : Boursouflure occasionnée par une brûlure.

Écurer le chaudron

Rigaud, 1881 : Faire des aveux ; se confesser.

Virmaître, 1894 : Aller à confesse (Argot des voleurs). V. Comberge et Dépotoir.

Écurer son chaudron

Delvau, 1866 : v. a. Aller à confesse, — dans l’argot du peuple, pour qui c’est un moyen de nettoyer sa conscience de tout le vert-de-gris qu’y ont déposé les passions mauvaises.

France, 1907 : Aller se confesser.

La petite baronne de Folle-Biche, fidèle aux devoirs du carême, écure son chaudron, pardon ! met à nu son âme devant le révérend père Barbabouc :
— J’ai trompé mon mari.
— Combien de fois, mon enfant ?
— Deux fois, mon père.
Le confesseur, après le speech d’usage, donne l’absolution. Mais, au moment de partir, la pénitente ajoute :
— Mon père, un détail : j’ai oublié de vous dire que c’était deux fois par jour !

Être échaudé

Delvau, 1864 : Gagner la vérole ou la chaude pisse.

Faire chaud

France, 1907 : Se servir de couleurs brillantes ; peindre d’après le style de Rembrandt et des autres coloristes.

Faire chauffer de l’eau chaude

Boutmy, 1883 : Expression ironique que l’on adresse au compagnon qui, restant longtemps penché sur le marbre pour corriger une composition chargée, semble y être collé. Un frère charitable lui propose alors de faire chauffer de l’eau chaude. Le plâtre, déjà mécontent de sa situation, gobe alors un bœuf pyramidal. Ce montage manque rarement son but et devient quelquefois l’occasion d’attrapances plus ou moins vives ; la victime en effet réplique souvent : « Imbécile, comment veux-tu faire chauffer de l’eau chaude ? » À cette réponse prévue, les rires augmentent… et le bœuf s’accroît.

Faire son michaud

Delvau, 1866 : v. a. Dormir, — dans le même argot [du peuple].

Femme chaude

Delvau, 1864 : Femme ayant les foies chauds, femme qui aime l’homme, et jouit avec lui, quel qu’il soit, goujat ou roi, homme de peine ou de lettres, pourvu qu’il soit bon fouteur. — Femme qui bande et voudrait être baisée. Cela se dit, à propos du sexe auquel nous devons le jour — et la vérole, — comme à propos des chiennes, auxquelles nous devons des puces ; avec cette différence, cependant, — toute en faveur de la race canine, — que les chiennes, une fois qu’elles ne sont plus en chaleur, ne se laissent plus grimper par les mâles, et que les femmes se font baiser en toute saison.

Fer chaud

Delvau, 1866 : s. m. Le pyrosis, — dans l’argot du peuple, qui, ne connaissant pas le nom grec à donner à cette affection, emploie une expression fort simple et très caractéristique de la douleur cruelle qu’elle occasionne à l’estomac.

France, 1907 : Le pyrosis.

Gorge-chaude

d’Hautel, 1808 : Raillerie, moquerie, per sifflage.
Il fait des gorges chaudes de tout ce qu’il entend. Signifie il tourne tout en plaisanterie, en ridicule.

Gorges chaudes (faire des)

France, 1907 : Se moquer de quelqu’un. D’après Didier Loubens, cette expression viendrait d’un terme de vénerie. « Gorge chaude est la façon de désigner la viande du gibier vivant ou récemment tué, que l’on donne aux oiseaux de proie, comme au faucon par exemple, et c’est parce que cet oiseau se montre très friand d’un pareil festin que l’on dit des personnes qui se réjouissent d’une chose qu’elles en font une gorge chaude ou, plus souvent, des gorges chaudes » Voilà qui est s’appeler chercher midi à quatorze heures. N’est-il pas plus simple de supposer que faire des gorges chaudes vient tout naturellement de rire au point de s’échauffer la gorge ?

Il fera chaud

Larchey, 1865 : Jamais. Mot à mot : il fera un temps plus chaud que celui-ci.

C’est bien. Quand tu me reverras, il fera chaud.

Méry.

Il y faisait chaud

Larchey, 1865 : La bataille était rude.

Ah ! vous étiez à Wagram. — Un peu. — Il y faisait chaud, hein ! — Oui, qu’il y faisait chaud.

H. Monnier.

Allusion aux feux de l’artillerie et de la mousqueterie. — On emploie Chauffer dans le même sens.

Ça chauffe ! disait-on dans les groupes.

C. de Bernard.

Jouer à la main chaude

Delvau, 1866 : v. n. Être guillotiné, — dans l’argot des voleurs, qui font allusion à l’attitude du supplicié, agenouillé devant la machine, la tête basse, les mains liées derrière le dos.

Virmaître, 1894 : Être guillotiné. Cette expression n’est plus juste, car, comme autrefois, le condamné ne s’agenouille plus pour recevoir le coup fatal, il est couché sur la planche. On dit : Il fait la planche (Argot des voleurs). N.

France, 1907 : Être guillotiné. Allusion à la posture du supplicié dont les mains sont attachées derrière le dos.

Main chaude (jouer à la)

Larchey, 1865 : Être guillotiné. V. Raccourcir.

Rigaud, 1881 : Être guillotiné. Allusion à la position du patient.

France, 1907 : Être guillotiné. Allusion à la posture du condamné mis sur la bascule et dont les mains sont liées derrière le dos. Acheter à la main chaude, payer comptant.

Marchand d’eau chaude

Delvau, 1866 : s. m. Cafetier.

Rigaud, 1881 : Limonadier.

France, 1907 : Limonadier, cafetier. On dit aussi marchand d’eau de javelle.

Mardi, s’il fait chaud !

Delvau, 1866 : Les calendes grecques du peuple, qui y renvoie volontiers quand il veut se moquer ou se débarrasser d’un importun. Ce mardi-là et le Dimanche après la grand’messe font partie de la fameuse Semaine des quatre jeudis.

Mettre au chaud

Virmaître, 1894 : V. Rouscailler.

Rossignol, 1901 : Voir rouscailler.

Mettre au chaud (chercher à)

France, 1907 : Courtiser très activement une fille ou une femme pour le motif non platonique.

Michaud

Rigaud, 1881 : Tête, — dans le jargon des voleurs.

La Rue, 1894 : Tête. Faire un michaud, dormir.

France, 1907 : Tête ; argot des voleurs.

Michaud (faire son)

Rigaud, 1881 : Dormir.

Michaud (faire un)

Boutmy, 1883 : v. Dormir un somme. Employé dans d’autres argots parisiens.

France, 1907 : Dormir.

Négociant en viande chaude

Fustier, 1889 : Souteneur.

Pieds chauds (avoir les)

France, 1907 : On disait autrefois d’un homme bavard : il a les pieds chauds, par allusion aux brigands du dernier siècle qui chauffaient les pieds le leurs victimes pour les forcer à parler, les obliger à dire où elles avaient caché leur argent, leurs bijoux.

Pince (chaud de la)

Larchey, 1865 : Débauché. — Corruption de mot.

C’était un chaud de la pince, Qui peuplait dans chaqu’ province L’hospice d’s enfants trouvés.

Festeau.

France, 1907 : Individu d’un tempérament amoureux.

C’était un chaud de la pince
Que ce chef de reprouvés,
Qui peuplait dans chaque province
L’hospice d’enfants trouvés.

(Festeau)

Plâtre-chaud

d’Hautel, 1808 : Sobriquet injurieux que l’on donne à un mauvais ouvrier en maçonnerie.

Postillon d’eau chaude

Rigaud, 1881 : Mécanicien, chauffeur de locomotive. — Infirmier militaire.

Virmaître, 1894 : Infirmier (Argot du peuple). V. Canonnier de la pièce humide.

France, 1907 : Mécanicien d’une machine à vapeur. Infirmier chargé de donner les lavements dans un hôpital.

Quand il est chaud (battre le fer)

France, 1907 : Profiter de l’occasion ; tirer parti d’une affaire à un moment donné. Allusion aux forgerons qui façonnent leur fer quand il sort du feu de la forge. Ce proverbe existait déjà au XIIIe siècle. « En dementres que li fers est chaus le doit l’en battre. » Rabelais l’a rajeuni : « Ce pendant que le fer est chaud il fault battre. »

Quand il fera chaud

Delvau, 1866 : adv. Jamais, — dans l’argot du peuple. On dit aussi Quand les poules auront des dents.

France, 1907 : Expression populaire signifiant jamais. « Quand vous me repincerez, il fera chaud. »

Quelque chose de chaud

Delvau, 1864 : Sec, un vit ou un con ; liquide, le foutre qu’ils font en collaboration.

Lis’ que veux-tu qu’on t’apporte,
Des huîtr’s ou d’la têt’ de veau ?
— Non, non, ferme-nous la porte,
J’aime mieux quelque chos’ de chaud.

Ch. Colmance.

Souffler le froid et le chaud

France, 1907 : Faire preuve de versatilité, changer d’opinion suivant les personnes avec qui l’on s’entretient ; flatter et dénigrer, et vice versa.


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