Chandelier
Delvau, 1864 : La nature de la femme, dans laquelle brûle la chandelle de l’homme.
Delvau, 1866 : s. m. Le nez, — dans l’argot des faubouriens.
Rigaud, 1881 : Nez, — dans le jargon des voyous ; un nez qui laisse couler beaucoup de chandelles.
Fustier, 1889 : Souteneur de filles.
Dans l’argot des voleurs, un chandelier signifie un souteneur de filles.
(Figaro, janvier 1886. V. Infra : Relever le chandelier.)
La Rue, 1894 : Souteneur. Nez.
France, 1907 : Le nez.
Chandelière
Rigaud, 1881 : Femme qui tient une table d’hôte et des tables de jeu à l’adresse des grecs, à la plus grande gloire du dessous du chandelier et au détriment des pigeons.
Coup du chandelier
France, 1907 : Les servantes des petites dames appellent ainsi le pourboire qu’elles soutirent aux clients de leur maîtresse en les reconduisant et en les éclairant dans l’escalier.
Coup du chandelier (le)
Virmaître, 1894 : Dans les maisons de rendez-vous ou chez les femmes publiques un peu cossues, une fois la séance terminée, la bonne vous reconduit en vous éclairant (c’est à charge de revanche), on lui donne généralement un pourboire ; elle vous remercie gracieusement, en ajoutant comme Bilboquet :
— Si vous êtes content et satisfait, envoyez-nous du monde.
C’est le coup du chandelier (Argot des filles).
Relever le chandelier
Fustier, 1889 : Argot de souteneurs. Vivre de la prostitution d’une fille.
Releveur de chandelier
Virmaître, 1894 : Quand un miché monte avec une fille, il ne lui donne pas toujours l’argent de la main à la main ; discrètement, avant de se mettre en chantier, il fait sa mise sous le chandelier ; aussitôt partis, le souteneur arrive et relève la monnaie qui est sous le chandelier (Argot des souteneurs).
Releveur de chandelier, de fumeuse
La Rue, 1894 : Souteneur.
Secouer un chandelier
France, 1907 : Voler la nuit avec violence.
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