AccueilA B C D E F G H I J K L M N O ΠP Q R S T U V W X Y ZLiens

courriel

un mot au hasard

Dictionnaire d’argot classique
Argot classique
le livre


Facebook

Share

Russe-français
Russisch-Deutsch
Rusianeg-Brezhoneg
Russian-English
Ρώσικα-Ελληνικά
Russo-italiano
Ruso-español
Rus-român
Orosz-Magyar
Ruso-aragonés
Rusice-Latine
Французско-русский
Немецко-русский
Бретонско-русский
Französisch-Deutsch
Allemand-français
Блатной жаргон
Soldatensprachführer
Военные разговорники

Entrez le mot à rechercher :
  Mots-clés Rechercher partout 


Carne

Halbert, 1849 : Charogne, mauvaise viande.

Larchey, 1865 : Mauvaise viande (Vidocq). — Du vieux mot caroigne : charogne.

Un morceau d’carne dur comme un cuir

Wado.

Larchey, 1865 : Mauvaise femme. — C’est la carogne de Molière.

Je la renfoncerais dedans à coups de souliers… la carne.

E. Sue.

Delvau, 1866 : s. f. Viande gâtée, ou seulement de qualité inférieure, — dans l’argot du peuple, qui a l’air de savoir que le génitif de caro est carnis. Par analogie, Femme de mauvaise vie et Cheval de mauvaise allure.

Rigaud, 1881 : Basse viande. — Italianisme. — Sale et méchante femme ; pour carogne.

Ah ! la carne ! voilà pour ta crasse. Débarbouille-toi une fois en ta vie.

(É. Zola.)

Virmaître, 1894 : Viande dure. On dit d’un homme impitoyable :
— Il est dur connue une vieille carne.
L’ouvrier qui ne veut rien faire est également une carne (Argot du peuple).

Rossignol, 1901 : Viande de mauvaise qualité. Un mauvais cheval est une carne ; une méchante femme est aussi une carne.

France, 1907 : Mauvaise viande ; de l’italien carne, viande.

Il a vagabondé par les rues : à reluquer les pains dorés des boulangers, la belle carne des bouchers, toutes les machines qui se bouffent aux étales des restaurants, il lui venait des envies de foutre le grappin dessus…

(Père Peinard)

France, 1907 : Femme de mauvaises mœurs. Allusion à carne, mauvaise viande.

Elle l’accusait de faire la fière, ne la désignait jamais que par d’ironiques et insultantes épithètes : « cette fille », « cette chipie »… aussi tressaillit-elle de joie à l’aspect cette petite carne qui s’avançait vers elle et avait l’aplomb de venir lui parler.

(Albert Cim, Demoiselles à marier)

anon., 1907 : Cheval.

Carner, caner

La Rue, 1894 : Mourir.

Carner, roidir, roide

Clémens, 1840 : Mourir, mort, morte.

Incarné

d’Hautel, 1808 : C’est un diable incarné. Pour dire un très-méchant homme ; se dit aussi par plaisanterie en parlant d’un enfant vif et pétulant.

Lucarne

d’Hautel, 1808 : Mot burlesque, pour la vue, les yeux.
Il n’a plus qu’une lucarne. Se dit d’un homme borgne ; qui n’y voit que d’un œil.

Larchey, 1865 : Lorgnon monocle.

Du malheureux monde comme ça, on n’y voit que d’un œil et encore pas sans lucarne.

Gavarni.

Delvau, 1866 : s. f. Monocle, — dans l’argot des faubouriens. Crever sa lucarne. Casser le verre de son lorgnon.

Rigaud, 1881 : Chapeau de femme. — Monocle.

La Rue, 1894 : Monocle. Chapeau de femme.

France, 1907 : Verre de vitre que les aborigènes du département de la Haute-Gomme se posaient encore il y a quelques années sur un œil, en l’absence duquel verre il était, paraît-il, impossible d’être un homme chic et copurchic. Cela est passé de mode.
Crever sa lucarne, casser son lorgnon.

France, 1907 : Bonnet de femme.

Lucarnes

Hayard, 1907 : Les yeux.

Nettoyer les lucarnes

Fustier, 1889 : Dessiller les yeux.

Ô Mentor, vous me nettoyez les lucarnes, s’écria Idoménée.

(Les mistouf’s de Télémaque)

France, 1907 : Désiller les yeux de quelqu’un ; lui faire voir ce qu’il ne soupçonnait pas.

La petite soubrette fit tant qu’elle nettoya les lucarnes du baron et lui fit voir clair comme le jour qu’il était archi-cocu.

(Les Propos du Commandeur)


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique