Rigaud, 1881 : Manger vite, beaucoup et longtemps.
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Bourrer le canon
Rigaud, 1881 : Manger vite, beaucoup et longtemps.
Canon
d’Hautel, 1808 : Il est bourré comme un canon. Se dit d’un goinfre, d’un gouliafre, qui a mangé avec excès
Larchey, 1865 : Mesure de liquide en usage chez les marchands de vins de Paris. — N’oublions pas que canon signifie verre dans le vocabulaire des francs-maçons. — Prendre un can sur le comp : Prendre un canon sur le comptoir.
Les canons que l’on traîne à la guerre Ne valent pas ceux du marchand de Vin.
Brandin, Chansons, 1826.
Delvau, 1866 : s. m. Verre, — dans l’argot des francs-maçons ; petite mesure de liquide, — dans l’argot des marchands de vin. Petit canon. La moitié d’un cinquième. Grand canon. Cinquième.
Rigaud, 1881 : Verre, de vin. Il y a le canon du broc et le canon de la bouteille. Selon nous, c’est un mot du jargon des francs-maçons entré dans le domaine de l’argot du peuple. — D’après M. Génin, canon qu’il faut écrire cannon, est le diminutif de la canne, mesure pour les liquides. C’est un mot saxon conservé dans l’anglais et dans l’allemand. « Tant va la canne à l’eau qu’il li convient briser. » Vieux proverbe que nous avons rajeuni par le : « Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se brise. » — Siffler un canon sur le zinc, boire un verre de vin sur le comptoir.
Virmaître, 1894 : Verre de vin. Allusion à la forme sphérique du verre (Argot du peuple).
Rossignol, 1901 : Petit verre contenant du vin rouge, qui se vendait il y a vingt ans dix centimes sur le comptoir des marchands de vins. Ce modèle de verre sans pied a disparu, mais le nom est reste et le prix augmente ; la contenance était d’environ six centilitres. Il y avait alors une chanson en vogue dans laquelle on disait :
N’ayez pas peur du canon, C’n’est pas la mer à boire.
France, 1907 : Verre de vin. Petit canon, la moitié d’un cinquième. Grand canon, cinquième. Se bourrer le canon, manger avec excès.
Canonner
Delvau, 1866 : v. n. Fréquenter les cabarets.
Delvau, 1866 : v. n. Crepitare, — dans l’argot facétieux des faubouriens, amis du bruit, d’où qu’il sorte.
Rigaud, 1881 : Tirer le canon. Sacrifier à crepitus ventris. Canonnade, série d’offrandes à crépitas ventris.
Rigaud, 1881 : Boire des canons de vin.
À l’heure où Paris canonne, alors que la France ouvrière s’imbibe en lisant la feuille de la rue du Croissant.
(Vaudin, Gazetiers et Gazettes.)
Virmaître, 1894 : Boire des canons sur le zinc du mastroquet (Argot du peuple).
France, 1907 : Boire avec excès, fréquenter les cabarets, vider des canons sur le comptoir.
Canonneur
Delvau, 1866 : s. m. Ivrogne, homme qui boit beaucoup de canons.
France, 1907 : Ivrogne.
Canonnier de la pièce humide
Larchey, 1865 : Voir artilleur.
Delvau, 1866 : s. m. Infirmier, — dans l’argot des soldats.
Virmaître, 1894 : Soldat infirmier qui opère sur les derrières de l’armée (Argot du peuple).
France, 1907 : Infirmier ; argot militaire.
Canonnière
d’Hautel, 1808 : Pour dire le postérieur, le derrière.
Décharger sa canonnière, pour dire lâcher un mauvais vent ; faire ses nécessités.
Delvau, 1866 : s. f. Le podex de Juvénal, dans l’argot des faubouriens. Charger la canonnière. Manger. Gargousses de la canonnière. Navets, choux, haricots, etc.
Rigaud, 1881 : Derrière. — Charger la canonnière, manger. — Gargousse de la canonnière, navets, choux, haricots. (A. Delvau)
France, 1907 : Maître Luc, autrement dit : le derrière, qu’on appelle aussi pétard et prussien.
Chair à canon
France, 1907 : La vile multitude, comme disait M. Thiers, dont on fait des soldats qui se font tuer pour défendre des liens qu’ils ne possèdent pas et des propriétés qui appartiennent à d’autres.
Gargousses de la canonnière
France, 1907 : Haricots ; argot des marins.
Tirer le canon
Delvau, 1866 : v. a. Conjuguer le verbe pedere, — dans le même argot [du peuple]. On dit aussi Tirer le canon d’alarme.
Viande à canon
Rigaud, 1881 : Soldat. — En temps de guerre le canon en fait une grande consommation. Sous le premier Empire, alors que la gloire coûtait à la France des monceaux de cadavres entassés sur les champs de bataille, on appelait les soldats : de la chair à canon.
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