M.D., 1844 : Être malade d’amour.
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Avoir le béguin
M.D., 1844 : Être malade d’amour.
Avoir un béguin
Virmaître, 1894 : Être coiffé de quelqu’un ou de quelqu’une. S’aimer à l’œil, ce qui ne fait pas bouillir la marmite. C’est pas l’béguin qui fait bouillir la soupe. J’te vas coller un pain. (Argot des souteneurs).
Béguin
Larchey, 1865 : Passion. — Vient du mot béguin : chaperon, coiffure. Allusion semblable à celle qui fait appeler coiffée une personne éprise.
Il y a bel âge que je ne pense plus à mon premier béguin.
Monselet.
Béguin :Tête.
Tu y as donc tapé sur le béguin.
Robert Macaire, 1836.
Delvau, 1866 : s. m. Tête, — dans l’argot des faubouriens.
Delvau, 1866 : s. m. Caprice, chose dont on se coiffe volontiers l’esprit. Argot de Breda-Street. Avoir un béguin pour une femme. En être très amoureux. Avoir un béguin pour un homme. Le souhaiter pour amant quand on est femme — légère.
On disait autrefois S’embéguiner.
Rigaud, 1881 : Tête. C’est la tête prise pour le bonnet. Caprice amoureux. — Avoir un béguin, être épris de.
Moi, monsieur, j’ai un béguin pour les hommes rassis et pas trop spirituels… Aussi vous me plaisez.
(Almanach du Charivari, 1880.)
La Rue, 1894 : Tête. Caprice amoureux.
Virmaître, 1894 : Petit serre-tête en toile que l’on met sur la tête des enfants nouveau-nés (Argot des nourrices). V. Avoir un béguin.
Rossignol, 1901 : Être amoureux d’une femme ou d’une chose.
J’ai un béguin pour cette femme. — Allons en ce café, j’ai un béguin pour cet établissement.
Béguin veut aussi dire aimer à… l’œil, sans que ça coûte.
France, 1907 : Caprice.
— J’ai toujours eu un béguin pour toi, tu sais bien, j’aime les grosses femmes, on ne se refait pas !
(Oscar Méténier.)
C’est pas un’ plaisanterie,
Faut que j’passe mon béguin ;
J’suis pas jolie, jolie,
Mais j’suis cochonne tout plein.
(Louis Barron.)
Frère Laurent. — Alors, vous voulez vous marier ?
Juliette. — Oui, j’ai le béguin pour lui.
Roméo. — Et moi, je l’idole.
Frère Laurent. — Une bonne niche à faire à vos raseurs de pères, ça me va… Une, deux, trois, ça y est… vous l’êtes !
(Le Théâtre libre)
— J’sais bien qu’i’ n’est pas beau, va, il a une taille de hareng, i’ louche même !
Mais quoi ! elle l’aimait ! Cette asperge montée et défraichie, elle en était toquée ! « C’est bête, va, d’avoir des béguins »
(Aug. Germain.)
Béguin veut dire aussi tête, dans l’argot populaire : Se mettre quelque chose dans le béguin.
Beguin (avoir le)
Halbert, 1849 : Aimer quelqu’un.
Béguin (avoir un)
Delvau, 1864 : Avoir envie de coucher avec un homme lorsqu’on est femme, avec une femme lorsqu’on est homme.
Ah ! je ne sais pas quand il se passera, mais j’ai un fier béguin pour toi, va !
Lemercier de Neuville.
Béguin carabiné
Virmaître, 1894 : Avoir un amour de première force auquel il est impossible de résister (Argot du peuple). N.
Embéguiner
d’Hautel, 1808 : Se couvrir la tête de quelque chose ; s’enticher de quelqu’un ; et non embéguigner, comme on prononce communément.
Embéguiner (s’)
Delvau, 1866 : v. réfl. S’éprendre d’amitié pour un homme ou d’amour pour une femme, — dans l’argot du peuple.
France, 1907 : Se prendre d’une affection déraisonnable pour quelqu’un-
La pauvre Reine embéguinée
Des rapes qualités d’anée,
Sur lui de grabat à grabat
Décoche quantité l’œillades…
Lui qui n’est pas un innocent,
Pour une en rend un demy cent.
(Scarron, Virgile travesti)
Porter le béguin
Delvau, 1866 : v. a. Celui des deux époux, nouvellement mariés, qui perd le premier les couleurs de la santé, — dans l’argot du peuple, un peu trop indiscret.
Virmaître, 1894 : Pâlir, perdre sa fraîcheur. Celui des deux jeunes mariés qui est le moins robuste ou le plus gourmand, porte le béguin le premier (Argot du peuple).
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