Larchey, 1865 : Prison. — Du vieux mot bloc : barrière. V. Roquefort.
Prenez trois hommes et menez cette fille au bloc.
V. Hugo.
Bloquer : Consigner.
Colonel, c’est que je suis bloque. — Je vous débloque.
J. Arago, 1838.
Delvau, 1866 : s. m. La salle de police. Argot des soldats. Être au bloc. Être consigné. Signifie aussi Prison.
Rigaud, 1881 : Prison, salle de police, — dans le jargon des troupiers.
Encore deux jours de bloc pour cette chienne de théorie.
(Randon, Croquis militaires.)
Pourquoi es-tu au bloc, mon pauvre vieux ?
(Vte Richard, Les Femmes des autres.)
Mettre, fourrer au bloc, consigner.
Merlin, 1888 : Salle de police, prison. On dit : mettre, et mieux f… au bloc, à la boîte, ou clou, etc.
La Rue, 1894 : Marché. Prison.
France, 1907 : Prison ; argot populaire.
On parle de progrès, d’humanité, de sentiments altruistes, on invoque comme une des plus précieuses conquêtes de 89 la liberté individuelle. Voilà le cas qu’ils en font, les gredins que ton vote imbécile vient de rehausser au pouvoir ! Défense d’avoir faim, défense d’être sans travail et sans logis, sinon au bloc !…
(Jean Grave, La Révolte)
Mais si — prodigieux progrès !
Un beau matin Thémis s’emballe
Et, pour servir nos intérêts,
Renvoie à l’argousin la balle ;
Si, pour son amabilité,
Sa douceur, son humeur amène,
Au bloc à son tour on l’emmène,
J’en suis rudement épaté.
(Blédort)