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Boite

Vidocq, 1837 : s. f. — Chambre.

Boîte

d’Hautel, 1808 : C’est la boîte à la malice. Se dit d’un enfant spirituel, espiègle et malin.
Il semble toujours qu’il sorte d’une boîte. Se dit par ironie d’une personne qui est toujours tirée à quatre épingles ; dont le maintien est roide et affecté.
Dans les petites boîtes les bons onguents. Manière, honnête d’excuser la petitesse de quelqu’un, parce que les choses précieuses font ordinairement peu de volume.
Mettre quelqu’un dans la boîte aux cailloux. Pour le mettre en prison ; le coffrer.

Delvau, 1864 : Sous-entendu : à jouissance, ou bien encore, boîte à pines. Fille publique.

Delvau, 1866 : s. f. Théâtre de peu d’importance, — dans l’argot des comédiens ; bureaux de ministère, — dans l’argot des employés ; bureau de journal, — dans l’argot des gens de lettres ; le magasin ou la boutique, — dans l’argot des commis.

Rigaud, 1881 : Atelier, maison, magasin, établissement quelconque

Dans l’argot domestique, tout ce qui n’est pas une bonne maison est une boîte. Une bonne maison est celle où les maîtres ne sont pas regardants et où l’on peut s’arrondir sans être inquiété.

(Bernadille, Esquisses et Croquis parisiens)

Boutmy, 1883 : s. f. Imprimerie, et particulièrement mauvaise petite imprimerie. C’est une boîte, dit un vieux singe ; il y a toujours mèche, mais hasard ! au bout de la quinzaine banque blèche. Casse. Faire sa boîte, c’est distribuer dans sa casse. Pilleur de boîtes ou fricoteur, celui qui prend, à l’insu et au détriment de ses compagnons, et dans leurs casses, les sortes de caractères les plus courantes dans l’ouvrage qu’il compose, et qui manquent au pilleur ou qu’il a déjà employées. V. Planquer des sortes.

Fustier, 1889 : Argot militaire. Salle de police. Coucher à la boîte, boulotter de la boîte : être souvent puni ; avoir une tête à boîte : être affligé d’une maladresse qui attire sur vous les préférences de l’instructeur. — Grosse boîte, prison.

Rossignol, 1901 : Salle de police. Tous ceux qui ont été militaires ont certainement entendu dire par tous les grades.

Je vais vous flanquer à la boîte.

Rossignol, 1901 : Terme d’employés ou d’ouvriers. Un agent de police qui va à la préfecture va à la boîte. Pour un employé, son magasin est sa boîte ; l’atelier pour l’ouvrier est sa boîte.

France, 1907 : Mauvaise maison, logement où l’on est mal. Aussi ce terme est-il employé pour désigner tout endroit où l’on travaille, ou du moins où l’on est obligé de travailler : pour l’ouvrier, son atelier ou son usine est une boîte ; pour l’employé, c’est son magasin ou son bureau ; pour le domestique, c’est la maison de ses maîtres ; pour l’écolier, c’est la pension, le collège ou l’école.

Pourquoi, en dépit des souffrances endurées, n’éprouve-t-on aucune amertume rancunière contre la boîte, comme nous l’appelions en nos mauvais jours, lorsque les minutes paraissaient si longues ?

(René Maizeroy)

Boîte (faire sa)

Rigaud, 1881 : Distribuer les caractères d’imprimerie dans la casse. — (Jargon des typos.)

Boîte (fermer la)

Rigaud, 1881 : Fermer la bouche, se taire.

Boîte (fermer sa)

France, 1907 : Se taire.

Un bavard rencontre un homme d’esprit. Il pérore sur l’instinct des animaux :
— Voyez, disait-il, l’huître même à de l’intelligence.
— Beaucoup d’intelligence, répond l’homme d’esprit, elle sait fermer sa boîte !

Boîte (la grande)

Virmaître, 1894 : La préfecture de police (Argot des voleurs). V. Tour pointue.

Boîte (la)

Hayard, 1907 : La préfecture.

Boîte à asticots

Rigaud, 1881 : Cercueil,

Ah ! tu veux rire, satané pilier de beuglant ! mais attends un peu que je sorte de ma boîte à asticots, et tu verras !

(Saint-Patrice, Aventures de Nabuchodonosor Nosebreaker)

Boîte à cailloux

Rigaud, 1881 : Prison. Le mot date du XVIIIe siècle. Aujourd’hui les soldats appellent simplement boîte, la salle de police. La variante est : boîte aux réflexions.

Boîte à canaille

France, 1907 : C’est ainsi que, dans Germinie Lacerteux, MM. de Goncourt font désigner, par un de leurs personnages, le populaire omnibus. Le mot, tout malséant qu’il soit, et sans doute à cause de cela, méritait de faire fortune. Il rappelle celui de ce cocher de fiacre qui, après un échange de bordée d’injures avec un confrère de la Compagnie des Omnibus, lui lança comme suprême insulte : « Eh ! va donc, cocher d’indigents ! »

Le bon peuple qui travaille, qui peine, qui bûche ; les ouvrières de tous corps d’état, « petites mains » très lasses, petits pieds chaussés dur ; les employés, les institutrices gantées de filoselle noire ; l’intime bourgeoisie, si voisine de l’artisan que l’on ne saurait distinguer, tels sont les assidus de la boîte à canaille.

(Séverine)

Boîte à cornes

Delvau, 1866 : s. f. Chapeau, coiffure quelconque, — dans l’argot des faubouriens.

Rigaud, 1881 : Chapeau d’homme.

Virmaître, 1894 : Chapeau. Allusion aux cocus qui y cachent leurs cornes (Argot du peuple).

Rossignol, 1901 : Chapeau haut de forme ou autres.

Hayard, 1907 : Chapeau.

France, 1907 : Chapeau ou bonnet. Boîte à dominos, bouche, allusion aux dents ; cercueil, allusion aux os ; — à gaz, estomac ; — à surprise, la tête ; — à violon, cercueil ; — à biscuit, pistolet ; — à jaunets, écrin ; — à femmes, brasserie ; — à pastilles, ciboire ; — à pandore, boîte contenant de la cire molle pour prendre l’empreinte des serrures ; — au sel, tête ; — aux cailloux ou aux réflexions, prison ; — aux refroidis, la Morgue ; — d’échantillons, tonneau de vidange ; — au lait, la gorge. Tête à boîte, tête à punitions, figure d’imbécile ou de raisonneur, dans l’argot militaire.

Boîte à domino

Virmaître, 1894 : Brancard couvert qui sert dans les hôpitaux à transporter les morts de leur lit à l’amphithéâtre. Allusion de forme (Argot du peuple).

Boîte à dominos

Delvau, 1866 : s. f. Cercueil, — dans l’argot des faubouriens.

Virmaître, 1894 : La bouche. Allusion à la blancheur des dents et à leur forme qui ressemble aux dés (Argot du peuple).

Rossignol, 1901 : La bouche.

Hayard, 1907 : Cercueil.

Boîte à dominos, au chocolat

La Rue, 1894 : Cercueil.

Boîte à dominos, boîte à doche

Rigaud, 1881 : Cercueil. Le corps y est serré comme des dominos dans leur boîte. La variante boîte à doche offre un jeu de mots sur à mère et amère. Doche en argot veut dire mère ; c’est-à-dire la boîte à mère pour amère.

Boîte à Jouanne

Rigaud, 1881 : Ventre, — dans le jargon des voyous. Jouanne est le nom d’un célèbre marchand de tripes à la mode de Caen, le Napoléon de la tripe.

Boîte à jus

Rossignol, 1901 : Cafetière des marchandes ambulantes.

Boîte à lait

Virmaître, 1894 : Les seins. L’allusion est jolie. Les seins d’une jolie femme sont certainement des boîtes à lait à même lesquelles on voudrait boire (Argot des voleurs). N.

Boîte à lanterne

Merlin, 1888 : Giberne des musiciens.

Boîte à marquer

Rigaud, 1881 : Sergent. Ce sont les sergents qui ont la garde des boîtes à matricules.

Boîte à nœuds

Rossignol, 1901 : Voir Boîte à ouvrage.

Boîte à ouvrage

Virmaître, 1894 : L’outil avec lequel les filles gagnent leur vie. Quand l’une d’elles va au Dispensaire, elle dit qu’elle va faire voir sa boîte à ouvrage (Argot des filles). N.

Rossignol, 1901 : Les filles publiques inscrites à la préfecture sur les registres de la prostitution doivent se présenter tous les quinze jours pour faire examiner leur boîte à ouvrage. Lorsqu’elles ne se présentent pas à date fixe, elles sont punies administrativement de quelques jours de prison, à moins qu’elles ne donnent pour raison que le fil de leur botte a ouvrage était emmêlé.

Boite à pandore

Vidocq, 1837 : s. f. — Boite contenant de la cire molle propre à prendre l’empreinte des clés.

Boîte à pandore

Virmaître, 1894 : C’est une boîte ronde qui a la forme exacte d’une montre ordinaire. Elle contient une cire molle très malléable préparée pour prendre les empreintes des serrures des maisons marquées pour être dévalisées. Ce travail est fait par les larbiniers qui préparent la besogne des cambrioleurs (Argot des voleurs).

Boîte à pantes

Virmaître, 1894 : Maison de tolérance. Cette expression n’est pas juste ; il n’est pas nécessaire d’être un pante, c’est-à-dire un imbécile, pour s’offrir une satisfaction avec G. D. G. (Argot des voleurs). V. Bocard.

Boîte à puces

Rigaud, 1881 : Lit, — dans le jargon des voyous.

Puis chacun songea à regagner sa boîte à puces.

(La Caricature, 7 fév. 1880)

Boîte à sigues

Virmaître, 1894 : Gilet. Allusion aux poches qui servent à mettre des pièces de vingt francs (sigues)… quand on en a (Argot des voleurs). N.

Boîte à surprises

Delvau, 1866 : s. f. La tête d’un homme de lettres. Argot des voleurs.

Boîte à vérole

Virmaître, 1894 : Fille de barrières ou rôdeuse de casernes qui s’affranchit de la visite sanitaire et en fait d’eau ne connaît que l’eau d’aff (Argot du peuple).

Boîte à viande

Virmaître, 1894 : Cercueil. Ce n’est pas une boîte de conserve (Argot des voleurs). N.

Boîte à violon

Rigaud, 1881 : Grand soulier, grand pied.

Fustier, 1889 : Cercueil, allusion de forme.

Boîte au lait

Delvau, 1866 : s. f. La gorge, — dans l’argot du peuple, qui se souvient de sa nourrice.

Rigaud, 1881 : Nourrice dans l’exercice de ses fonctions. — Sein de femme qui allaite.

Boîte au sel

Delvau, 1866 : s. f. La tête, siège de l’esprit. Argot des faubouriens. Avoir un moustique dans la boîte au sel. Être un peu fou, un peu maniaque.

Boîte aux cailloux

Delvau, 1866 : s. f. Prison. Même argot [des faubouriens].

Virmaître, 1894 : Prison où l’on couche sur la dure. Allusion aux matelas qui sont rembourrés avec des noyaux de pêches (Argot des voleurs). N.

Boîte aux dégelés, aux refroidis

La Rue, 1894 : La morgue.

Boîte aux dégelés, boîte aux refroidis

Rigaud, 1881 : La Morgue.

Boîte aux dominos

Larchey, 1865 : Cercueil. — Domino est pris ici pour os. Il y a de plus quelque analogie d’aspect, car la forme du cercueil, comme celle de la boîte, est oblongue.

Puisqu’on va l’un après l’autre Dans la boîte aux dominos.

(E. Aubry, Chanson)

Boîte aux ordures

Rigaud, 1881 : Derrière.

Boîte d’échantillons, boîte aux échantillons

Rigaud, 1881 : Tonneau de vidange, — dans le jargon des vidangeurs. Dans ce tonneau, il y a de la marchandise de toutes provenances et de toutes couleurs.

Boîte de Pandore

Delvau, 1866 : s. f. Boîte dans laquelle les voleurs renferment la cire à prendre les empreintes, — et de laquelle sortent tous les mots qu’ils ont avec la justice.

Boîte, boîte à musique

Merlin, 1888 : Voyez Clou.

Boiter des calots

France, 1907 : Loucher, dans l’argot des voleurs, qui disent aussi boiter des chasses.

Boiter des chasses

Delvau, 1866 : v. n. Être borgne ou être affecté de strabisme, — dans l’argot des voleurs, qui se sont rencontrés ici dans la même image avec l’écrivain qui a dit le premier, à propos d’Ésope, qu’il louchait de l’épaule.

Boîtes à lait

Rossignol, 1901 : Les seins.

La nature ne connaît pas l’égalité, car elle a donné aux unes des boîtes et aux autres les couvercles.

Boîtes au lait

Hayard, 1907 : Les seins.

Boiteux

d’Hautel, 1808 : Il marche comme un boiteux. C’est-à-dire lentement et avec peine.
Il ne faut pas clocher devant les boiteux. Signifie qu’il ne faut pas se moquer des imperfections naturelles devant les personnes qui en sont affligées, car il peut en survenir de semblables au moment où l’on y pense le moins.

Boiteux d’un chasse

Vidocq, 1837 : s. m. — Borgne.

Virmaître, 1894 : Borgne. Manchot eut été plus juste (Argot des voleurs). V. Caliborgne.

Cancans (boîte à)

France, 1907 : Bavarde, médisante, potinière.

Je possède une belle-mère,
Dont je ne suis pas le bijou ;
Du matin au soir en colère,
Elle me frappe n’importe où.
La femme qui m’a mis au monde
Était toujours si bonne pour moi !
Papa préfère sa seconde,
Je voudrais bien savoir pourquoi ;
Car on la voit à tout moment,
Sans s’arrêter un seul instant,
Critiquer sur chaque passant ;
Du quartier tous les habitants
L’appellent la boîte à cancans.

Chasse ou châssis (boiteux d’un)

France, 1907 : Borgne.

Couvercles de boîtes à lait

Rossignol, 1901 : Une femme qui a les seins plats a des couvercles de boîtes à lait.

Doche (boîte à)

France, 1907 : Cercueil.

Dominos (boîte aux)

France, 1907 : Cercueil, à cause de sa forme.

… Enfin, quand l’heure
Vient, quand vous comprenez que, malgré votre beurre,
Faut vous en aller dans la boîte aux dominos,
Pioncer ad æternum comme les camaros,
Se dire amèrement que les larmes versées
Autour de vous sont des larmes intéressées,
Et que vos héritiers qui sanglotent si fort
Sollicitent le ciel de hâter votre mort !

(André Gill)

L’infirmier prepare la boîte aux dominos ; le malheureux laisse échapper un cri, un cri suprême. On tire les rideaux. Les malades disent tout bas, en se signant : « C’est fini ! » Et un quart d’heure après l’homme est à l’amphithéâtre.

(Ch. Virmaître, Paris oublié)

Emboîté

Hayard, 1907 : Suivi et arrêté. Mis à la « boîte ».

Emboîté (il est)

Virmaître, 1894 : Suivi ou arrêté. On emboîte le pas à quelqu’un pour le suivre sans le perdre. Être emboîté dans une affaire. Emboîté, embauché ; mot à mot : entrer dans la boîte.
— Je vais t’emboîter (te battre) (Argot du peuple). N.

Emboîter

Rigaud, 1881 : Constituer le point de dix ou de vingt, au moyen d’une carte tirée, — dans le jargon des joueurs de baccarat. — Exemple : un sept sur un trois, un huit sur un dix et un deux. Être emboîté, avoir pris au tirage une carte qui constitue le point de dix ou de vingt, c’est-à-dire baccarat, zéro, le plus mauvais point.

Rigaud, 1881 : Donner un coup de poing, — dans le jargon des barrières.

Rigaud, 1881 : Gagner les bonnes grâces de quelqu’un, l’engager à faire quelque chose en votre faveur, — dans le jargon du régiment. Y a pas moyen de s’emboîter pour t’en faire payer pour deux sous.

Fustier, 1889 : Insulter. — Se faire emboîter, argot théâtral, être sifflé.

Rossignol, 1901 : Un soldat emboîte le pas à celui qui est devant lui. Emboîté veut aussi dire être puni, mis à la boîte (salle de police). Celui qui reçoit des reproches de son chef se fait emboîter.

France, 1907 : Injurier ; argot des coulisses.

France, 1907 : Serrer de près.

Un sous-lieutenant accablé de besogne
Laissa sa femme emboîtant le pas ;
Elle partit seule pour le bois de Boulogne
Elle s’en revint un dragon sous le bras.

(Vieille chanson)

Esbigner dans sa boite à puces (s’)

France, 1907 : Rentrer chez soi.

Esbigner dans sa boîte à puces (s’)

Fustier, 1889 : Rentrer chez soi.

Si c’est comme ça qu’on vous reçoit dans le monde chic, des mâches ! J’aime mieux m’esbigner dans ma boîte à puces.

(Mahalin, La patte de fer)

Fermer sa boîte

France, 1907 : Se taire. On dit aussi fermer son plomb, son égout.

Quand il est trop exubérant,
Sur sa femme il bat la mesure,
Mais celle-ci de sa chaussure
Lui riposte dans le cadran,
En lui disant, toujours benoite :
« L’heure a sonné, ferme ta boîte. »

(Alfred Marquiset, Rasures et Ramandons)

Moustique dans la boîte au sel

Virmaître, 1894 : V. Asticot dans la noisette.

Ordures (boîte aux)

France, 1907 : Colonne spéciale dans certains journaux politiques réservé aux citations et aux coupures prises dans les feuilles du parti politique opposé, et dont le sens se trouve le plus souvent dénaturé par une perfide mutilation.

France, 1907 : Pantalon.

Pandore (boîte de)

France, 1907 : On dit d’un présent fait dans une intention perfide que c’est la boîte de Pandore, allusion à une fable de l’antiquité par laquelle Jupiter, irrité contre le sculpteur Prométhée qui avait ravi le feu du ciel pour animer sa statue, dont il devint amoureux, lui envoya par une ravissante jeune femme, Pandore, un coffret d’où s’échappèrent tous les maux de l’humanité, mais au fond du coffret resta l’espérance

Pantes (boîte à)

France, 1907 : Lupanar.

Pas clocher devant les boîteux (se)

France, 1907 : Ne faire aucune allusion aux défauts naturels de son prochain. Ne pas parler de corde dans la maison d’un pendu. Les gens affligés d’infirmités physiques ou morales sont généralement fort susceptibles et aptes à se blesser des plus involontaires allusions.

Perrette (boîte à)

France, 1907 : Tirelire.

Pilleur de boîtes

Boutmy, 1883 : s. m. Celui qui pille la casse de ses camarades. V. Fricoteur.

Ramasser de la boîte

France, 1907 : Attraper de la prison ; argot militaire.

— J’ai mon truc à matriculer pour ce soir ; si c’est pas fait, j’ramasserai de la boîte.

(Georges Courteline)

Sortir d’une boîte

Delvau, 1866 : v. n. Être vêtu avec une propreté méticuleuse, — dans l’argot des bourgeois, qui ont des notions de blanchisseuse sur l’élégance. Ils disent aussi Avoir l’air de sortir d’une boîte.

Sortir d’une boîte (avoir l’air de)

France, 1907 : Être habillé de neuf. Être très correct dans sa mise.

Vérole (boîte à)

France, 1907 : Fille publique.

Violon (boîte à)

France, 1907 : Cercueil.

Sur le signe d’un monsieur blond,
Le décapité qu’on ramasse
Est coffré, chargé : c’est pas long !
Le char va comme l’aquilon,
Et dans un coin où l’eau s’amasse,
Et que visite la limace,
Un trou jaune, argileux, oblong,
Reçoit la boîte à violon.

(Maurice Rollinat)


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique