René DELCOURT
Officier interprète de 1re classe,
Interprète régional de la XIe Région.

Expressions d’Argot Allemand et Autrichien

classées
1o Par catégories.
  L’Argot des Tranchées.
  L’Argot de Caserne avant la Guerre.
  L’Argot d’Étudiant.
  Quelques expressions populaires berlinoises et alsaciennes.
  Quelques expressions des Dépôts de Prisonniers de Guerre.
2o Par ordre alphabétique.

De BOCCARD
ÉDITEUR
1, Rue de Médicis, Paris.
1917

AU GÉNÉRAL PÉTAIN
Commandant en chef des Armées du Nord et du Nord-Est,
très respectueux hommage,
R. D.


PRÉFACE

J’ai voulu être utile à mes camarades et grouper à leur intention, des expressions que l’on trouve peu dans les dictionnaires. C’est le seul mérite de ce travail.

M’adressant à des soldats, je parle sans ménagements. Le vieux Wendelin disait déjà : « Ich schreibe nicht vor Klosternonnen! » (Wendelin Schildknecht, Harmonia in Fortalitiis, Stettin, 1652.)

Une œuvre de ce genre est forcément imparfaite, mais elle reste perfectible.J’accueillerai avec reconnaissance toute observation utile. Des feuillets détachables sont prévus dans ce but à la fin du volume.

Le dictionnaire contient une explication ou une traduction littérale des expressions, chaque fois que cela a été possible et utile. Le lecteur de la partie français-allemand voudra bien s’y reporter.

Une partie de ce travail est due au concours d’interprètes de la XIe Région et spécialement des sergents interprètes Joffroy et Stark. Je tiens à leur en dire ici ma reconnaissance.

Nantes, le 15 juin 1917.


BIBLIOGRAPHIE

Les journaux allemands pendant la guerre et notamment :

La Tageszeitung de Magdeburg, du 25 mai 1917, à l’article « Von der Fliegersprache. »

La Beilage zur Germania, 9 février 1917 à l’article « der Soldat ».

Un article de la Liller Kriegszeitung sur l’Armierungslatein, 1916.

Les ouvrages spéciaux parus en Allemagne.

Wie der Feldgraue spricht, de Karl Bergmann, Ernst Töpelmann, Giessen 1916.

Die Fliegersprache, d’Otto Behrens, 1916 (Verlag der Union, Deutsche Verlagsgesellschaft in Stuttgart, Berlin, Leipzig, Wien).

Die Deutsche Soldatensprache, du Dr Paul Horn, Alfred Töpelmann, Giessen 1905.

Les romans ou récits de guerre allemands.

Les dictionnaires de patois.


ABRÉVIATIONS

Le signe = évite de reproduire le mot qui est étudié.
A. — Alsacien.
Autr. — Autrichien.
av. — Aviation.
Bad. — Badois.
Brl. — Berlinois.
Bav. — Bavière.
Civ. — Civil.
D. P. — Dépôts de P. G.
ét. — Étudiants.
Exp. — Explication.
Gs. — Gaunersprache, argot des apaches,
H. — Hessois.
litt. — Littéralement.
mar. — Marine.
O. Bv. — Hte Bavière.
Off. — Officiers.
pop. — Argot populaire.
Post. — Argot des postiers.
Pl. — Plattdeutsch, bas allemand.
Rhl. — Pays du Rhin.
S. — Argot militaire.
Schw. — Patois souabe.
T. — Argot des tranchées.
Westf. — Westphalie.
Württ. — Wurttemberg.

L’explication de certaines expressions se trouve entre parenthèses.

Il a fallu parfois rapprocher l’écriture delà prononciation, notamment pour l’argot berlinois où les G. sont remplacés par des J.

Quant aux quelques mots de dialecte alsacien, ils sont orthographiés d’après le Wörterbuch der elsässischen Mundarten de E. Martin et H. Lienhardt (Strassburg 1899-1907, Teubner.)


Première partie — L’Argot des Tranchées

Chapitre premier – L’Argot des Tranchées

1. — Les Surnoms

Le fantassin. — Stoppelhopser; — Sappenschwein; — der Landhase; — der Dreckfresser.

Les élèves officiers. — Alpenjäger (forment une troupe d’élite).

Le chasseur. — der Quak-Quak.

Les Bavarois. — Sturmarbeiter (à cause de leur participation à de nombreux assauts).

Cavaliers détachés dans l’infanterie. — Inder (à l’instar de certaines unités coloniales anglaises).

Les télégraphistes. — Drahter.

Les téléphonistes. — Bruder von der Quasselstrippe; — Knüppelsoldaten.

Les automobilistes. — Stinksäcke; — Benzinhusaren; — Musiker (s’il est ignorant et a besoin d’un dépanneur).

Les pionniers. — Stinktiere; — Stachelschweine; — die Erdratten; — die Artisten; — die Erdmännchen.

Les artilleurs. — Feldhasen; — die Bummsköpfe.

Les servants de canons anti-aériens. — Sterngucker.

Les volontaires de guerre. — Kriegsmutwillige; — Kriegsneugierige; — Kriegswüteriche; — Sommerrekruten; — Pfadfinder; — Jugendwehr.

Les soldats cantonniers. — Chausseekitzler.

Les travailleurs de tranchées. — Wasserschäler.

Les travailleurs aux fortifications. — Schanzenarbeiter.

Les hommes des sections de projecteurs. — Leuchtkäfer; — Nachteulen; — Hamster; — Heimleuchter (Bav).

Les skieurs. — Brettlhupser.

Le landsturm non armé (L. O. W.). — der Landsturm Oh Weh!

Hommes du Landsturm ayant beaucoup d’enfants. — Armeelieferanten.

Soldats des bataillons d’armement. — Armen; — Alarmierungssoldaten; — Aluminiumsoldaten; — Schipper (der Spaten von alleine schippt); — Blindgänger; — Schubkarrenartilleristen.

Les hommes du bureau d’habillement. — Nähmaschinengewehrabteilung.

L’embusqué de l’arrière. — Etappenhengst; — Etappenschwein.

Auxiliaire du dépôt. — Heimkrieger.

L’emploi d’embusqué. — Druckposten.

Les jeunes recrues. — Rauhbeine.

Unité ayant reçu le plus de croix de fer. — Kreuzzug.

Division ayant fourni de longues marches. — Wanderdivision; — Reisedivision; — Tippeldivision.

Division qu’on promène sur le front. — Mondscheindivision.

Travailler à l’armement. — schippen.

Cri poussé pour saluer les bataillons d’armement. — Schipp, schipp, hurrah!

Le soldat du train. — der Mistkutscher; — der Speckfahrer.

Le train. — die Garde der Deichsel; — die Kolonne Brr.

Le gendarme aux armées. — der Kettenhund (de son hausse-col).

La recrue. — die Gurge (de Gurke).

Les hommes ayant encouru des peines civiles. — Verein ehemaliger Holzfäller.

Le dentiste. — der Maulschuster; — der Maulflicker; — der Gebissklempner.

L’automobile. — der Klubsessel.

Le cheval du capitaine. — die Gefechtsziege ; — die Himmelskuh.

La voiture pour le transport des hommes. — der Rattenkasten.

2. — L’équipement du Soldat aux Tranchées

L’uniforme. — Lumpen ; — Doddenkiddel (Pr).

Le casque. — die Hurratute; — die Tulpe.

Le calot de campagne. — das Feldkretzchen.

Les bottes. — die Quanten (inf.); — die Kindersärge — die Hufe (cav.).

Les piquets de tente. — die Heringe.

La pelle-bêche. — der Teelöffel.

Le casque de tranchées. — die Gewittertulpe; — das Kochgeschirr.

Le masque à gaz. — der Maulkorb.

Le ceinturon avec baïonnette. — das Korsett mit dem Büchsenöffner.

3. — Les Supérieurs

Le gradé qui embête les hommes. — der Stinkstiefel.

Le Gefreiter. — der Schnapser; — der Unteroffizierstellvertreter.

Le sous-officier actif. — der Spinner.

Le sous-officier de chambrée. — Wau-wau.

Les galons de sous-officier. — die Hobelspäne.

Le Feldwebel. — der Schulmeister ; — der Spiess; — der Tintenspion.

Le Feldwebelleutnant. — der Leutnantsgefreite (du bouton qu’il porte sur son uniforme d’officier).

Le lieutenant. — Lieber Gott; — der Schuljunge.

Le capitaine. — der Alte; — der Häuptling.

Le Rittmeister. — der Ritter.

Le Zahlmeister. — der Scheinwerfer.

L’officier du Trésor et postes. — der Briefmarkenleutnant.

Le médecin de service. — der Revierarzt.

L’officier du génie. — der Rübengeneral.

L’officier d’approvisionnement. — der Mettwurstfähnrich.

L’aumônier. — der Kommissjesus; — der Himmelsfähnrich; — die Sündenabwehrkanone; — der Kommisschristus.

4. — Joies et Peines

Le camarade. — der Mob; — die Laus.

Cela barde, on entend claquer les bretelles. — es klappt.

La relève aux tranchées. — der Urlaub; — der Adam.

Jour de repos. — drei Appels plus Weidenkorbflechten!

Exercices avec l’arme. — das Griffeklopfen.

Se coucher. — einschieben.

En avoir plein le dos. — die Schnauze voll; — die Nase voll.

Avoir des ennuis. — durch den Drahtverhau gezogen werden.

Être moqué, être chiné. — durch die Scheisse gezogen werden ; — durch den Cacao gezogen werden.

Punir quelqu’un. — vergiften.

Le cafard. — der moralische Katzenjammer.

S’étourdir. — sich bekowern.

La pipe. — der Knösel.

Le violon. — das Lamentierbrett (Sax.).

L’accordéon. — der Blasbalg (Sax.); — der Quetschkasten (Sax.).

L’harmonica. — der Rotzhobel (Sax.).

Le violon improvisé dans la tranchée avec une boîte de conserves. — der Lürbass.

La montre. — die Unke.

La croix de fer. — das Vereinsabzeichen.

Une expression favorite du soldat : « sich verpassen »

Avant la guerre, le verbe verpassen signifiait rater un vêtement, manquer une occasion. Depuis la guerre, il est employé en toute occasion et est devenue une vraie manie.

Entrer dans l’abri, occuper la cagna. — Unterstände sich verpassen.

Établir du fil de fer barbelé. — Drahtrollen sich verpassen.

Filer à l’anglaise. — Druck verpassen.

Fumer un cigare. — eine Cigarre verpassen.

Mettre un mauvais effet à la place d’un bon en l’absence du propriétaire. — einen Rock verpassen.

Faire une femme. — sich ein Mädchen verpassen.


Chapitre II — les aviateurs et les aérostiers

1. Les Appareils.

L’aérostation. — die lächerliche Konkurrenz; — die aufgeblasene Konkurrenz (donne aussi à l’aérostat). De l’aérostat on dit : der Honigmond steht; -die aufgeblasene Konkurrenz fährt; — der Flieger fliegt.

Le zeppelin. — Englands Schrecken.

Le ballon saucisse. — die Divisionswurst; — die Himmelswurst; — die grosse Leberwurst; — die gelbe Leberwurst; — der Presskopf ; — die Himmelsnülle (pénis du ciel); — der Honigmond.

L’avion. — der Adler; — der Wolkenkratzer; — die Kiste; — der Schwalbenvater; — der Kahn; — die Schaukel.

L’avion avec lequel on a déjà fait de la casse. — die Eierkiste, — die Porzellankiste.

Le clou, l’appareil défectueux, trop lourd. — die Klamotte; — der Briefbeschwerer.

L’appareil d’école. — das Versuchskaninchen.

L’appareil école avec lequel l’élève a cassé du bois. — der Trauerkloss.

L’appareil qui a tué un pilote. — der Totengräber.

Les avions de combat entoilés de vert. — die grünen Frösche; — grüne Hunde.

Les hydroplanes. — die fliegenden Hunde.

La meilleure qualité d’un avion : être vite. — schnell (appliqué par extension à tout ce qui est beau : ein schnelles Mädchen).

Voler à une allure rapide. — mit grosser Fahrt fliegen.

Grimper vite. — mit einer Affenfahrt steigen.

Les avions de l’entente. — die Habichte.

L’avion de bombardement. — der Bauernschrek.

L’avion de chasse. — Cerberus.

L’ayiateur ennemi. — der Aviatör.

L’avion qui vient régulièrement sur les lignes allemandes. — der Abonnent ; — der Stammgast.

L’avion qui vient chaque jour à la même heure et qui jette des bombes. — der Grobian.

L’avion qui survole le soir sans jeter de bombes. — der stille Herr; — der Nachtwandler; — der Mondsüchtige.

Le hangar. — der Stall.

Le moteur. — der Brummbär.

Le nombre de tours du moteur. — die Drehzahl.

L’injection de pétrole dans les robinets de décompression. — die Einspritzung (appliqué par extension à la lampée d’alcool absorbée avant le départ par l’aviateur).

Les autos de course des aviateurs. — die Landgewürms.

2. Les hommes et leurs armes.

L’élève aviateur. — der Hopsfrosch.

L’élève pilote. — das grüne Gemüse; — die Küken.

Le pilote. — Heinrich. (Sud et Sud-Est); — Emil (usité au front français).

L’observateur. — Franz; — Oberfranz ; — der Schaffner ; — der lebende Ballast.

L’as. — die Kanone; — die Fliegerkanone.

L’as de premier ordre. — die grosse Kanone.

L’as de tout premier ordre. — die ganz grosse Kanone.

Le mauvais pilote. — der Bruchpilot.

Le chef d’escadrille. — der Kapitän.

Les bombes. — die eisernen Grüsse; — die Knallbonbons; — die Knallerbsen ; — die Eier (Ostereier, bombes au temps de Päques); — die Zuckerbohnen.

Les grenades à main. — die Fliegermäuschen.

La fléchette. — der Nagel ; — der Zahnstocher.

La planche à fléchettes. — die Nagelkiste.

Parler extrêmement vite. — mit 1400 Touren reden.

3. Les ennuis.

Les lubies du moteur. — die Mucken.

Donner des ennuis (d’un moteur). — muchsen.

Se mettre en marche, de l’hélice. — anspringen.

Un moteur qui donne des ratés. — ein oller Bock, der ausschlägt.

Avoir des ratés. — ausschlagen.

Ne pas faire le nombre de tours. — nicht durchziehen.

S’affoler (de l’aiguille d’une boussole troublée par l’aimentation des parties métalliques). — den Drehwurm haben ; — Karussel fahren.

Marcher sans ennuis d’un moteur. — im Akkord arbeiten; — ein lieber Kerl sein.

4. Les vols et le combat.

Être observateur. — franzen.

Orienter à faux l’avion. — sich verfranzen.

Temps clair propice à l’observation. — Flugwetter.

Temps brumeux. — Flaschenwetter (on s’assied devant une bouteille faute de mieux).

Voler dans le plafond. — in eine Waschküche geraten.

S’embourber au départ, sans pouvoir décoller. — in den Dreck segeln.

Vol exécuté sans avoir pu remplir sa mission. — Fehlflug.

S’enlever rapidement en sifflant. — in den Aether hinauf zischen.

Monter en courbes. — saubere Kurven an die Wolken kleben.

Piquer sur un avion ennemi. — stossen.

Foncer sur un avion ennemi. — den Gegner annehmen wie ein Keiler den Jäger.

Mitrailler un ennemi. — mit dem Maschinengewehr begaben; — Ihm Saures geben.

Gare à l’avion ennemi. — Obacht eine Fliege! — « Hör! de Dampdöscher is all wedder an de Arbeit » (Pl.).

Recevoir de la mitraille, être salé. — Saures bekommen.

Les sections anti-avions. — die Flakzüge (du mot : Fliegerabwehrkanonenzüge).

La batterie anti-avions. — die Flakbatterie.

L’emplacement de cette batterie. — die Flakstellung.

La pièce anti-avions. — das Flakgeschütz

L’auto-canon contre avions. — die K-Flak (du mot : Fliegerabwehrkanone auf einem Kraftwagen).

Les sections mobiles de défense contre aéronefs. — die Bakzüge, du mot : Ballonabwehrkanonenzuge.

Les coups de vent de côté. — die Backpfeifen.

Dégringoler par placages successifs. — herabtrudeln.

Faire de la casse, capoter. — Bruch machen.

Le capotage. — die Damenlandung (ironique).

Casser du bois. — Kleinholz hacken.

Accentuer trop un virage. — zu viel Schnauze geben, — die Maschine drücken.

Tomber par glissement sur l’aile. — abrutschen.

L’engueulade du chef d’escadrille. — Personalböen.

Il l’a échappé belle. — (ironiquement). da hätte es beinahe einen schönen Verlust gegeben.


Chapitre III — l’artillerie

1. — Les pièces allemandes

Le canon. — die Feuerspritze; — die Orgel.

La pièce de 420. — dicke Bertha; — fleissige Bertha.

La pièce de 30,5. — dicke Marie; — schlanke Emma.

Le canon de marine. — der Lulo.

Le mortier automobile autrichien. — Grete.

Les 155 et 210. — Max und Moritz.

Le mortier de 210. — Barbara.

Les obusiers lourds de campagne. — die Kröten.

L’obusier de 105. — die Haubenlerche.

Les pièces de montagne autrichiennes (en raison de leurs roues basses). — die Dackel.

Le canon lourd. — der schwarze Mann.

La batterie. — das Register.

Les canons de tranchée. — die Machenwir.

2. — Les projectiles

Les projectiles. — die Liebesgaben ; — das Osterei.

La lutte d’artillerie. — der Liebesgabenpaketaustausch.

La colonne de munitions. — die Packetpost.

L’obus. — der Spargel.

L’obus asphyxiant. — der Stinkspargel.

Les obus allemands qui passent au-dessus des tranchées. — die Katzen.

Les obus lourds en général. — schwarze Biester; — schwarze Säue; — Kohlenkasten; — Marmeladeneimer; — Hochbahnen (bevölkern die Luft); — Schwebebahnen; — Luftomnibusse; — D. Züge; — Leiterwagen (du roulement); — schwere Rollwagen; — Rollwagl (Bav.).; — Rollschuhläufer — dicke Onkels von J.; — Holzkopp; — Vollkopp.

Les obus à longue portée. — Ratsch-bum ; — Ratsch-Ratsch.

L’obus de 240. — Bello.

Les shrapnells. — Schrapp-Schrapp; — Tsching-bum (percutant) ; — Bucquoi (nom d’un village français imitant le bruit sourd du départ puis le bruit clair de l’éclatement).

L’obus de 77. — die Tripperspritze.

Les obus arrivant lentement enroulant. — Huhle-huhle.

L’obus de midi ou du soir : (tiré à l’heure ou parait la Berliner Zeitung). — B. Z. Zeitung.

3. — L’artillerie de l’entente

La pièce légère. — Alex.

Le 75 français. — kurze Gustav; — Brummer.

La batterie de 75. — die Flitzbatterie.

Le 120 français. — Ohrfeigengeschutz.

Surnom donné à une pièce qui tire tous les jours sur les lignes allemandes. — der grosse Sepp.

Canon anglais à longue portée. — der lange Schorsch.

Pièce italienne dans le Tyrol du Sud. — die Bulldogge.

Les canons antiaériens de l’Entente. — Wauwau — Spitzerle.

Les batteries d’auto-canons de l’Entente. — Reiseprediger; — Reiseonkels; — Wanderzirkusse.

Pièces belges servies par des artilleurs bavarois, tirant avec des munitions françaises sur les troupes anglaises. — die Internationale.

Les tanks. — die Grabenraupen. — die Landkreuzer.

Projectiles de l’artillerie à tir rapide française. — Kettenhunde (heulen wie =). — Windhunde.

La rafale d’obus français. — eine Gruppe rote P. Z. (prononcer P. Z. très vite ; imite le bruit de l’obus qui passe).

Les obus explosifs de 75. — Stinkwiesel.

L’obus de 120. — schwarze Marie.

L’obus de 150. — Gurgel August.

L’obus de 210. — Socken-Marie ou Marie auf Socken (on n’entend avant l’arrivée que le sifflement qui se rapproche).

Les obus lourds à marche lente. — Blindschleichen.

Les obus des auto-canons. — Reisemuster.

L’obus de 58. — der Schusterschemel; — der Jofferzahn.


Chapitre IV — Les armes et les abris

Les armes

Le fusil. — die Knarre — die Braut; — das Kuhbein (Sax.); — der Kuhfuss.

La baïonnette. — die Plempe; — der Diestelstecher.

La mitrailleuse. — die Totenorgel; — die Drehorgel; — die Stottertante; — Tak-Tak; — Steinklopfer (analogie avec le bruit du tailleur de pierres); — Holzhacker (bruit du bûcheron) ; — Dengelmaschine (bruit du chaplage des faux); — Nähmaschine; — Mähmaschine (de ses effets terribles); — Fleischhackmaschine; — Durchfallkanone; — die Tippmamsell (Allem. du Nord); — alte Weibergosche (bavarde comme une vieille femme); — Fässelesklopfer (Württ., analogie avec le bruit du tonnelier); — Dünnpfiffkanone; — Kaffeemühle (die).

Les grenades. — (les noms varient avec les formes) Apfelsinen (forme ronde) ; — Bananen ; — Delikatessen (faite avec des boîtes de conserve); —Frösche (crapaud); — Igel (hérisson) ; — Knallbonbons ; — Krebse ; — Taschenkrebse (forme lenticulaire) ; — Schildkröten (forme de tortue).

Les grenades à manche. — Kartoffelstamper ; — Thorshammer (du marteau dont se servait le dieu Thor pour consacrer les contrats).

Jeter des grenades aux Français. — Vielliebchen mit den Franzosen essen.

Les Minenwerfer. — Minenhund; — Minenschwein; — Marmeladewerk.

Le Minenwerfer léger. — der kurze Otto; — der Wupper.

L’homme qui sert le lance-mine. — der Löwe.

Les mines allemandes. — die Grossmütter.

La grosse mine. — der Zuckerhut.

Les torpilles de tranchées. — die Katzenköpfe.

La mine-torpille de 24,5. — Bello.

Les torpilles à ailettes françaises. — Schusterböcke.

Mines françaises de forme ronde. — Edamerkäse.

Mine anglaise. — Wurst ou Blutwurst (de leur aspect vacillant dans l’air). — der betrunkene Storch, (de son corps disgracieux et court et de son manche qui la fait vaciller dans l’air).

La fusée éclairante française. — der Sonnenschirm.

Les abris

Le trou d’homme (fait par le tirailleur pour s’abriter du feu). — das Kaninchenloch.

L’abri. — der Bunker; — der Heldenkeller ; — der stramme Hund; —der Zapfenstollen.

La meurtrière anglaise. — die Ofenröhre.

Le téléphone. — der Klönkasten.

Le réseau de fils barbelés. — der Damenschleier.

La défense accessoire. — der Strickstrumpf.

Le pieu pour fils barbelés. — die Stricknadel.

Poser du fil de fer. — stricken.

Le puits de mine. — die Bürne.

Le poste d’écoute. — der Wachhund.


Chapitre V — le combat

1. Le tir d’artillerie.

Tirer (Art.). — funken; — rumoren.

Riposter (en parlant des batteries allemandes). — den Franzmännern Eisen ins Kreuz werfen.

Bombarder (en parlant des batteries allemandes). — beharken; — befegen; — befunken; — beasen; — Grüsse aus der Heimat schicken.

La position est fortement bombardée. — dicke Luft herrscht; — man bekommt Zunder; — man bekommt Dunst; — es gibt Saures; — wir erhalten Grüsse aus der Ferne.

L’artillerie française tire. — Joffre spuckt.

L’artillerie française recommence à tirer. — Sie haben wieder eine amerikanische Kiste aufgemacht.

Il arrive des balles de shrapnels ennemis. — die Heinzelmännchen streuen Erbsen.

2. Le tir d’infanterie.

La balle. — die Biene; die Bienen schwärmen: les balles sifflent; — die Lerche; die Lerchen singen: les balles sifflent; — die Maikäfer; die Maikafer summen : les balles sifflent; — der Specht sitzt in den Bäumen : des balles arrivent dans le feuillage.

Le ricochet. — der Pätscher ; — das Totenpfeifle (de son bruit spécial et de son effet meurtrier).

3. Le tir de mitrailleuses.

Les mitrailleuses tirent. — Jetzt dengelt es wieder; — es wird jemand der Sarg zugenagelt; — die Dachdecker arbeiten; — die Tippmamsell is all wedder togang. (All. du Nord); — es wird wieder auf der Werft gearbeitet. (populations maritimes).

Une mitrailleuse française tire. — Franzmann klopft die Sachen aus; — Franzmann kocht Kaffee; — sie sitzen wieder an der Nähmaschine.

4. Les projecteurs.

Éclairer. — fackeln.

5. Les Minen-werfer.

Les M. W. tirent. — die Mopspillen fallen (litt : il tombe des cacas de chien).

6. Les variations du combat.

L’ennemi figuré. — der böse Feind.

Ça va barder. — es wäre Lärm in Brotsacke.

On tire. — es klopft.

Tirer. — bürsten — drauf pleschen (Bav. 70-71).

Le baptême du feu. — Soldatensakrament.

Il pourrait y laisser ses os. — er könnte seine Knochen im Brotbeutel zurücktragen.

L’endroit dangereux. — die windige Ecke.

L’alerte. — der Allärm; — der Bienenschwarm.

Alarmer, alerter. — allärmen.

La patrouille. — die Rattenfänger.

Méditer un coup. — spekulieren.

Commencer le combat (cavalerie.). — anhauen.

Poursuivre (de la cavalerie). — nachhauen.

Se déployer. — Hasenjagen (Autr.)

Aller à l’assaut. — dem Pol ziehen.

Avoir un bec de gaz. — eine verpasst bekommen beim Angriff.

Flanquer un gnon sur la poire aux français. — dem Franzmann auf den Aeppel hauen.

Tuer quelqu’un. — jem. das Licht ausblasen; — zur Ruhe legen.

Mourir, claquer. — krepieren.

Le quartier. — Pardon (der): um = bitten : demander quartier.

S’énerver, flancher. — fitzen.

La poule mouillée. — der Spinnhase.

Déserter. — gerückt sein (Sax.); — Eigentumsurlaub nehmen (Sax.)

Réponse historique des commandants allemands de places fortes, sommés de se rendre. — es brennt das Schnupftuch noch nicht in der Tasche.


Chapitre VI — la blessure, la maladie et la mort

1. La blessure.

La blessure légère. — der Urlaubschuss; — der Deutschlandschuss; — der Heimatschuss ; — der Salonschuss (principalement au visage); — der Kavalierschuss (principalement au visage).

Müller a été blessé. — dem Müller haben sie eine verpasst.

Amoché. — angeknaxt.

Il est frappé à mort. — der Boandlkramer eahm d’Haftl einighaut! (voir dict. au mot. Boandlkramer).

La plaque d’identité. —die Hundemarke; — die Krepiermarke; — die Freikarte zum Massengrab ; — die Himmelfahrtskarte.

Le paquetage d’assaut. — der Heldensarg (de la toile de tente qui sert à couvrir les morts); — das Krematorium.

La toile de tente. — das Leichentuch.

L’uniforme gris de campagne. — Leichenkleid. — Doddenkiddel (Pl.)

2. L’hôpital, la maladie.

L’ambulance, l’hôpital. — die Karbolkaserne.

La voiture d’ambulance. — die Rheumatismusabwehrkanone.

L’officier du service de santé. — der Schlangenmensch (de son insigne le caducée.)

Le major. — Herr Felddienstfähig.

Le médecin major de 2e classe. — der Staber.

Le médecin aide-major de 2e classe (Assistenzarzt) et le médecin auxiliaire (Unterarzt). — der Karbolfähnrich.

Le vétérinaire. — der Pferdeschlachter.

Le malade qui se présente à la visite. — der Aspirinaspirant.

Le sous-officier infirmier. — der Karboldragoner; — der Knochenbrecher; — der Leichenheinrich; — der Ritzinuskerl; — der Opiumfritz; — der Aftergeometer; — der Schnelltöter.

Le conducteur de chiens sanitaires. — der Wauwauleutnant.

L’infirmière. — das Karbolmäuschen; — die Schleichpatrouille (de leur marche sans bruit.)

L’huile de ricin. — der Soldatenhonig.

Le bassin de lit. — das U.Boot; — der Hörer; — dicke Bertha.

La chaise percée. — der 42er; — der Mörser; — die dicke Kanone.

L’urinal de lit. — die Stielgranate; — die Ente.

Donner un lavement. — torpedieren.

La salle d’opérations. — Ops (d’Operationssaal).

L’anesthésie. — Stinkangriff ; — Gasbombenangriff.

L’opération. — die dramatische Operette.

Le convalescent. — der Schützengrabenverdächtige; lequel, selon le front où il est susceptible d’être envoyé, devient Arrasverdächtig ou Karpathenverdächtig.

Les sortants. — die Fliegerabteilung.

Le congé de convalescence. — zur Wonne seiner Gattin (en abréviation : z. W. s. G.)

3. La vermine des tranchées

Le pou. — die Biene, die russische Biene; — der Fremdenverkehr; — der Marschierlangsam; — der Kostegänger; — der Nachtenbummler; — der Schnelläufer; — die Hausleute; — der Mitesser; — der deutsch-Reichskäfer; — der Franzose; — der russische Kriegsfreiwillige; — der kleine Russe; — die Nikolause.

Gros poux russes à couronne et croix sur le dos. — die Grossmütter ; — die Landwehrläuse.

Gratter ses poux. — die Läuse alarmieren ; — Russland macht mobil; — es findet eine Truppeiiverschiebung statt; — feindliche Schwärmbewegungen beobachten ; — feindliche Schleichpatrouillen beobachten.

L’homme atteint de vermine. — der Imker; — der Bienenzüchter, (der hat das Vergnügen, ganze Züge nebst Bagage und dickem Zugführer feststellen zu können.)

L’homme qui tue ses poux. — der Drückeberger (de ce qu’il les écrase avec les ongles, weil er die Lause mit dem Fingernagel zerdrückt.)

La chambre de désinfection. — die Entlause.

L’endroit où l’on nettoie la vermine. — das Lausoleum; — das Läusekrematorium.

Les lainages. — die Läusefänger.


Chapitre VII — les soldats alliés et les ennemis

1. Les soldats alliés.

Le soldat autrichien. — Bruderherz; — Kamerad Schnürschuh; — Herr Servus ; (par opposition à Herr Morjen) (de la formule : hab die Ehre).

Le soldat allemand. — Herr Morjen (Est de l’All.); — Antisepp (tireur isolé).

2. Les ennemis de l’Allemagne.

L’infanterie française. — Onkel Pitsch (du son de la balle française).

Le Français. — Franzmann (ne pas confondre avec Franz qui souvent signifie : le Russe) ; — Calmüser (pendant de boche); — die Parlewuhs (du franç. : parlez-vous); — die Wulewuhs (du franç. : voulez-vous) ; — Fräck (du retroussis de la capote) ; — Ohlala (des plaintes des blessés) ; — Tuhlömong (du commandement : tout le monde aux créneaux!); — Feuerwehr (de la forme du casque); — Pitschmänner (du bruit de la balle française).

Les civils français. — die Prügelscheisser (des prétendues attaques de la population).

Le paysan français. — Pisang (Rhld. Mörchingen) (se dit aussi des chevaux français).

Le tireur français isolé. — Pflaumenaugust (tirant d’un groupe d’arbres fruitiers); — Müllergesell (tirant d’un moulin); — Knallmax ; — Émil ; — Sepp ; — Jakob (dérision, le corbeau apprivoisé crie beaucoup, mais ne fait pas de mal).

Les zouaves. — die Zuaffen.

Les troupes noires. — die Raben (de leurs cris sauvages).

Les troupes coloniales ennemies. — Gesoks.

Les Sénégalais et les Alpins. — die Baumaffen (ils tiraient souvent des arbres dans la guerre de mouvement).

Le Russe. — der Ruski; — der Iwan; — der Rennverein (de leur retraite précipitée) ; — der Franz.

L’Anglais. — der Tommy; — der Fussballindianer.

L’Italien. — der Katzelmacher.


Chapitre VIII — la nourriture, les cadeaux

La cuisine de campagne. — die Gulaschkanone; — die Hungerabwehrkanone; — die Magenfüllkanone; — die Fresskanone; — das Kohldampfauto; — die Speckerbsenbatterie; — die Erbsendroschke; — das 7te Geschütz (Art.).

Les hommes de la cuisine de campagne dans l’artillerie. — die Kanoniere.

Boire à la bouteille. — durch das Scherenfernrohr sehen.

Boire un coup. — das Gewehr übernehmen.

Le petit déjeuner. — der Bolzen.

Le café, le jus. — der Negerschweiss — das Schlammwasser.

L’eau de vie, l’alcool. — das Benzin (Arm. Bat.); — Hass; — der Wudki; — das Rachenpulver.

La nourriture insuffisante. — die Kohldampfzeit.

Avoir du rabiot. — kapitulieren.

La ceinture. — Maikäferfett.

L’ordinaire du Kohldampfzeit, le pain sec. — trockenes Brot mit Bemme (All. Nord, centre); — Brot mit Brot; — trocken Hanf ; — trocken Caro.

Le soldat du Kohldampfzeit. — der Garderobenständer; — die Leiche auf Urlaub.

Le pain de munition. — die Kaisertorte.

Le pain de troupe. — der Kaiserkuchen; — trockener Oskar; — Soldatenkuchen.

Il n’y a pas de viande aujourd’hui. — Fleisch ist auf Urlaub; — Heute ist Fleisch naplü.

Les pommes de terre (spécialement les pommes en robe de chambre). — Soldatenchampignons; — Feldgrauen.

Les pois. — die Proviantamtskugeln.

La soupe aux pois mal cuits. — Schrapnellsuppe.

Les pois mal cuits. — die Schrapnellkugeln.

La cuisson des petits pois. — das Trommelfeuer.

Les pois au lard. — Hindenburggranaten.

La soupe aux carottes. — Polizeifingersuppe.

Les morceaux de carottes. — Granatsplitter.

Les nouilles. — die Wickelgamaschen; — die Gardelitzen; — die Regenwürmer.

Les graisses en général (saucisse, beurre, fromage) (et par extension les extras, cigares, cigarelles, marmelade). — die Fettigkeiten.

On se tape pour les extras. — Fettigkeiten naplü!

La saucisse de foie (Leberwurst). — Feldgrauen.

Plat de pommes de terre avec quelques légumes secs, durs et indigestes. — Handgranaten mit Drahtverhau.

La marmelade. — Soldatenfett; — Hindenburgfett; — Soldatenbutter (autrefois la margarine); — Kommissbrotschminke; — Wagenschmiere; — Hohenzollernschmiere; — Scheissmanns Hannes ; — Armeebutter ; — Siegesschmiere ; — Kronprinzenbutter ; — Negerbutter.

L’orge perlée. — Schrapnellkuller.

L’orge mondée. — die Kälberzähne.

La bouillie de millet. — das Vogelfutter.

Le gruau. — der Kleister.

Le riz. — armer Heinrich ; — der Bataillonsbefehl (de l’interdiction par ordre du bat. de l’appellation : armer Heinrich, dans certaines unités); — der blaue Heinrich.

Le fromage. — der Gummi.

Les bouteilles pleines. — die Blindganger.

Les bouteilles vides. — Ausbläser.

Les animaux errants (volailles, porcs). — Kochgeschirraspiranten (deviennent etatsmässig, lorsqu’ils sont dans la casserole).

Le tabac à chiquer. — Soldatenschokolade (die); — Fusslappen.

Le cigare. — die Hanfgranate; — der Glimmstengel; — das Kartoffelkraut; — die Gasbombe.

Les cigarettes. — Spreitzen; — Stäbchen ; — die Sargnägel.

Le commissaire de la Croix-rouge pour distribuer des dons patriotiques. — der Liebesgabenonkel.

Les cigares des envois patriotiques. — Giftnudeln; — Liebesgramzigarren; — Unterstandsmarke; — Insektentöter; — Fliegentöter; — Blindgänger; — Kirchhofsspargeln ; — Fliegerabwehrzigarre.

Certaines marques ont leur surnom. — Sorte nur im Freien; — Marke Handgranate; — Dum-Dum Zigarren; — Marke Drahtverhau ; — Marke Gasangriff.


Chapitre IX — les expressions militaires adoptées par les civils

Les stratèges en chambre. — die Bierlischstrategen.

Le bourgeois cossu d’avant la guerre. — feine Pinkel.

Une barbe hirsute. — ein Drahtverhau.

Être chiné, être embêté. — durch den Drahtverhau gezogen werden.

Être perdu. — verschüttet worden ou gegangen; — cela a été perdu: es ist verschüttet gegangen.

Pour indiquer toute espèce de mouvement. — sich sappen; — man sappt sich in die Ruhestellung, auf Urlaub.

Aller dormir. — Stellung nehmen; — Deckung nehmen; — volle Deckung nehmen.

Se laver. — sich den Dreck schaben; — Lehm kratzen.

On dit d’un lourdaud, de quelqu’un qui se présente maladroitement. — Er muss sich einen anderen Kopf fassen.

Une langue bien aiguisée. — ein Maschinengewehr.

La lune. — Lorenz.

Les brioches aux raisins. — die Blindgänger.

Tas de colis postaux en mauvais état, en pagaïe dans une corbeille. — das Mus.

La Marine

Les sous-marins. — die Heringe; — die Wasserschlangen; — die Walfische.

Le torpilleur. — der Jagdhund.

La torpille. — der Stahlfisch.

Les succès de la guerre sous-marine. — die Erfolge der Tiefbaugesellschaft.


Chapitre X — Les noms étrangers. la géographie du soldat

Les noms étrangers germanisés

Le Russe. — der Panje (du polonais. Monsieur) appliqué comme adjectif à tout ce qui est russe : Panjewagen — Panjeplerd etc.

Foutre le camp. — Parti machen.

L’estaminet. — das Testament, (du mot français) (landsturm bavarois).

Un cognac. — ein Naplü — ein Naplüchen (des mots français : il n’y en a plus), — expression étendue : à tout ce qui fait défaut : Zigarren naplü ; — aux Français : die Naplüs, — aux petites voitures de réquisition russes : Naplüwagen.

Beaucoup. — Buko (du mot français). Fettigkeiten buko : des graisses en abondance. — Anschluss buko haben : avoir du service continuellement, — boku (du français, étendu à tout ce qui plaît le plus aux hommes ; — die ganze Kie, merci boku!: repos complet des hommes, pas d’appel — et par ironie: « Na aber heute, merci boku, was! on prend quelque chose pour son rhume aujourd’hui.

Le verre. — das Kilo (Souabe).

Le verre de bière. — Astublif (du mot flamand en servant le verre : het u belieft); — Hastdablitz (Souabe). (même origine).

Les noms de villes étrangères.

Les autorités allemandes ont recommandé d’adopter, pour éviter des erreurs, une adaptation phonétique du nom, tel qu’on le prononce.

Nous en donnerons quelques exemples :

Pareides (Meuse). — Pareid.

Villers. — Willers.

Verdun. — Werduhn.

Saint-Quentin. — Sankt-Quentin.

Donnons quelques surnoms de localités :

Quesnoy. — Genua.

Berlinval. — Berlin.

Messines. — Messina.

Neufchatel. — Neuschrapnell.

Verlinghem. — Sperlingsheim.

Belle-la-Fontaine. — Pedd di man nich up de Tehn (donné par un régiment de l’Allemagne du Nord).

Neuffontaine. — Neuwarmbrunn (warm est ajouté par comparaison aux sources d’Aix-la-Chapelle).

Pérenchis. — Bärenschiss.

Le secteur de Swilocz en Russie qui a été chaudement disputé. — Schwitzloch-Abschnitt.

Rappelons enfin qu’un décret impérial du 23 septembre 1915 a germanisé un certain nombre de localités françaises. Citons par exemple :

Avricourt. — Elfringen.

Neufvillage. — Neudörfel.

Grandfontaine. — Michelbrunn.

Silly. — Sillingen.

Quelques mots de géographie

Une position très chaudement disputée. — Totenloch.

Une vallée très bombardée. — Hexenloch.

Bois en botte. — Stiefelwald.

Bois trapézoïforme. — Trapezwaldung.

Une hauteur ayant une clairière sur un sommet boisé. — Fensterberg.

Montagne en dos d’âne. — Sargdeckel.

Colline où il y a un crucifix. — Kreuzberg.

Positions crayeuses sur le front ouest. — weisse Werke.


Deuxième partie — L’Argot de Caserne

Chapitre premier — le soldat au service

1. Les surnoms.

Surnoms d’amitiés

Copain, vieux frère. — Lanz ou Lanzt (de Landsknecht); — Lanzer (Sax.); — Bruder — Schlaf (Bad. Bav. du camarade de lit); — alter Kronensohn (Silésie).

Le simple soldat. — G’scherte (Bav.) (le bleu); — Hannes (Bav. de Hans); — Muschko (de Musketier); — Hans (voir ses composés : Scharr=; Marter=; Fluch=, Kreuz=, Wunden=); — Kommisskopf (Pitou).

Surnoms des différentes armes

Les fantassins. — Sandhase; — Sandlatscher; — Fusslatscher; — Lachenpatscher; — Quecksilbersäufer; — Stoppelhopser; — Furchenhopser; — Kartoffelhopser; — Dreckstampfer; — Kilometerschwein; — Backzahn; — Kalkbrenner (Rhld, des Musketiere).

Les fantassins sont appelés par la cavalerie. — Kanonenfutter (quelquefois donné aussi aux cavaliers); — Hurrah-kanaille; — Feldratten (Inf. de la Garde) ; — Fussfantrakt; — Fusslappenindianer (Autr.).

L’infanterie et les troupes de débarquement sont appelées dans la marine. — Schaschke.

Les chasseurs. — Laubfrösche; — Grünspechte; — Grünschnäbel; — Grashupfer; — Staudenscheisser (Autr. de leur entraînement spécial à utiliser tous les couverts, même les arbustes).

Le génie. — Maulwürfe; — Pickel ; — Totengräber (Bav.); — Schinakelfahrer (Autr.); — Genisten (Autr.); — Genietrüppler (Autriche); — Strafregiment (en raison du service pénible).

Les hommes des chemins de fer de campagne. — Schwellenträger (Berlin); — Wagenschieber ; — Radletten (Autr. de l’insigne du col.).

La cavalerie. — Stiefelscheisser; — Rossbollenschüttler; — fliegende Holländer; — Fahnelesreiter; — Stupfer (Württ.).

La cavalerie lourde. — Trampeltiere; — Schwierige (Bav.); — Blechreiter (Bav.).

Les cuirassiers. — Klempner; — Mehlsäcke; — Couleur.

Les hussards. — Bindfadenjungen (des brandebourgs); — Leuchtkäfer (hussards rouges); — Strippenjungs (Brl.)

Les uhlans. — Panduren; — Kosaken (selon les garnisons Oder=, Weichsel=, Unstrut=); — Krötenspiesser; — Paddenstecher; — reitende Laternenanzünder (Bav.).

Les chevaux légers. — Schwalangschierer (Bav.); — Schwokis (Bav.).

Les Meldereiter. — Rennbuben.

L’artillerie. — die Bombe; Fuss=; Feld=; — Hullatrie (die) (Württ.)

Les artilleurs en général. — die Bumber; Fuss=; Feld=; — Bumser; — Pulverjuden (Bav. Autr,): — Schubkarrenschieber (Bav.).

Les artilleurs de campagne. — Feldhasen; — Feldheimer (Bav.); — Schussheimer; — Knalldroschkenkutscher.

Les lourds. — die Schweren.

Les hommes des batteries montées. — Packträger (Bav. par analogie à l’équipement des commissionnaires de Munich).

Les artilleurs de forteresse. — Kasemattenfurz; — Cylinderwischer (Bav.); — Kanonenwischer (Bav.), se dit aussi des artilleurs à pied); — Bimser (Autr. se dit aussi des artilleurs à pied); — Festungsbimser (Autr.); — Mauerscheisser (Autr.); — Wallrutscher (se dit aussi des artilleurs à pied).

Les conducteurs. — Fahrkadetten (Autr.).

Les batteries de montagne autrichiennes. — Mulibatterien (des mulets).

Le train des équipages. — die kolonne Prr (en Saxe, sens spécial voir dict.); — das schwere Getränk; — das Gedränge; — der Guss (Dresde); — Tschühü (Autr. onomatopée); — die Kolonne Jü.

Les hommes du train. — Gusslanzer (Dresde); — Train-bauern; — Zwiebackkutscher; — Veilchendragoner (de leur ancien uniforme bleu); — Chaussee-Einnehmer (de l’encombrement qu’ils causent); — Neustädter Husaren (Dresde); — Peitschelhusaren (Bav.); — Schmierlackl (Bav.); — Lechelhusaren (Bav. de leur caserne dans le quartier de Lechel à Munich); — Fettstiefel.

Les hommes chargés des chevaux de réforme. — Krümperbauer.

Les C.O.A. — Mehlwürmer; — Mehlsäcke; — Kommissbäker (Autr.).

Les cuisiniers. — Menschenvergifter; — Casserolenlecker.

Les bureaux

Le bureau militaire. — Biero (Sax.).

Le scribe des bureaux militaires. — Schwung (der); — Tintenlecker; — Bureauonkel; — Bureauhengst; — Bureaufurz; — militärischer Kleiderständer (de son instruction militaire sommaire).

La section hors rang

Les ouvriers d’art. — die Hengste.

Les cordonniers. — die Pechhengste; — die Innung (se dit aussi des tailleurs).

La clique. — die Spielhengste; — die Spielmöpse; — das Federvieh; — die Hühner (de là, leur scie : ksch! ksch!); — die Knüppelmusikanten.

Les fifres et les clairons. — die Blechpfeifer; — die Schmetterlinge; — die Stopper (du signal « stopfen »).

Les clairons. — die Blechtuter; — die Blechspucker; — Blechpuster ; — Giesskannentuter; — das Hornvieh.

Le clairon attaché au capitaine. — der Signalist; — der Signalese (144 I. R.)

Les trompettes de cavalerie. — die Gelbschnäbel.

Le tambour. — das Kalbfell; — das Fass ou das Fässel; — die Satansharfe; — die Alarmbutte (Autr.)

Le soldat tambour. — der Trommeljunge; — das Wirbeltier; — der Kalbfelltrompeter; — der Kalbfellschlager; — das Trommelbock; — der Fellkünstler (grosse caisse); — Fellralller (Autr.).

Les cymbales. — die Schindlbläser (Autr.).

La musique. — Klim-Bim.

Le pavillon chinois. — die Mohamedsfahne.

Le bombardon ou la guimbarde. — der Furzbrangel.

Marche lente et commode jouée par la clique. — Reisemarsch ; — Vogelwiese (Sax.)

Les bleus, les réservistes

Les bleus. — die Hammel (de leurs rassemblements à la manière des moutons); — die junge Mannschaft; — der grüne Rekrut; — der nasse Stift (il n’est pas encore sec derrière les oreilles); — der Russe; — die Rammel; — G’scherter (Bav.); — Remontekopf; — Jungholz.

L’ancien. — ein alter Mann; — ein alter Diener (Autr.); die alte Mannschaft.

Les hommes de complément. — der Schwamm (aussi appliqué aux indisponibles pendant les manœuvres); - die Schwammbrüder.

Les Ersatzreservisten. — die Eskimos (Prusse); — die Plattfüsse; — Satzkarpfen; — Karpfen; — Karpen (Sax.).

La réserve. — die Onkelei.

Le réserviste. — der Onkel.

Les hommes de trois ans. — dreijährige Esel.

Les hommes de la 2e année de la cavalerie bavaroise. — Grassbeisser.

Les hommes envoyés en congé à la disposition de l’autorité militaire. — Dispositioner ou Dispe; — Königsurlauber; — Ramboliden (Bav.); — Kanaken (Bav.).

La landwehr. — die Erdäpfelgräber (Autr.).

Les engagés volontaires. — die Zobbler (Hesse rhénane); — die Lokkäs (Würzburg); — Einspänniger; Einhaariger; — Oanhaariger (Bav.); — Eisenbahner (Sax. analogie d’uniformes).

Les engagés pour trois ans. — dreijährig Mutwillige,(Hesse rhénane); — Lappen (Hesse rhénane).

Les engagés refusés à l’examen qui font un an de rabiot. — zweijährig Unfreiwillige (Autr.)

La marine

Les marins. — Wasserratten; — Blaujacken; — Meer-schweine — Salzschlecker.

Les matelots. — Teerjacken; — Kulis; — fixe Kerl’s; — Jan Maats.

Les chauffeurs. — Schwarzkünstler.

Les mécaniciens. — Funkenputzer ou Funkenpuster.

Les hommes du bataillon de marine. — Tümmler.

Les artilleurs de marine. — Pulverköpfe.

Les charpentiers marins. — Klumpenhauer.

Les marins voiliers. — Sackhühner.

Les plantons et les ordonnances

Le planton des officiers au corps de garde. — Kalfaz; — Freireiter (Autr.).

L’ordonnance

Du sous-officier ou du volontaire. — Putzer ou Putzkamerad.

De l’officier. — Bursche; — Schwenker (Sax.); — Wischer (Bav.); — Absatzpolierer ou lackierer (All. Autr.); — Absatz (Bav ).; — Silberdiener (Bav.); — Pappendeckel (Bav.); — Wichser (Hesse rhénane); — Absatzwichser (Hesse rhénane); — Privatdiener (Autr.); — blitzblauer Zuckerbäcker (Autr.); — Pfeifendeckel (Autr.); — Scherbentanz (Autr. de Scherbe : vase de nuit).

Les ouvriers de fabriques d’armes

Le personnel armurier. — das Schmirgelkommando

Les ouvriers. — die Schmirgler — die Schmirgelkolonne.

Les aides armuriers. — die Fettlappen.

Les surnoms des unités allemandes

La 3e section d’une compagnie au 126 I.R. — Blitzzug (de ce qu’elle avance d’abord).

La 4e section d’une compagnie en Autriche. — Hasenzug (composée des plus petits hommes).

Les 8e 12e compagnies (composées en général des plus petits hommes). — Mündungsdeckel; — Fummelkork; — Fummelpropf; — Banksteiger; — Stöpsel (Hesse); - Brotbeutelhupser; — Schuhzwecken; — Sohlennägel; — Zundkegel (Württ.); — Sackratten (Sax.).

Les hommes de grande taille (contraire du précédent). —Wischstöcke.

Le serre-file de gauche de la compagnie. — Bauchkneppchen (Sax.).

Un bataillon détaché sans musique. — Trommelbataillon.

Hommes du G. Gren. Regt. No 1 (Kaiser Alexander). —Alexander.

Hommes du G. Gren. Regt. No 2 (Kaiser Franz). — Franz.

Hommes du G. Gren. Regt. No 3 (Königin Elisabeth). — Elisabether.

Hommes du Bayr. Leib Inf. Regt. — Leiber (Bav.).

Hommes du Régiment d’infanterie autrichienne No 19 (Kronprinz Rudolf). — Rudolfer (Autr.).

Hommes du régiment d’infanterie autrichienne No 44. (Erzherzog Alhrecht). — Albrechter (Autr.).

Hommes du régiment d’infanterie autrichienne No 49. (Inf. Regt Feldmarschall Hess). — Hesser (Autr.).

Hussards du 11e Régiment (de Crefeld). — Tanzhusaren.

Soldats badois. — Notzenwälder.

Soldats de la 58e brigade d’Infanterie badoise. — die Notzendivision.

Les soldats du 118e (en raison de leurs pattes d’épaule et revers jaunes). — Kanarienvogel.

L’École des cadets. — das Heldenseminar.

L’École de Guerre (en raison de la variété de couleurs des revers). — die Fleckeleskompagnie (Bav.).

Surnom du soldat alsacien en Allemagne. — Schangel.

Surnom de Cracovie (en raison de ses nombreux juifs). — Galiläa.

Surnom de Rastatt. — die befestigte Kantine.

2. L’exercice.

Le champ de manœuvres. — Flegelwiese; — Sottisenacker (Munich, off.).

L’instructeur. — Abrichter (Bav.).

Dresser une recrue. — drillen; — abrichten (Bav.); — bimsen; — schnicken; — beuteln; — hoch nehmen; — schleifen (die Eier ihm =); — stauchen; — strippen; — ziehen (die Hammelbeine ihm =); — recken (die Hammelbeine ihm =); — abwichsen (bis endlich Schmiss hineinkommt).

Manœuvre au geste. — Gespensterexerzieren.

Manœuvrer à pied (art. à pied). — Fusstarockieren.

Couper aux exercices, se défiler. — Drückpunkt nehmen; — Kultung ziehen (Hesse Rhénane); — eine Schiebung machen (Sax.).

L’homme qui coupe aux exercices. — Dienstdrücker.

La théorie des officiers. — Gehirnrevision.

Sécher à la théorie des officiers. — sich umbringen.

Répondre bêtement à la théorie. — Gehirn markieren.

L’exercice potassé pour l’inspection. — der Türke.

Le pas de parade des recrues. — der Rekrutenball.

Le pas de parade. — der Storchenschritt.

Faire manquer par ignorance un pas de parade ou une revue. — umschmeissen.

Le pas de celui qui marche à contretemps. — der Eigentumstritt.

Faire du maniement d’armes. — Griffe kloppen; — Gewehr pumpen ou Gewehr plumpen.

Exécuter mollement les mouvements. — Griffe markieren.

Mettre l’arme sur l’épaule. — den Kuhfuss ans Herz drücken; — den Prügel schutzen (Bav.).

Faire face à quelqu’un. — Front weg reissen; — schön machen.

Bouger dans le rang. — wetzen (Aut.); — mucken (nicht gemuckt!).

La place dans le rang. — das Loch.

Courir dans le rang. — Torf packen (Hesse) (de la mise en tas des briquettes de tourbe).

Le second rang de l’ancienne formation sur 3 rangs. — Ran- Zenglied.

L’homme qui ne sait pas tenir l’alignement et qu’on met au second rang. — der Frontverderber.

Marcher sur les talons de l’homme qui précède. — schruppen (Erlangen).

Pisser en marchant sur les bottes de l’homme qui précède. — Stiefel schmieren.

Observer l’alignement dans le déploiement en ligne. — Glied halten.

La ligne en archet parce que l’alignement n’est pas observé. — der Fiedelbogen.

L’aspect de l’homme en marche sac au dos. — das Kareauas.

Les retardataires qu’on instruit à part. — die Krummstiefel; — die Knüppelgarde.

L’homme mauvais à l’exercice. — der Potsdamer (au Lehr Inf. Rgt. il n’y a que des hommes d’élite).

Les hommes qui font de l’exercice supplémentaire. — die nette Garde; — die nette Kolonne.

Les officiers d’échelons à la même hauteur s’appellent : Staffelkollege.

Faire une marche. — kilometern; — pochen (Sax.).

Marche à allure lente. — Brotfassertempo.

L’homme qui marche avec les jambes en parenthèses. — nach der Heimat durchdrücken.

La place d’exercice de la clique. — Trommeltal (Sax.); — Jammertal (Sax. à cause des nombreux couacs ou Frösche).

Les couacs de la clique. — die Frösche.

Quelques expressions d’exercice

Sortez un peu ! — rücken Sie eine Idee vor! eine Idee, hab’ich gesagt, nicht ein Meter!

Voulez-vous lever le nez ! — wollen Sie Ihre Roze hoch halten!

Vous avez les oreilles bouchées ! — Sie haben Ihre Hörer mit Dreck versteckt!

Je vais vous faire pisser du sang! — Ich will Ihnen die Eier schleifen; — ich werde Sie bewegen, bis der Schwanz nach hinten steht!

3. Le Tir

Le champ de tir. — die Schlachtbank; — die Marterbank.

Le village de bois pour les tirs réels. — der Holzhausen; — die Holzkirchen.

Les grandes sections de la cible. — die Scheunentore.

Les silhouettes de la cible. — langer Lieb (Sax.); — langer Israël (Sax.).

Tirer à côté de la cible. — ein Loch in die Natur schiessen.

Des balles perdues sifflent dans les arbres. — die Pilzweiber werden spannen (Dresde).

Signal rond pour les coups manques. — die Wurst; — der Tolenkopf.

Montrer le signal rond. — die Wurst wedeln.

Compte-rendu du mauvais tireur. — mit 5 Patronen die Scheibe nicht beschädigt! — Scheibe links!

La hausse à curseur. — die grosse Klappe.

Le mauvais tireur. — der Scharfschütze.

Donner le coup d’épaule. — mucken.

D’homme qui donne le coup d’épaule au tir. — der Muckefritze.

Tirer mal. — Radeberg unsicher machen (Dresden; Radeberg est dans le prolongement des stands.).

4. Le service

Le service en général

Être soldat. — beim Kommiss sein; — Kommissbrotritter sein (Autr.); — beim Haufen sein (Bav.).

Tirer son service. — schrauben (Sax.); — seinen Dienst packen (Autr.); — seinen Dienst fressen (Autr.).

Le zèle

se donner du mal. — vigilant sein.

Faire du zèle. — Fitz haben ou hegen; — bimsen; — vom tolle Soldaten gebissen werden; — auf den Kolben drücken.

Faire du service et foirer tout le temps — zwirnen; — Zwirn haben ou entwickeln (Autr.).

Faire tout le temps dans ses culottes. — die Hosen voll gestrichen haben; — Schiess haben (cadets.); — n’n Zapfen haben.

Le type qui fait du service. — Zwirnspinner; — Fitzbruder; — Dienstbüffel (off.); — Dienstbeisser (off.).

Le coup de collier. — die Schindung; — der Staucher; — der Wichser (en Sax. aussi les arrêts.).

Avoir un service dur surtout en manœuvres. — Luft haben (Autr.); — schinnegeln (Württ.).

Être une triple buse. — dreibastig sein (Prusse).

La paresse

Chercher à en faire le moins possible. — sich aalen; — sich gern alchen.

Se défiler. — sich abschmalzen (Autr.)

Chercher un filon. — nach einem Aalchen, Bummelchen (Sax.), Schwindel streben (Autr.); — eine Fatike schnappen (Brunswick).

S’embusquer. — es hauen; — durchhauen; in die Brigade hauen (Sax.).

Être embusqué. — Stellung halten.

Truquer, se faire pistonner. — Schieben (S.).

Un pistonné, un truqueur. — ein Schieber.

Le filon. — der Schmalz (Autr.); — das Aalchen; — das Bummelchen (Sax.); — der Schwindel (Autr.).

L’embonpoint dû à l’inaction dans les petites garnisons. — sich den Festungsschwamm zulegen.

La classe ! — Reserve hat Ruhe!; — Parole Heimat!

La classe à vos numéros ! — Parole 50, (nombre de jours du Reservekalender).

Les corvées. — La garde

S’appuyer une garde. — Wache brennen (Bad. Bav. Autr.); — Wache markieren; — Wache klopfen.

Attraper une garde comme punition. — Strafwache abreissen.

Monter la garde. — schildern; — schillern.

La sentinelle. — der Schillergast; — der Schildergast; — der Schillerknecht; — der Schillermann.

Les heures de garde de minuit à 4 heures du matin. — Hundewache.

Les heures de garde de 4 à 8 heures du soir. — Plattfuss.

Les cuisiniers et secrétaires qui coupent à la garde. — Freiwächter.

L’arrosage du bas-flanc. (Tournée pour la 1re garde). — Pritschenwaschen.

Les appui-armes devant les corps de garde. — die Mücken.

Les plantons

S’appuyer un service de planton. — Posten brennen (Bad. Bav. Autr.).

Les patrouilles

S’appuyer une patrouille. — eine Patrouille schieben.

Attraper une patrouille comme punition. — eine Patrouille abreissen.

La corvée de chambre

Attraper la chambre à faire. — die Kammerarbeit markieren.

Le service de jour

Être de jour. — die Schur haben.

L’officier de jour. — der Taghabende (Autr.) (expression réglementaire).

La revue de pieds. — der Appell mit Maucken.

l’indisposition

Se faire porter malade. — Krankheit markieren.

Tomber malade en marche. — schlapp markieren.

Les parades

La conduite à l’église. — die Kirchenparade.

L’inspection annuelle du Lehr Inf. Regt. à Potsdam après laquelle sont concédés les liserés sur les pattes d’épaule. — die Schnurparade.

La réunion des officiers des unités à inspecter avec les généraux de corps, de division et de brigade. — die Anbetung der drei heiligen Könige (Bav.).

La gymnastique

La planche à escalader. — die Knochenmühle.

Faire de la gymnastique. — muschkeln.

Le bon gymnaste. — der Muschkelmeier.

L’école pour officiers. — die Boxanstalt; — die Knochenmühle.

Les officiers élèves. — die Boxer.

La corvée de propreté

La fosse d’aisances, Jules. — die Goldgrube; — Tante Meyer.

La tinette. — der Bouilloneimer.

La chiotte. — die Flöte; — der Revolver.

Vider Jules. — die Goldgrube leeren.

Vider les tinettes. — die Bouilloneimer schwenken.

La corvée de pommes de terre

Surnom de la corvée. — die Bombendreherabteilung.

Peler des patates. — Feldgrauen skalpieren.

5. Le soldat et ses camarades.

A. Les relations.

Salut ! — Sali! (Als. adopté par les Württembergeois du 196 I.R. de Strasbourg).

Taquiner quelqu’un. — Jemand ein Rübchen reiben.

Chiner. — foppen (ét. et pop.); — v, G’schlengt.

S’offrir la physionomie de quelqu’un, se payer sa tête. — einen machen (Munich); -jemd. Anbeulen.

Se ficher de quelqu’un. — jemd. verkohlen; — veraffen, — anpflaumen.

Plaisanter. — Sprüche reissen; — Sprüche machen.

Faire enrager. — nauftreiben (Bav.); — die Grosse hegen (Sax.); — jemd. hocken (Bav.). _

Embêter quelqu’un, emmerder. — anschmieren.

Brailler. — spinnen; — du spinnst: tu es fou !

La carotte. — die Schnurre (cadets); — die Truffe.

Fourrer quelqu’un dedans, le tromper. — einen in den Sack stecken!

Mentir. — schnurren (cadets).

Le menteur. — der Schnurrback.

La provocation. — Hast’n Zweifel ? (Bav.); — L’interrogé répond : « ich hab’ kein Furcht noch Zweifel » et le combat suit.

En venir aux mains. — Pax ex! (cadets); — komiske Handbewegungen machen (Westf.).

Se colleter. — sich balgen.

La bagarre. — das Raufen.

Rosser quelqu’un. — Jemd. auf den Rüssel schlagen; — jemd. auf die Gurke schlagen; — jemd. auf den Aeppel hauen.

Réconciliés. — Pax! (cadets).

Le bougon. — der Bitzelgeher (Autr.); — der Bitzelreiter (Autr.).

Le mouchard, le cafard. — der Schindler; — der Petzer (ét.); — der Heiser (Autr.); — der Kalefaktor (Pr.).

Cafarder. — schuften; — schuften gehen; — petzen.

S’attirer le mépris comme cafard. — sich verschuften (cadets).

Le chouchou. — der Schmuser.

Être le chouchou des supérieurs. — schmusen.

S’insinuer dans les bonnes grâces de quelqu’un. — sich schustern (officiers); — Lackstiefeln machen (cadets).

Faire le lèche-cul. — pfriemen (S.); — Bügel putzen (Autr.).

Le type qui s’insinue dans les bonnes gräces de quelqu’un. — der Schuster (off.); — Sumser (Autr.); —der Schmalztopf (Autr.); — das Schmalzl (Autr.); — das Schmalzgesicht (Autr.).

L’officier qui dépasse en avancement ses camarades. — der Springer.

La boisson.

Le pinard. — das edle Nass.

Arroser des galons. — begiessen; — etwas ponieren; — nass machen; — die Knöpfe verschwellen (Württ.); — einen neuen Unteroffizier eintrinken.

Payer la tournée. — Pirnsch machen (Sax.).

Devoir payer la tournée. — abgesägt werden.

Faire payer la tournée à quelqu’un. — einem etwas abbiegen.

Un pingre lors d’un arrosage de galons. — ein mad’jer (Sax.).

Arroser le numéro du jour de la classe qui répond au numéro du fusil, de la chambrée ou du régiment. — die Gewehrnummer, Stubennummer, Regimentsnummer oder Kompagnienummer vertrinken.

Avoir bu un coup. — einen Affen haben.

Un homme complètement ivre. — ein Ische.

Les brimades.

Rosser le camarade qui a fait punir tous les autres. — ihm Wänzchen femern (Sax.); — ihn lüften.

Être rossé avec les ceinturons. — den Schaft bekommen.

Être rossé, pendant qu’on a une couverture sur la tête. — die Kotze bekommen (Autr.).

Appliquer à quelqu’un cette punition. — jemd. die Decke geben (Autr.).

De l’homme qui a reçu cette brimade on dit : — der heilige Geist hat ihn beschattet!

Les chapardages.

Le vol, le chapardage. — die Klemmerei.

Refaire quelque chose, chaparder. — klemmen; — stauchen; — atzen; — ausspannen; — senkeln (cadets, du lacet ou Senkel dont on lie le paquet); — drucken (Bav. beiseite =); — platzen; — sich etwas verpassen; — zotteln; — etwas um fünfe kaufen; — klauen; — krallen (Württ. Leipzig); — mausen.

Échanger des effets en catimini. — umficken (Würzburg); — umvögeln.

Quémander, mendier. — fechten.

Quelques expressions entre camarades

La tête. — die Täte.

La tête tondue. — der Stiftkopf.

La tête chauve. — der grosse Exerzierplatz.

Un homme aux cheveux roux. — ein Finassel (Württ).

La raie dans les cheveux. — der Lauseschussel (Halle); — die Allee (Autr. cadets).

Porter la tête basse. — den Pinsel in den Dreck hängen.

La figure. — die Fresse; — das Visier.

Les yeux. — die Schusterleuchtkugeln.

La bouche. — die Futterkuke; — die Menageklappe; — die Brotfalle; — die Brotlade (Bav.); — die Muppe (Silésie).

Un homme aux dents proéminentes. — ein Feltschkasten.

Les pattes courtes (taille de barbe). — Schuppenketten.

La main. — der Soldatenkamm; — der Seemannskamm (mar.).

Les mains. — die Klauen; — die Knochen (noter l’expression : mit Menschenknochen zu putzen); — die Fleischbretter; — die Maurerkellen; — die Mullschippen; — die Hummerscheeren (49. I.R.); — die Diebskrallen (ss off.).

Le ventre. — das Kommissbrotdepot.

La bosse. — der Tornister.

La bosse d’un homme qui se lient mal. — die Kriegskasse (pour les cadets, une vraie bosse).

Le cul. — die Mündung; — der Furzkasten; — die Pfeffermühle.

Les Jambes. — die Ständer; — die Scheissständer; — die Scheisshacken; — die Stelzen; — die Kackstelzen; — die Hammelbeine; — die Schragen (Bav.).

Les pieds. — die Latschen; (Ziehen Sie Ihren Latsch an! joignez les talons); — die Hufe; — die Platteisen; — die Quanten; — die Maucken.

Les pieds bateaux. — die Elefantenquanten.

Bon. — zünftig (All. du Sud); — toof (Pl.).

La décoration. — der Fettfleck.

Un sot prétentieux. — ein Klugscheisser.

Être souffreteux, délicat. — pimpeln.

Regarder bêtement. — in die Welt blüffen.

Rigoler. — feixen : « Was haben Sie da zu feixen ? »

Marcher. — alchen; alch dich, troll dich : marche.

Travailler, ravauder. — fetzen.

Labourer (Palatinat). — zackern.

Enfoncer une porte. — Schlüssel requirieren.

Trouver des cachettes. — rabuschieren.

Piller sans autorisation en 70-71. — rollen.

Procédé qui consiste à briser les armes trouvées sur la première borne venue. — das Veredelungsverfahren (1870-71).

Sortir du rang. — von der Pike auf dienen (Jusqu’en 1814 le Landsturm prussien était armé de la pique).

De la façon la plus précise. — auf Metalldistanz (Autr.).

Ma vieille branche ! — aller Knochen!

Faut pas s’en faire ! — das ist ganz egal! Gefreite vor!

Dis à ta mère qu’elle te refasse. — lass dich umficken!; — lass dich umvögeln!

6. Les manœuvres.

Le spectateur aux manœuvres. — der Schlachtenbummler.

Partir à travers champs (off.). — querbeetgehen.

Cantonner. — hüttieren.

Village où l’on cantonne. — Kaff (Sax.).

Les occupants que l’on trouve en arrivant. — die Abonnenten.

La tente des officiers. — der Wigwam.

Partage ma tente. — hau dich zu mir!

Les postaux. — das Schiff; — die Fünfpfünder (70-71).

La cérémonie faite par les soldats le dernier jour des manœuvres. — das Löffelbegraben; — das Löffelverbrennen.

La volaille volée en marche par le soldat. — der Biwaksvogel.

La volaille rôtie du repas de midi des officiers en manœuvres. — der Manöveradler; — der Manövervogel.

Les volailles du bord (mar.). — die Bordleichen.

Les malaises en manœuvres.

Le relent de la colonne. — der Kolonnenduft.

Avoir un gros besoin. — Hochdruck haben.

Avoir la dysenterie. — leichten Drückpunkt haben.

Poser culotte en plein champ. — das Karré formieren; — abhängen.

L’homme qui lâche une vesse en marche. — der Kolonnenscheisser. Ses camarades lui demandent s’il a perdu son Mündungsdeckel, son couvre bouche.

Le traînard. — der Marode; — der Schlappier; — der Abmächer (Hesse rhénane).

N’en plus pouvoir. — schlapp werden; — schlapp markieren; — sich schlapp machen; — abgebaut sein; — abgekrepelt sein (Sax.); — Krätsch machen (Sax.); — den hat’s hingewichst (Sax.).

Être près de tomber en route de fatigue. — ihn dengeln hören (Bav.) (den Tod); — den schwarzen Mann sehen (Württ.).

On prend quelque chose pour son rhume. — dat’sn Nagel to mine Dodskiste (Pl.).

Le bidon de l’infirmier auxiliaire. — die Stärkungspulle.

Le frayon, les écorchures entre les jambes. — der Wolf.

Se graisser pour éviter le frayon pendant la marche. — die Kimme einölen.

Être malade des pieds. — fusslos sein (Bad.); — Feuss haben (Hesse).

La transpiration des pieds et par extension le pied qui transpire. — Limburger.

7. L’ordinaire.

Le casino des officiers. — der Suppenturm.

La cantine. — das Büdchen; — die Tabagie (écoles de cadets).

Le cantinier. — der Büdchenhengst.

Aller à la cantine. — tabagieren (cadets).

Repas détestable. — Rumfutsch (Sax.); — Kaschernat (Autr.).

Se mettre la ceinture, être affamé. — Kohldampf schieben; das Menagegeld auf die Hand bekommen (Autr.).

La faim. — Kohldampf (Württ. Bav.).

Manger, becqueter. — picken (Sax.); — wickeln (Bav. Württ. Bad.); — verdrücken (Sax. Hesse); — schultern (Autr.).

S’empiffrer. — sich einen anpicken.

Le couvert. — das Schanzzeug.

La gamelle. — der Fressnapf; — der Gipstrog (Silésie); — der Picknapf.

La gamelle utilisée aussi pour le café. — der Schlammkübel (Sax.).

La soupe du matin ou du soir. — die Schlunz (Prusse orientale).

Le repas de midi. — der Flaps; — Pickus (Sax.); — der Gips (Sax.).

Le café du matin. — der Schlamm (Sax.).

Boire le café. — schlammen.

Un plat bien tassé. — der Schlag voll (Württ.); — ein Zug (Prusse occidentale).

La collation du soir. (cadets autrichiens). — die Extrajause.

Le pain de munition. — der Kommisschinken; — Kaiser Wilhelm Torte; — Königstorte; — Scheibling (Bav.); — Barras (Württ. Bav.); — Hanf (Sax.) (der); — Kommissweichsel (Württ.); — Pumpernickel.

Le petit pain. — der Schuster; si fourni par l’ordinaire, fiskalischer =; si acheté de ses deniers, Eigentums =; — Strumpsol (Prusse); — Pfennigmuckln (Munich); — Kamaschenknöpfe (Munich).

Un petit morceau de pain. — ein Gitzlin.

La soupe au gruau. — die Filzlaussuppe (Munich).

La soupe au riz. — die Elefantensuppe (Munich).

La soupe à la farine épaisse. — die Litzentusche; — der Scheibenkleister.

La purée de pommes. — Jux (Bav.); — Kartoffeljux.

Le riz. — das Athletenfutter.

La bouillie de riz. — stolzer Heinrich; — armer Heinrich.

Le gruau. — Zielmunition; — die Kasernenschlossen; — die Kälberzahne (Marienwerder); — die Regimentsstrafe; — die Regimentsschlossen.

Plat de gruau et de bœuf. — Regimentsschlossen mit Leder.

Les lentilles. — die Kamaschenknöpfe (Sax.).

Les nouilles. — die Bindfäden (Sax.); — die Regenwürmer.

Plat de pommes et de nouilles. — Tambourschwänzeln (Autr.).

Pommes gruau et farine. — Grandiermarsch (Autr.).

Farines mélangées. — Sack und Pack (Autr.).

Plat sucré. — Schuhfetzen (Autr.); — Schlapfen.

Condiment. — Seifenfakel (Autr.); — die Schusterpapp (Autr.).

Quenelles. — Wasserpatzen; — Schusterbuben; — schwimmende Batterie.

La choucroute. — die Schiessbaumwolle.

La choucroute aux pois. — Lehm und Stroh.

Les choux blancs. — die Fusslappen.

Les choux blancs aux pommes et au kümmel. — Fusslappen mit Flöhen.

Les carottes. — Galgennägel (Wurtt.); — Polizeifinger; — Schindelnägel (Silésie).

Les pommes de terre. — die Potacken (Saxe, Franconie).

Les conserves. — die Spindfarbe (Silésie).

Le bœuf. — Krokodilfleisch (Autr).

Les vieilles conserves de bœuf. — Zadderragout (mar).

Le rôti de veau. — toter Jude; — saurer Mops (Off).

Les tripes. — die Piepen (Leipzig).

Tripes aux pommes, sauce piquante. — Piepen und Flecke.

Le hareng mariné. — Wahnsinniger (éc. ssoff. Marienwerder).

La ration de viande journalière et par extension la ration trop exiguë. — der Spatz.

Le beurre ou la graisse. — die Schmiere (Sax.)

La moutarde. — nasser Furz.

La boisson

L’eau. — Pumpenheimer.

Le vin aigre. — Fahnenwein (off.).

L’alcool. — der Bindfaden (Bav.); — der Geiselstecken (Bav.); — der Zwirn (Bav.); — Gigkes (Bav.); — Visierwasser; — Schenkwasser (Bad.); — Schützenschnaps (Bav.); — sanfter Heinrich.

Boire une lampée d’alcool. — das Gewehr übernehmen.

Boire une lampée d’alcool avant le tir. — den Druckpunkt nehmen (Hesse).

La bière. — Puparsch; — Hosenbrummer.

Le demi. — a Meter (Bav).

Le cruchon de bière. — a Latte (Bav.); — a Stain (Bav.).

Le cruchon de 5 litres. — ein Blauer (Württ.); — ein Bitsch (Württ.).

Boire un demi. — schwächen (Bav.).

Vider un verre de bière. — schmoren (Sax.).

Le bidon. — die Pistole (Prusse Occ.); — die Sonnenuhr (Silésie).

Boire un bon coup. — aufgiessen.

Pomper sec. — Fettleben machen (Sax.).

Être plein. — fett sein.

Avoir une pointe. — einen Fetthauch haben (Sax.).

8. — La question argent pour le soldat.

L’argent, le pèze. — Gore (Württ.); — Draht (patois de Halle); — Quiecker; — Blech; — Blechling.

L’envoi de la famille pour les manœuvres. — das Manöverpfennig.

La solde. — Zaster (Sax.).

La veille de la paie. — Schlappermentstag (Autr.), (signifie en Prusse le 31 non payé).

Le jour de la paie. — der König kommt (Sax.); — der Erste (revient pourtant 5 fois par mois); — Maria Empfängnis (Autr.).

La gratification générale lors des parades royales en Saxe (ssoff, 1 Mk; hom. 0,50.). — Revuegeschenk.

Être panne. — Geld vakat; — trocken knacken; — abgebrannt sein; — einen Zwerg haben (Bav.); — stier sein (Autr.); — Hanf kloppen (Sax.).

La panade. — der Stier (Autr.); — die Brustbeutelschwindsucht.

Le billet de cent marks dans les milieux d’officiers. — ein Blauer.

9. — La caserne et la chambrée.

La caserne. — Schlunz (Pr. Occid.).

Les chambrées. — Grotten.

La chambrée. — Hornsen (Sax.); — Bude.

La chambre de ssoff. — die Bude; — der Stall.

L’armoire du soldat. — das Büdchen.

L’escabeau de chaaue homme. — Hockel.

Le voisin de chambrée. — der Büdchennachbar.

22 pour le Feldwebel. — der Spiess kommt.

22 pour le ssoff. — der Spinner kommt.

Astiquer. — bimsen; — wienern (cuir blanc); — femern (astiquer); — weifen (Brunswick.).

Le bon astiqueur. — Schroppen (126 I.R).

Le petit verre avant l’astiquage. — Visierwasser; — Zielwasser; — Gewehröl.

Faire tenir un bouton provisoirement avec une allumette. — bombardieren.

Revue d’effets. — Lumpenappell; — Propertätsparade.

Le lit, le pieu. — die Falle; — der Scheisskorb; — die Forzkapsel; — die Klappe; — der Kahn; — der Seegkahn; — die Bratzpfanne; — die Furzmulde; — das Wanzennest; — der Weiher; — der Sauweiher (Bav.); — das Flohtrögerl (Autr.); — die Stinkmohle.

Le polochon. — das Flintenstein (école des cadets.).

La retraite. — der Strohsackwalzer.

L’appel du soir. — das Verlesen.

Se coucher. — sich in sein Etui legen (off.); — auf die Stange fliegen (lits superposés); — Klappendienst.

Le petit somme d’après-midi. — horchen (Bav. off.); — an den Haradauer schreiben (Autr. off.); — rubricieren (off.).

Roupiller. — bofen; — schniepen; — dachsen (A. adopté par les Württ. du 126 I.R.).

Le réveil. — Sacksäger (Silésie.).

Se lever, sortir du lit. — auspennen.

Les puces. — leichte Infanterie; — braune Husaren.

Les punaises. — schwere Kavallerie.

La corvée de chambre. — Stubenschur.

Les sabots. — Klumpen.

Filer en douce, se barrer. — auskneifen.

Le cafard. — die Spinne.

Les amusements

Huer le couac d’un clairon. — einen Frosch erschlagen. (frapper avec un balai par terre).

Jouer aux jeux de hasard. — jöen.

Le type qui regarde jouer les autres aux cartes. — der Brotsetzer (Autr.).

La pipe. — Selcher (Vienne).

La pipe courte, le brûle-gueule. — der Sauzahn; — der Nasenwärmer.

Le culot, (reste d’une pipe). — der Polacke.

Le tabac mélangé ordinaire. — Furzibus (Autr.).

Les cigarettes. — Spangerl (Autr.).

Le cigare. — der Stinkbolzen; — der Kotzbalken.

Jeu de main chaude sur le derrière. — Schinken klopfen (Sax.).

Jeu analogue en Autriche. — den Heurigen ausstecken.

10. — Le soldat en ville.

La promenade surveillée des cadets. — die Tour (Autr.); — der Viehtrieb (Autr.).

Pouvoir se payer des extras. — rotzig machen (Sax.); — sich spannen (Hesse Électorale).

L’invitation à diner dans une famille. — das Gasthaus zum billigen Löffel (off.).

L’invitation officielle au thé chez le colonel. — der Kommisspecco; — der Pecco.

Porter en triomphe sur les épaules. (off). — heben.


Chapitre II — Le soldat et ses supérieurs

Le Gefreite "höhere Grad der Genieinheit."

sans la solde du grade. — Knopfsoldat; — Knofgefreiter; — zum Flickkontogerechnet.

avec la solde. — Spatz (de l’aigle du bouton); — Schnepser; — Schnaps (Bav.); — Schnapser (Bav).; — Fünfgroschensergeant (de la solde de 0,50 tous les dix jours); — Fünfgroschenschlucker (de la solde de 0,50 tous les dix jours); — Sechsersergeant (des 5 pfg par jour de plus que le soldat); — Fünfpfennigsergeant (des 5 pfg par jour de plus que le soldat); — Fünfböhm (Silésie); — Blödsinniger (de l’expression : ein = Gefreiter); — Ochsengefreiter (de l’expression: ein blödsinniger Gefreiter).

Le sous-officier. — Korporal; — Bändeljunge (Breslau); — Spinnstiefel; — Scherschant; — Kohldampfschieber; — Feger; — Zwirner ou Zwirn (Bav.); — Stierer (Autr.).

Le sous-officier rengagé. — Kohldampfer; — Kommiss; — Blausack (de sa dragonne autrefois bleue) (se dit aussi de l’élève de deuxième année, écoles de sous-officiers).

Le sous-officier pédant. — Kommissknüppel; — Kommissunteroffizier.

Servir en vue d’un emploi civil. — Auf Suppen dienen; — Auf Fisolen dienen (Autr. Fasolen : haricots).

Le chef d’escouade. — die Spinne.

Le gradé sévère et le plus souvent le sous-officier. — der Spinner.

L’élève de troisième année dans les écoles de sous-officiers. — der Ausscheidende.

Le sergent-fourrier. — der Scheiblingsinspektor (Bav.).

Les insignes de rempilé. — Fisolenbörtel (Autr.).

Le sous-officier de chambrée. — Grumstiefel.

Le sous-officier d’habillement. — der Kappendarm; — Mottenfänger; — Mottenheinrich; — Mottenkönig; — Mottenmajor; — Kammerjäger; — Kammermotte; — Kameruner; — Lederwurm; — Lumpeninspektor; — Verschlagssergeant.

Le chef cuisinier. — Schlunzmichel; — Obermolch.

Le cuisinier. — Küchenhammel; — Küchenschmor; — Küchendragoner; — Speckhengst; — Speckkopf; — Kesselreiter; — Bouillonkopf.

La femme cuisinière. — Küchendragoner.

Le Feldwebel. — Spiess (de son long sabre); — Herr Jésus; — Zopf (Bav.); — Roster (Bav. de Wachroster); — Kreuzbauer (atout aux cartes); — Kreuzober; — Schlepper (Sax. du sabre.).

Le Wachtmeister. — Fell (Autr.); — Wachl (Autr.).

Le Feldwebel ou Feldwebelleutnant chargé des services administratifs dans les écoles de cadets. — Flatz.

Le Feldwebel dans la marine. — Bunk.

Le Vizefeldwebel. — Vizespiess; — Vize; — Vizerich; — Vizejesus; — Vizebumbes (Bav.).

Le Vizefeldwebel proposé pour l’avancement dans la Garde, où les nominations sont faites par l’Empereur. — Feldwebel mit dem baumwollenen Portépée.

Le tambour-major du bataillon. — Steckelbube; — Steckelmusikant; — Batauner; — Bataillonsknüppel ou knüttel; — Schangel (126 I.R.).

La canne du tambour-major. — Knüttel; — Tremmel.

Le chef de pièce pointeur. — Geschützmockl (Autr.).

Le Fahnenjunker. — die Offizierspflanze.

Le Fàhnrich. — der Stift (Württ.); — Portemonnaieheinrich.

Le cadet. — Knast; — Kundelknast; — Militärbube (Autr.); — Schnappsack; — Brotsack; — Kadett; — silberne Schnalle; — goldene Schnalle; — bemoostes Haupt; — Volle (Selektaner), selon la durée de leur séjour à l’école.

Les établissements d’éducation militaire. — die Vogelhäuser.

Faire passer les piques à quelqu’un. — bollen ou zwiebeln.

L’officier comptable. — der Zahlrat; — der Rechenknecht.

Les aspirants officiers comptables. — die Finanzkadetten.

L’adjudant. — der Tintenspion (plutôt der berittene Tintenspion); — der Federfuchser; — das Federvieh; — Schreiberseele; — höherer Schreiber; — Stoobmacher (Sax.).

L’adjudant de régiment. — Oberschreiber.

L’adjudant de bataillon. — Unterschreiber.

Le bureau de l’adjudant. — die Blechschmiede.

Les officiers montés. — die Milliweiber.

Le capitaine. — der Häuptling; — der Patron (Silésie); — der Alte.

Le treizième capitaine. — der Stiefelhauptmann; — der Bundschuhhauptmann (Bav.).

Le major titulaire. — der Talmimajor (Autr.).

Commander la compagnie, la conduire (de travers) (du lieutenant). — verführen.

L’officier le plus ancien d’une unité. — der Kursgreis; — der Gottsoberste (Autr.).

La femme du colonel. — die Kommandeuse.

Les officiers d’état-major. — die Karmoisinvergnügten (Prusse); — Himbeerhöschen (de leurs Himbeerhöschen mit den Intelligenzstreifen); — Grünröcke (Autr.); — Schlachtendenker (Autr.).

Les insignes d’officiers d’état-major. — die Intelligenzstreifen.

L’état-major d’une personnalité aux inspections ou manœuvres. — die Schwiete.

Les insignes rouge ponceau des généraux. — die Siegellack buchsen.

Les insignes des généraux autrichiens. — die Lampas.

Les généraux. — die roten Beinen; — Grünbüschler (Autr. des plumes de leurs chapeaux).

Les officiers de marine. — die Nelsons.

Le supérieur immédiat de l’officier. — der Bonze; — der Brotherr.

L’officier de réserve. — der Reserveonkel; — die Sommerlieutenants. — Reserveherrgott (Autr.).

L’officier de réserve de l’artillerie. — Reservesplints (Bav. d’une pièce de rechange de la culasse qui est toujours emportée).

L’officier de réserve est appelé par les soldats en Bavière : Stopsler ; par les officiers de l’active : der Herr Kamerad.

Les officiers de réserve dans la marine. — die Badegäste.

Faire une période. — eine Gastrolle geben.

L’auditeur, le conseiller de Justice militaire. — der Galgenschieber (Autr.); — der Oberverdachtschöpfer (Autr.).

Le greffier du conseil de guerre. — der Papiergeneral.

Les officiers d’administration. — die Obermehlwürmer.

Les officiers du service d’intendance. — der administrative Generalstab (Autr.); — die Zifferspione (Autr.).

L’officier d’approvisionnement. — der Verschleppverwalter (Autr.).

L’intendant divisionnaire. — der Graupenmajor.

L’aumônier. — der Kommissbonze ou Kommissjesus; — Le jeune aumônier. — der Himmelsfähnrich.

L’instructeur. — der Arschpauker.

Quelques expressions des relations entre officiers ou d’inférieur à supérieur.

Le supérieur. — der Schinder.

Les inférieurs. — kommandiertes Hott’ch (Sax.) (Hottich : Lumpenpack); — Bataillonsbummler; — der Schwamm.

Les gradés appellent le simple soldat entre eux — Kerl.

Ils disent en s’adressant aux hommes. — Leute : « Morgen Leute! »

L’officier pédant. — Kommisshengst; — Kommissknopf.

Les décorations diverses (entre officiers). — Frühstücksorden; — Suppenorden; — Bratenorden; — Schnapsorden (Autr.); — Spinatorden (Autr.).

L’officier qui tempête beaucoup. — Sauser; — Sauserbarthel; — Beiss-Beiss.

L’officier détaché qui rejoint son unité se nomme : ein ganz gemeines Frontschwein.

Le surnom de l’Empereur. — der Lehmann (avec une nuance de sens analogue à Badinguet).


Chapitre III — L’équipement et l’armement du soldat

1. L’équipement et le vêtement.

Toucher des effets. — fassen — auffassen (Autr.).

L’équipement (vêtement et autres pièces). — Das Gelump (et chaque pièce de l’équipement); "Räumen Sie das Gelump weg"; — der Brocken; — das Krämchen (Saxe).

La tunique. — das Klüftchen.

La tunique personnelle. — Spenser (Württ. le treillis); — Eigentumsklüftchen; — Ausgeher.

L’uniforme personnel du soldat. — Extrauniform; — Extrakommiss (Autr.).

La tunique de l’officier de marine autrichien. — die Kneifzange.

L’uniforme de l’académie militaire autrichienne. — die Lowenhaut.

Le treillis. — Gradlrock (Bav.); — Gradlrockspenser (Bav.); — Pforzjacke.

La Litewka. — die Grossvaterjacke; — der Gehrock; — der Ueberrock; — der Schlafrock.

Le manteau court des officiers. — der Arschbetrüger.

Le manteau de parade. — Jubelkaftan (Autr.) (der.).

Les culottes courtes et amples. — Glockenhosen (Autr.).

Les pantalons personnels. — Wadenkiieiper.

Les pantalons blancs. — Porzellanhosen.

Les pantalons de treillis. — Kaffeesäcke.

Le fond de culotte. — das Armeefeuerzeug (sert de frottoir à allumettes).

Les fausses fesses pour culottes hongroises. — Kommissfleisch (Autr.).

La chemise. — die Hansfstaude (Sax.).

Les chaussettes. — die Fussäckel.

La cravate. — der Gackriemen (Sax.).

Les bottes. — die Trittchen; — die Kindersärge (Brunswick); — die Langschäfter; — Hochstapfer; — Oderkähne (All. du Sud); — Elbkähne (All. du Sud, Leipzig); — Kähne; — Gurken; — Points (de leur division en points); — Kanalschiffe (Erlangen); — Pontons; — Gondeln; — Quadratbotten; — Quadratlatschen.

Les bottes de salon. — Saalkähne.

Les bottes fantaisie. — Extrabotten; — Deployierbotten.

Les bottes souples. — Stutzer (Würzburg).

Bottes mal faites. — Brummstiefel (off.); — Knobelbecher (off.); on dit des bottes trop larges « man könnte in ihnen im Stehen sterben ».

Les gants moufles. — Kominisstatzen; — Kuhmäuler (Darmstadt); — Fäustlinge.

Le casque. — Hurrahhut; — Hurrahtute; — Dunstkiepe; — Dunstkübel; — Kruke; — Qualmtute; — Tulpe; - Blitzableiter; — Melkkübel (Bad.); — Suppenpott; — Dippe (Hesse); — Kübel (Bav. Württ. pour le casque à chenille et le schako); — Kriegshut (off.); — Hut (vol. d’un an); — Cylinder (vol. d’un an).

Le casque à pointe. — Pickelhaube; — Zipfelhauben (Bav.).

Le casque à chenille. — der Kübel; — Rumforsd’cher Suppenhut.

Le chapeau à plumes des généraux, des officiers d’état-major, médecins, etc. (Bav. Autr.). — Gockelhut (Bav.); — Sturmhut (Autr.).

La cocarde. — die Blume; — die Konkarde (Sax.); — Hausnummeradl (Bav.).

L’insigne du casque des troupes saxonnes. — Sachsenhut; — Irmensäule.

Le plumet de casque. — Pferdeschweif; (l’artillerie autrichienne le porte « fürig spritzt », c.-à.-d. tourné par devant.).

Le shako. — der Topf; — Schabbesdeckel (Aut. Bav.) (der); — Feuerkübel (Bav.) (der); — Jubelkübel (Autr.); — Mehlwurmhäferl (Vienne); — Kommissdeckel (Autr.).

La tschapska des uhlans. — Putzbrettel (Bav.).

Le bicorne. — der Dengler (analogie de forme avec pierre à aiguiser); — die Schrotwage(off. E. M. génie Autr.); — Nebelreisser (off. marine Autr.).

La casquette. — die Schaluppe; — der Schmalztopf (aussi le calot); — die Schwammkappe; — das Zündhütchen (propriété personnelle).

La casquette rigide des sous-officiers bavarois. — das Stübchen.

Le calot. — der Schmalztopp.

La cassure de la casquette interdite et permise seulement aux anciens. — das Klappen.

La plaque d’identité. — der Totenschein.

Le sac. — der Affe; — der Dachs; — der Rheumatismuskasten; — die Kommode; — die Bundeslade; — der Spind; — der Glasschrank; — der Kasten; — der hölzerner Ofen (Breslau); — das Fell (Bav.); — Kaibel (Bav.); — Muckel (Bav.); — der Schandfleck des Rittertums (off.).

Les piquets de tente. — Heringe.

La musette. — der Fressbeutel; — der Fresssack; — der Hungerbeutel; — der Vagabondierbeutel.

2. Les armes.

Le fusil. — der Kuhfuss; — der Schiessprügel; — das Schiesseisen; — die Knalle; — die Spritze; — das Modell (de l’expression : modèle 88); — Flitsch (Württ.); — das Kracheisen; —die Latte ou Lattn (Bav.); — Liddi (nom d’amitié); — Laura; — Liebste; — Kanone.

La baïonnette. — das Käsemesser; — das Brotmesser; — der Splint; —das Krautmesser (Bav. Autr.); — der Yatagan (Bav.); — der Toter (Sax.); — Theodor (Sax. large baïonnette des ouvriers de la S.H.R.); — das Bangenett.

La baïonnette de l’artillerie. — Brrt. (arme courte Bav.); — Titschkerl (Autr.); — Flintenspiess (Aut.).

Le fourreau de baïonnette. — Ochsenpesscl (51. I.R.); — Ochsenpis (57. I.R.).

Le pistolet ou la carabine. — der Zimmerstutzen (Bav.); — die Taschenmitrailleuse.

La pièce d’artillerie. — der Brummer; — die Knalldroschke.

Les cartouchières. — die Plappertasche.

La cartouchière de cavalerie. — das Cigarrenetui.

La cartouche à blanc. — der Knallbonbon.

Les balles. — die schwarzen Erbsen; — das Langblei; — Kneld (Bav.).

L’obus en trajectoire. — der Mitnehmer.

L’obus non éclaté. — der Blindgänger.

L’obus. — die blaue Bohne.

Le sabre. — die Plempe; — der Schlepper; — der Froschgicker; — die Froschkieke; — der Spiess; — die Latte; — der Schnitzer (aussi le couteau); — das Kommisseisen; — die Sense (118 I.R.); — die Rippe (Breslau); — der Dolch; — die Spadille (off.); — Spadix (off.); — der Bratspiess (Autr.).

La lance. — die Hopfenstange (Bav.); — der Zahnstocher (Autr.).

Les hachettes pioches. — eiserne Kreuze; — Garnisonverpflegungszuschuss; — Kapitulantenabzeichen; — Brigadeschlüssel.

Le ceinturon. — der Bauchgurt; — der Schmachriemen; — der Ueberschwung (Autr. du temps ou on le portait en bandoulière).

3. Les insignes.

La ceinture de campagne (Feldbinde). — Bauchweh (Pr. off. à cause du W. de la boucle); — Leibweh (off. Pr.).

L’écharpe des officiers. — Bauchbinde; — Leibbinde; — Strick.

Les pattes d’épaule et épaulettes des sous lieutenants. — die Sternwarten.

Être en tenue de service (off.). — Im Hut und Schleier gehen.

Les épaulettes. — Suppenteller; — Aschenbecher (Bav.).

La dragonne. — Pemstel (Bav.).

Les revers de manches. — Armeefarbenkastl (Autr. en raison de la variété des coloris.).

Les ornements des revers de manches des régiments hongrois. — Bärenkratzeln.

Les brandebourgs des officiers de uhlans autrichiens. — Wasserfall (se dit de la garniture de brandebourgs de l’ulanka sous les boutons de taille.).

Les rosettes insignes de grade des employés militaires autrichiens. — die Semmeln.

Col doré ou argenté des généraux et officiers d’État Major (Autr). — Blechkragen.

Les boutons de Gefreiter. — die Sperlinge; — kleine Vögel (Pr. Les aigles de ces boutons sont plus petits que ceux des Sergeants ou Feldwebel).

Les galons de sous-officier. — Gurkenschalen; — Kartoffelschalen; — Bändel.

Les galons jaunes et noirs de l’engagé d’un an (Autr.). — Intelligenzbörtel (l’examen est dit : Intelligenzprüfung).

Insigne des élèves des écoles militaires autrichiennes. — Eierspeis.

Galons dorés des élèves des écoles militaires autrichiennes.— Blech; — Rede ohne Gehalt.

Le drapeau. — der Hurrahknüppel; — der Begeisterungsknüppel; — der Ehrfurchtsknüppel; — der Ambitionsknüppel; — der Vereinigungsknüppel; — der Stengel; — der Begeisterungsstengel; — der Klunkerständer; -- die Götzenstange.

Le drapeau enveloppé. — der Bataillonsregenschirm.

4. Le cheval.

Le cheval rétif, la rosse. — der Schinder; — der Storren; — Stock (Bav.); — Strumpf (Bav.); — Heiter (Bav.).

Le cheval de troupe. — der Dienstmops; — der Hengst.

Le cheval d’officier délivré à titre gratuit. — der Charger.

Le cheval de l’officier commandant la Compagnie. — der Gefechtsesel; — das, Gefechtskameel; — der Bock; — Hungepunke (Silésie).

Le cheval peureux. — der Hindernissbock.

Le cheval d’aspect anguleux. — Knopfscheer.

Éperonner un cheval. — ein Pferd kitzeln.

On dit du cheval du capitaine qui lâche des excréments. — dem Proviantamte Quittung erteilen.

Ramasser une pelle. — den Erdboden gleich machen.

Inspection des chevaux. — blanke Pferde.

5. Les ballons.

Les ballons Parseval. — Jungferntrost (Berlin); — Himmelsnülle.

6. Les livres et les sacoches

La sacoche d’ordonnance des officiers. — Angsttasche (Autr.).

Le livre de notes du sous-officier : principalement du Feldwebel. — der Backstein; — die Ziehharmonika; — der Schwartenmagen (Würzburg); — der Verkenner (Sax.).

7. Le navire et les agrès.

Le navire. — der Kasten.

La voile de cacatois. — der Mondrecker; — der Wolkenschieber.

Le foc. — der Schimmel.

L’octant. — der Schafschinken.

Les hublots des navires. — die Ochsenaugen.

Les poulins de voile d’artimon. — die Pisspotten.


Chapitre IV — Les maladies du soldat

Les sanitaires. — die Lebensversicherungsanstalt; — die Leibschüsselhusaren (Bav.); — die Knochenbrecher; — die Pflasterkasten (spécialement des infirmiers); — Totengräber (Autr.); — Totenvogel(Aulr.); — Spitalsbrüder (Autr.); — Tipelbrüder (Autr. de Tipel : abcès.).

L’infirmier. — der Nachttopfschwenker; — der Nachtkübelschwenker; — der Pisspottschwenker; — der Knochenbrecher; — der Pflasterkasten; — der Bartkratzer (il y a de nombreux barbiers parmi eux); — der Lazarettkolben (Württ.); — der Hämorrhoidforscher; — der Schlunzer (Worms, la soupe : Schlunz); — der Doktor (isolément).

L’infirmier de 1re classe. — der Obermedizinalrat.

Le médecin auxiliaire. — der Karbolfähnrich; — der Lazarettfähnrich.

Le médecin, le pharmacien. — der Pflasterschmierer (Autr.).

Le médecin. — der Beinsäger; (Autr.); — der Knochenschuster (marine).

Le pharmacien ou l’infirmier chargé de la pharmacie. — der Pillendreher.

Travailler à la pharmacie. — in der lateinischen Küche kochen.

Le vétérinaire. — der Doktor der Unvernünftigen; — der Pomaisl (cadets de cav. Autr.).

La visite mensuelle. — die Schwanzparade; — die Schwanzvisitation; — die Bajonettvisite (Autr.); — die Parade blank.

L’hôpital. — der Grützkasten; — zum Matratzenkönig; — zum Klystierkaptein.

Attrapper la chaudepisse. — sich die Pfeife, den Schwanz verbrennen (Dans la langue des apaches, cette phrase signifie attraper la vérole, être plombé.) ou verklopfen; — sich die Haare scheren lassen.

La chaudepisse. — der Tripper; — der Laufjunge; — der Kleine läuft schon; — der Parterreschnupfen; — das Trio; — es drippelt (A.).

La cystite. — wie eine Gieskanne schiffen.

Avoir une orchite. — dicke Eier haben.

La syphilis. — die Paukenmusik; — die ganze Musik (Musikbande); — die Janitscharenmusik; — die türkische Musik; — das grosse S.; — die Franzosen; — die französische Krankheit.

L’homme qui suit une cure au mercure. — der Bleisoldat.

Avoir des morpions. — sich die Haare scheren lassen (se dit aussi pour la chaudepisse).

Le pilier d’infirmerie. — der Revierstänker.

Le pilier d’hôpital. — der Spitalbruder; — der Halbtote.

Être candidat à la réforme no 1. — Invalide studieren.

Le masque au chloroforme (1870). — der Nasenquetscher.

Le Wilhelmsheilanstalt à Wiesbaden. — die Heilmühle.


Chapitre V — Le soldat et le civil

Les employés civils en uniforme. — die Tintenmarine.

Les vêtements civils un peu démodés des officiers. — Räubercivil.

Se mettre en civil (pour les officiers). — das schlichte Gewand des Bürgers anziehen; — sich in Civil werfen.

Avoir sa retraite. — den bunten Rock ausziehen; — den Cylinder kriegen (Autr.); — in den Wohlverdienten treten; — seine Pfarrei haben (Bav.).

Petit père, petite mère (le soldat s’adressant aux vieilles gens). — Vater; — Mutter.

Le pékin, le civil. — der Katzier (Sax.); — der Katzenficker (Sax.); — der Papser (Sax.); — der Kaffer (Sax.); — der Piemocke (Mörchingen).

Pomper des rapports dans un bureau. — felbern (Autr.).

La librairie (école de cadets). — die Papierkneipe.

Les parents des nouveaux cadets (de leurs amabilités pour les professeurs). — die Aalväter, Aalmütter.

Les alarmistes, les pessimistes. — die Trübsalspritzer (Blücher); — Flaumacher.

Les fournisseurs déloyaux de l’armée sous Frédéric. — die Blutegel.

L’homme impropre au service militaire. — der Vaterlandskrüppel.


Chapitre VI — Le soldat et les femmes

La bonne amie. — das Modell; — die Schwarze (même quand elle est blonde).

La femme à soldats. — die Haut; — das Fell; — das Schicks (Bav.); — das G’schoss (Bav.); — die Alte (Wurtt.); — Socken (Württ.).

La fille légère. — die Biene (Württ.); — die Bruchbiene; — die Motte (Dresden).

La fille de boutique. — die Ladenbiene.

La vendeuse de cigarettes. — die Cigarettenbiene.

La fille de boulangerie. — die Bäckerbiene.

La fille de brasserie. — die Kellnerbiene.

La pierreuse. — der Wallrutscher (À Strasbourg, à cause des rendez-vous sur les remparts).

La fille de cuisine. — die Klopskasche.

L’enfant naturel. — der Schraz; — der Schrazgener (Württ.).

Le coureur de cotillons. — der Ammenmacher.

Le papillon, le coureur de femmes. — der Familientäuscher.

Se faire engrosser. — sich zum Tambour machen lassen.

Elle a vu le loup. — die geht auf Vordermann.

Elle l’a perdu. — da hat sich einer gestossen (Bav.).

Elle l’a encore. — sie kann nicht das Vaterunser beten.

Chercher une femme. — auf den Strich gehen; — was warmes für’s Bett suchen.

Le pédéraste. — der Vordermannnehmer.

L’onaniste. — der Bajonettvergolder.


Chapitre VII — Les punitions du soldat.

1. Officiers

L’officier en retard au service. — der Kolonnenfeind (Autr.).

Recevoir son congé. — den blauen Brief kriegen; — um die Majors Ecke gehen. —den Cylinderhut bekommen.

Être balancé. — geschwenkt werden (cadets).

Les arrêts à la chambre ou la forteresse. — Badeurlaub.

Casser un officier. — einen Offizier absägen; einen Officier abhaiftern.

2. Soldats

La permission. — Blech (Sax.).

La calotte, la gifle. — ein Ding; — die Knallschote (Breslau).

Commettre une bêtise. — ein Ding formieren.

Sécher l’appel. — den Zapfen streichen ou wichsen.

Découcher, faire le mur. — ein Nächtchen machen; — eine Platte ruppen; — Nachturlaub aus dem Tornister nehmen; — umdrehen (Autr.).

Le gendarme. — die Spitzhaube (Autr.).

L’agent de police. — Polyp.

Les douaniers et employés des finances. — Spinatwächter (Autr.).

Pincer quelqu’un en flagrant délit. — jem. fischen; — jem. wischen (Pr. Occ.); — jem. klappen; — allgen (Sax.); — schnappen.

Il s’est fait pincer. — er hat sich reingeruttelt.

Il s’est fait foutre dedans. — er bat sich reinrolliert.

Être puni. — verkannt werden; — verknackt werden (Sax.); — verkohlt werden (ét. être calomnié); — vergipft werden (Sax.).

Attraper la chambre jusqu’à l’arrivée des bleus. — Stubendienst bis der Querbaum blüht.

L’inspection avec la garde. — Verkohlungstermin (Sax.) (der); — photographieren gehen.

La peine du poteau. — Pfahlstehen.

Faire de l’exercice supplémentaire. — nachbimsen; — Stunde im Civil machen; — nachklopfen; — nachschwänzen.

Les hommes qui font des exercices de visée supplémentaires. — Zielerkränzchen; — Zielklub (der).

Le jeûne de punition dans les écoles de cadets autrichiens. — Nachtmahlfaster; — Zweispeisefaster; — Fastentisch; — am Fastentisch sitzen.

Prendre les arrêts. — aufs Holz kommen; aufs Holzkommando; — zum Edelweisspflücken gehen; — ins Gebirg gehen; — auf die Alm gehen; — nach der Schweiz kommen (Württ. Hesse); — abgehen (Sax.); — abschwimmen (Sax.); — über die Karolabrücke gehen (Dresden); — Erholungsurlaub gehen; — fur x Tage dienstfrei sein; — beim lieben Gott sein (Sax.).

Les arrêts. — Loch; — Arrest (der); — Reise in die Schweiz (Württ. Hesse).

La durée des arrêts (expression remplaçant le mot Tage jours.). — Ecken (Sax.).

Les arrêts de rigueur. — schwarzer (Autr.); — strenger (Autr.).

Trois jours d’arrêts de rigueur. — drei Tage langschäftige.

Les arrêts moyens. — der Mittelurlaub.

Un jour d’arrêts modérés. — fünf Minuten Garde (Sax.).

Trois jours d’arrêts moyens. — drei kurzschäftige.

Un pilier des arrêts. — ein Kastenbruder.

La salle des arrêts, la prison. — der Kasten; — das Loch; das Kittchen (Sax.); — die Kiste (All. Autr.); — Artilleristenruhe (Dresden); — Hotel Seldmayer (2 Bayr I.R.); — Hotel Hemmerich (2 Bayr I.R.); - Hotel Rödel (2. Bayr I.R.).

(Nommée du nom d’un Profoss). Bei Vater ... sein ou walzen. — Vater Becker (126 I.R.); — Vater Philipp (Berlin, Hambourg, Hesse); — Vater Freitag (Metz); — Vater ou Onkel Alwin (Munich); — Franzl (Munich); — Focken(Sax.); — Karln (Sax.); beiFocken, bel Karln sein.

La prison. — die hohe Schule; — die Erholungsanstalt; — das Genesungsheim.

15 Jours de cellule. — 14 Tage dicke.

La cellule aux fers. — Einsamer in Eisen (Autr.).

Le surveillant des arrêts ou de la prison. — Wanzenkaptän; — Onkel; — Bändiger; — Hausmeister (Aut.).

Faire de la prison de forteresse. — Garde bekommen; — den Schwenker bekommen (Sax.). (Schwenker : bourgeron gris des prisonniers).

Dégrader un soldat. — die Blume, — die Kokarde nehmen.

Dégrader un sous-officier. — die Schalen nehmen.

Un soldat de 2e classe. — ein zweiter Klassier (prononcer Klassiéh).


Chapitre VIII — Les jurons et les injures.

Jurer. — dammichen (Sax.).

Engueuler. — schlitzen (Bav.); — zusammenräumen (Bav.); — zusammenstechen (Bav.); — zusammenstauchen (Bav.); — versäckeln (Württ.); — anpfeifen (Württ. Off.); — runksen (Silésie); — ausrunksen (Silésie); — anranzen; — anhauchen; — anschnarchen; — anlappen; — anscheissen (off.).

Se présenter devant un supérieur, (en général pour être engueulé). — antreten.

Le poil, l’engueulade. — der Anschiss (off.); — der Packetempfang (Rhld.); — der Runks (Silésie); — der Sechser (Bav.).

Être engueulé. — Schliff packen; — ihm wird’s Kohl gerissen! (Württ.); — einen Sauhund verpassen.

Serin, imbécile. — Blechseppel.

Rapiat. — Scharermeister; — Knux (cadets), knuxig (adj.).

Saligaud ! — du, Schlot! (éc. ss. off. Marienwerder).

Espèce de cochon ! — du, Rübenschwein!; — du, Sauhund!

Espèce de con. — du, Flohfotze!

La suprême injure en Bavière à un soldat. — du, Planist!

Sacrée charogne. — du, verdammtes Aas!

Sacré couillon ! — du, verdammtes Biest!

Trou du cul ! — Affenarsch!

Sac à vin. — du, krummer Schnappsbeutel!

Espèce d’andouille ! — du, angepochter Hornochs!

Tu es fou ! — du bist von einem Affen gelaust! — von einer Fliege gestochen! — du bist von Irrenanstalt entsprungen!

Faut pas me la faire avec tes airs importants ! — du, militärisches Kulturschwein!

Recevoir des coups. — Senge kriegen.


Chapitre IX — Adaptations et déformations de mots

L’embouchure d’un instrument. — Abuschir (Als. Adopté par les Bavarois en garnison à Metz.

La position des lèvres pour jouer. — Ambuschur (Palatinat).

Le lit de camp. — Lütte Kahn (du français : lit de camp).

S’assembler pour l’appel. — zum Dreck anbellen.

L’ennemi figuré. — Marcus.

Le soldat (Musketier). — Muschko.

Le fusilier (Fusilier). — Fuseltier.

La tactique. — Tiktak (off.).

Exercices de détail sur le terrain. — auf dem Geländer Talchexerciren.

Les histoires de brigands (Räuberhistorien). — Räuberpistolen.

La position du tireur à droite (zum Rechtsanschlag). — zum Rechtsarschloch!

Rien à signaler (auf Wache und Posten nichts Neues). — Wache und Posten nichts genaues!

La Dalmatie. — (Autr.) Lamentatien!


Troisième partie — L’Argot des étudiants

1. La finance.

Être à sec, sans le sou. — abgebrannt sein.

Emprunter à quelqu’un, carotter. — J. anpumpen.

Le carottier. — der Anpumper.

Il a de l’os, du pognon. — er hat Asche, Draht, Blech, Moss, Moneten, Zimt, Schotter.

Contracter une dette (planter un clou chez quelqu’un). — einen Bären bei J. anbinden.

Casquer (payer la note). — berappen; — blechen.

Il m’a filouté de 50 marks. — er bat mich um 50 Mark beschummelt.

Vivre aux crochets de quelqu’un. — einen auf der Tasche hängen (bei ihm schmarotzen).

Être dans la dèche. — den Dalles haben.

Il a du foin dans ses bottes. — er hat Geld wie Heu.

Tromper, tricher. — bemogeln.

2. La vie de l’Étudiant.

La turne (la chambre de l’étudiant). — die Bude.

Une garçonnière. — eine sturmfreie Bude.

L’hôtesse, la propriétaire. — die Filöse (die Wirtin).

La fille de l’hôtesse, de l’étudiant. — das Filinchen.

La clef de la maison. — der Petrus (der Hausknochen).

La bonne. — der Dienstbalken; — der Dienstbesen; — die Dienstspritze.

Le philistin (le bourgeois). — der Philister.

La couturière. — die Nähflöte.

Un insolent. —- ein Frechdachs.

Un petit diable (d’enfant). — ein Blitzjunge.

Un commis-épicier. — ein Heringsbändiger.

Une feuille de chou (mauvais journal). — ein Käseblatt.

Une jolie fille. — ein fesches Mädel; — ein netter Käfer.

Un repas succulent. — ein feiner Frass.

Flâner, vadrouiller, battre sa flème. — bummeln.

Filer, s’esquiver. — auskneifen (auskratzen); — sich aus den Aesten machen.

Tirer au flanc. — sich drücken.

Préparer quelqu’un à un examen. — J. einfuchsen (einpauken).

Coller une blague à quelqu’un. — J. anschmieren (belämmern).

Rire comme un bossu. — sich einen Ast lachen.

Embaucher quelqu’un. — J. für etwas keilen.

Une rossée (Volée). — die Keile (pl.); — die Haue (pl.).

Jouer aux dés. — knobeln (knöcheln).

Se fourrer dedans (donner dans le panneau). — auf den Leim gehen.

Prendre sa revanche. — sich löffeln.

Se fâcher, bisquer. — sich mopsen.

Crâner (faire le crâne). — sich patzig machen.

Être abasourdi, estomaqué. — pair sein!

Refaire, subtiliser quelque chose à quelqu’un. — klemmen; — schiessen; — stiebietzen; — mopsen.

Passer ta nuit chez quelqu’un. — bei jemd. pennen.

Flirter. — mit einem Mädchen poussieren; — ein Mädchen poussieren.

Rudoyer, engueuler. — schnauzen.

Faire un discours. — eine Pauke schwingen.

Il a le coup de marteau (il est toqué). — er hat den Rappel.

Ne dites pas de bêtises. — reden sie keinen Stuss!

Il mène une vie de Bohême. — er ist ein verbummeltes Génie!

Un raseur. — ein Trauerkloss; — ein Stumpfbold.

La farce d’étudiant. — der Ulk; — jemd. verulken.

La dispute, la querelle. — der Stank.

Le querelleur. — der Stänker.

Donner une bourrade à quelqu’un. — J. anrempeln.

Toute la bande (la séquelle). — die ganze Blase.

Être dans l’embarras (le pétrin). — im Wurstkessel sitzen.

J’en ai par-dessus la tête (J’en ai soupé, marre). — ich habe es dick.

C’est tombé à l’eau. — damit ist es Essig.

C’est chic. — das ist famos.

Cette turne est très chic. — diese Bude ist nobel.

Il a de la veine. — er hat Schwein.

Il a une frousse terrible. — er hat eine Heidenangst.

Il fait terriblement chaud. — es ist höllisch heiss!

Fumer. — qualmen.

L’agent de police. — der Polyp; — der Nachtrat.

La prison (pour étudiants). — der Karzer.

Mettre an violon (à l’ombre). — einlochen; — einspinnen; — auf Nummer Sicher setzen.

Faire du chahut. — viel Radau, Skandal machen.

C’est un joyeux gaillard. — er ist kreuzfidel.

Mon vieux. — Spunt!

3. Beuveries d’étudiants (die Kneipe.).

Boire. — kneipen; — spinnen; — einen verlöten.

Se griser, s’enivrer. — sich bekneipen; — schwer geladen haben; — schief geladen haben.

La brasserie (taverne d’étudiants.). — die Kneipe.

Le pilier d’estaminet, noceur. — der Kneipbruder; — das Kneipgenie.

Le code de ribote des étudiants. — der Kneipkomment.

Le crédit au cabaret (fait par le cabaretier). — der Kneippump.

Le nom de guerre. — der Kneipname.

Étudiant qui prend part aux soirées sans être membre d’une société. — der Kneipschwanz.

Un verre de liqueur au jaune d’œuf. — das Knickebein.

La bière, la boisson. — der Stoff.

Un corps étranger qui nage dans la bière. — ein Bierfisch.

Torchon (pour essuyer les tables des estaminets). — ein Bierhobel.

S’asseoir sur son derrière. — sich auf seinen Bierarsch setzen.

Un verre de bière avec un trop large faux-col. — ein Feldwebel (mit einer Borste).

Je bois à ta santé (la première gorgée). — ich komme dir die Blume.

Être condamné à boire. — in die Kanne steigen.

La cuite légère. — der Schwipps.

Avoir mal aux cheveux. — den Katzenjammer bekommen. — den Kater bekommen.

Vider en l’honneur de quelqu’un les verres de bière en trois coups, après avoir frappé chaque fois la table. — Jemd. einen Salamander reiben.

L’association aristocratique d’étudiants. — das Korps.

L’association d’étudiants à tendance politique. — die Burschenschaft.

La grande réunion d’étudiants. — der Kommers.

Le président de l’association. — der Erstchargierte; — der Präsides.

Les rubans aux couleurs de l’association. — die Bier und Wein-Zipfel.

Offrir, payer, rincer la dalle. — ein Fass Bier ponieren ou spendieren.

Le monogramme de l’association. — der Zirkel.

3. Le travail de l’étudiant.

Le lycée, le bahut. — das Pennal.

Le lycéen, le potache. — der Pennäler.

L’étudiant non encore immatriculé. — der Mulus.

L’étudiant de 1er semestre. — ein krasser Fuchs.

L’étudiant (1er et 2e sem.) (le bizut). — der Fuchs.

Le chef des étudiants de l’année. — der Fuchsmajor.

L’étudiant de 2e semestre. — ein Brander; — Brandfuchs.

Étudiant (après plus de 2 semestres). — der Bursch.

Étudiantesque (adj.). — burschikos.

L’association d’étudiants. — die Couleur.

L’étudiant d’une association sans couleur. — ein Fink.

Étudiant n’appartenant à aucune association. — ein Wilder.

Un ancien étudiant. — ein bemooster Bursche; — ein bemoostes Haupt; — ein alter Herr.

Écouter un cours en fraude sans payer. — ein Kolleg schinden.

Bücher, potasser, piocher. — streben; — büffeln; — ochsen.

L’appariteur (la tangente). — der Pudel; — der Pedell.

Sécher un cours, n’y pas assister. — ein Kolleg schwänzen.

Changer de profession (son fusil d’épaule). — umsatteln.

5. La toilette de l’étudiant.

Le tube, le tuyau de poêle, (chapeau haut de forme). — die Angströhre.

Mon galurin, mon chapeau. — mein Deckel!

Mon chapeau est fichu. — mein Hut ist futsch!

Le décrotteur, le tampon. — der Stiefelfuchs.

Le coiffeur, le barbier. — der Verschönerungsrat.

La grande tenue. — im Wichs (in vollem Wichs).

La coiffure spéciale de l’étudiant (képi aplati). — der Stürmer.

6. Les armes.

Faire assaut d’armes avec quelqu’un. — mit jemd. pauken.

Le duelliste. — der Paukant.

Le costume d’escrime. — das Paukwichs.

Le plastron. — die Brustbandagen.

Les crispins. — die Armstulpen.

La fine lame. — der Paukhahn.

L’assaut d’armes. — die Paukerei.

La salle d’armes. — der Paukboden; — das Pauklokal.

La rapière (sabre d’étudiant). — die Plempe; — das Rapier; — der Schläger.

Aller sur le terrain. — auf die Mensur gehen.

L’estafilade, la balafre. — der Schmiss.

Accepter le défi. — Satisfaktion geben.

Flancher (ne pas répondre à une provocation en duel). — kneifen.

Étudiant qui ne répond pas à une provocation. — der Kneifer; — der Mistfink.

L’arbitre. — der Herr Unparteiische.

Provoquer enduel. — Jemd. eine Kontrahage überbringen.


Quatrième partie — Quelques expressions d’argot berlinois et de patois alsacien.

Rem : Nous avons rapproché la graphie de la prononciation, pour les mots d’argot berlinois. L’ortographe des mots alsaciens est celle du dictionnaire de Martin et Lienhart. (Wörterbuch der Elssäsischen Mundarten).

1. Les gens.

Le boche. — Bütel (A.) (pron. : Pitl); — Schwob (A.).

Les gens de Strasbourg. — Meisenlocker (A.); — (litt. attrapeurs de mésanges).

Les gens de Schlettstadt. — Zibeletreppler (A.) (du battage des semences d’ognons de Schlettstadt).

Les gens de Mulhouse. — Gottverdammer (A.).

Les gens de Bade, les Badois. — Gelbfuessler.

Le gosse. — Jöhre (Brl.).

L’homme de petite taille. — Knekes (A.).

Les parties du corps

La figure, le portrait. — die Fassade (Brl.).

Les yeux. — Jlotzen (Brl.); — Lucken (Brl.).

Le nez. — Bolle (Brl.); — Jurke (Brl.).

Les oreilles. — Horchlappen (Brl.); — Löffeln (Brl.).

La main. — die Patsche.

Jambes arquées, en cerceau. — Klamottenbeene (Brl).

2. Leurs attitudes et leurs actions.

Tirer les vers du nez à quelqu’un. — wie eine Citrone ausquetschen (Brl.).

Monter le cou à quelqu’un. — jemd. ein Kind in den Bauch quasseln (Brl.).

Flatter quelqu’un. — sich bei jemand anscheissen; — jemd. Rotz uf de Bake schmieren (Brl.).

Taquiner. — quängeln; — anöden (se dit aussi pour excéder quelqu’un de ses propos).

Raconter des sornettes, en faire accroire. — bilbeln (Brl.).

Crâner. — sich dicke tun (Brl.).

Parler beaucoup, exagérer, charrier. — sohlen (Brl.); — schwindeln.

Déconner. — quatschen (Brl.).

Culotter quelqu’un. — jemd. Eine Knallschote stechen (Brl.).

Les coups, la rossée. — Bimse (Brl.); — Schmiere (Brl.); — Wichse (Brl.).

Rosser. — vertobackeu (Brl.); — durchkalaschen (Brl.); — de Jacke ausklopfen; — vermöbeln.

Manger.. — picheln.

Boire. — wirbeln (Brl.); — hinter die Binde jiessen (Brl.); — pietschen (Brl.).

Avoir un verre dans le nez, une cuite. — einen in der Krone haben; — a Kist (A.) (pron. : Kischt).

Ivrogne. — voll-logel (A.).

Flirter. — Süssholz raspeln.

Embrasser, bécotter. — schmutzen (A.); — knutschen (Brl.).

Endommager, détériorer, abimer. — ramponiren.

Aller aux cabinets. — zum Dritten gehen.

Pisser. — schiffen gehen; — seichen (A.); — brunzen (A.).

Péter. — furzen.

3. Les choses.

L’argent, le pèze. — Draht(Brl.); — Kies (Brl.); — Pläpper (A.); — Möpse (Brl.); — Puttputt (Brl.); — Knöppe (Brl.); — Stecken (A.).

La bouteille. — die Karoline (Brl.).

Le verre de bière blanche : der grosse Max.

Une boisson spéciale de Berlin : eine weisse mit Himbeer.

Le boudin. — Soldatenwurst.

Le sandwich. — die Klappstulle (Brl.).

Le cigare. — der Glühzolzen (Brl.).

L’habit. — die Kluft.

Le pantalon. — Boxen (Brl.).

Le chapeau. — die Lausekaserne.

Le haut de forme. — der Wichstopp (Brl.).

Le pépin, le parapluie. — der Knicker (Brl.).

Le piano. — der Klafümf (Brl.); — der Klumperkasten (Brl.); — die Drahtkommode.

La salle de danse. — die Stampe (Brl.).

4. Les professions.

Le sergent de ville. — Weibel (A.).

Les flics, les agents. — Blaüele (A.).

L’agent de la police secrète (argot des apaches). — der Achtgroschenjunge.

Le scribouillard. — der Tintenstecher.

Le tailleur. — der Ellenreiter (Brl.).

L’employé de magasin. — der Kartonfritze.

Le rémouleur ambulant. — der Scherenschlifer (A.).

Le vagabond, le chemineau. — der Schürenbürzler (A.).

Le youpin. — der Judenjunge.

5. Leurs expressions.

Regarde voir. — lueg mole (A.).

Écoute voir. — horch emol (A.).

Pleurer. — pliesen (Brl.).

Une fête. — Klimbim (der), (Brl.); — Rummel (Brl.) (der).

Rire aux éclats. — sich die Huke volllachen (Brl.); — sich die Kuttlen volllachen (A.).

Avoir la bourse facile. — Spendierhosen anhaben (Brl.).

C’est un richard. — det Aas stinkt aus alle Löcher nach Jeld (Brl.).

Il est sans le sou. — er ist trocken gesetzt.

Se faire remarquer désavantageusement. — aufplatzen.

Être habillé avec excentricité. — ufklawiert (Brl.).

Un faquin. — Fitzer (A.).

Un snob. — ‘n lackirter Affe.

Bénédiction. — Broche (Brl.).

Faire ses sept ans de mariage. — den siebenjährigen Krieg feiern.

Il pleut. — es drippelt (Brl.).

Déborder. — überschwappern (Brl.).

Endosser, prendre sur son dos. — ufpuckeln (Brl.).

Bouger. — sich muchsen.

Foutu. — verfutscht.

L’embusqué. — der Scheinwerfer (Sax.) : « Einige Drückeberger gibt’s noch. Wir haben diese als Scheinwerfer getauft, eine sehr wahrheitsgetreue Benennung » (Langenschürsdorf i. S. 24. 1. 17).

Il a eu de la chance ! — er hat einen markiert (expression empruntée au langage des tireurs).

Au travail. — immer ran an de Ramme (Brl.).

Chez nous actuellement on la crève ! — Bei uns ist jetzt Schmalhans Küchenmeister.

Vous avez mauvaise mine. — Sie sehen aus wie Braunbier und Spucke (Brl.).

C’est le même tabac ! — das ist derselbe Käse!

C’est la m... ! — das ist belämmert!

C’est clair comme de l’eau de boudin ! — das ist so klar wie Schuhwichs!

Il est toqué, il est malade ! — der hat Tinte gesoffen! — der ist reif für Dalldorf! — der ist wohl aus Dalldorf entsprungen! — er hat Raupen in Kopp! — bei den is ‘ne Schraube los! (Brl.); — Hast wohl ‘n Fuzel! — Verrückt und drei macht neune! — vollständig Manoli (Brl.) (d’une réclame de Berlin).

Il a bon dos! — Er ist ein Russe!

Vieux gaga ! — klapperige Knochen (Brl.).

Une loque, un type fini, usé. — ein Britt! (Brl.).

Une tête de turc. — ein Trampeltier! (Brl.).

Des boniments. — Fuselmatenten (Brl.).

L’épateur. — der Fatzke (Brl.).

Ne crâne pas. — habe dir nicht! (Brl.).

Je suis baba, je suis épaté. — Ich denke, der Affe laust mir!

Maladroit, idiot. — dottel (A.).

Un ballot, un mannequin. — ein krummer Gendarmstiefel.

C’est un numéro. — eine Marke!

Petit, mais réussi ! — Kleen aber oho!

Benêt, imbécile, nigaud ! — Schöps (du bohémien. Skopec).

Voyous ! (appellation injurieuse des Alsaciens). — Wackes!

Pocheté. — Dämlack.

Serin. — öbel.

Imbécile. — Rhinoceros; — dohf.

Abruti, bouché. — dusel. (gradation ascendante.)

Formules de salutations. — schöner Dag, heute Abend! (Brl.); — immer uf zwee Beene (Brl.); — Jrüssen Sie Ihre Waschfrau! (Brl.).

Pour patienter. — erst abwarten, dann Teetrinken! (Brl.).

Ne nous emballons pas ! — So schnell schiessen die Preussen nicht! (employé par les Saxons en 1866 pour douter de la rapidité de tir du fusil à aiguille et passé en proverbe).

Il prend la mouche. — ihm looft ‘ne Laus über de Leber! (Brl.).

Vous vous moquez de moi. — Sie wollen mir ja uzen!

Se fâcher. — federfuchsig werden (Brl.).

Pour menacer.

Que le diable t’emporte. — Dir soll der Deibel frikassiren! (Brl.).

Tu ne vas pas nous emmerder ! — wat, Sie wolln mir dreckig kommen (Brl,).

Va te faire foute ! Fous moi le camp ! — ich spucke dir in die Oogen dette wechschwimmst! (Brl.).

Tu vas avoir un gnon sur la gueule ! — Du kriegst eens ut’s Hauptgebäude! (Brl.).

Qu’est-ce que tu vas prendre ! — riech mal an die Knospe (Brl.).

Ça va chier pour ta tranche. — ich haue dir ‘uf ‘n Kopp det de Lause piepen (Brl.).

La calotte, la gifle. — die Knallschote (Brl.); — die Schelle (Brl.); — eine saftige (Brl.).

Des goûts et des couleurs ! — jedes Tierchen hat sein Plaisirchen!

Diable, fichtre ! Verflucht und zujeneht! (Brl.).

Cinquième partie — Quelques expressions des dépôts de P. G.

Pour 22 ! il y a diverses expressions : Dicke Luft! die Luft ist nicht Hasenrein (quand un officier paraît).

Pour avertir : Maschinengewehr!; — Gewitter! — Höllengespenst! — Blindschläuche! — Fu’fzehn!

Surnoms de divers aliments

Macaroni. — italienischer Drahtverhau.

Boudin. — Negerbimmel.

Rata aux pommes clair. — (XIe R.) Belle-Isle Suppe.

Punitions

La prison. — die kleine Schweiz.

Être en prison. — Kasten bekommen; — in den Kahn gehen; — bei Vater Philipp sitzen; — bei Hermann sitzen; — im Kaffee Ludwig sitzen; — hinter schwedischen Gardinen stehen.

Aller en prison. — zu Vater Philipp walzen; — in den Kahn walzen.