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Vide

Vide

d’Hautel, 1808 : Charger à vide. Locution dont les cochers se servent pour dire qu’on les a pris sur place, n’ayant personne dans leur voiture.

Vidé

France, 1907 : Débauché qui a usé et abusé de la vie ; qui s’est ruiné dans les excès le corps et le cerveau.

— De deux choses l’une, Éliane, car j’y songe souvent et le dilemme me tracasse, au moins comme tuteur, ou celui que tu prendras sera riche, ou il sera pauvre. S’il est riche, et, pour l’être en ce cas, il faut que sa fortune équivaille à la tienne, c’est d’avance et sûrement un crétin, un vidé où une canaille !… Donc, ou il t’assommera, ou il te fera des enfants phtisiques, ou il te tuinera ! Oh ! quelle belle société que la ploutocratique !… S’il est pauvre, c’est un lâche en cinq lettres ! On ne s’empare pas, sans être tel, sous prétexte d’amour, d’un sac de trois cents millions.

(Émile Bergerat, Le Chèque)

Vidé (être)

Rigaud, 1881 : Être ruiné. — Ne plus produire rien qui vaille, dans le jargon des hommes de lettres. Variante : Ne plus rien avoir dans le ventre.

Je lis ses chroniques… C’est d’un toc !… Il n’a rien dans le ventre, ce garçon-là.

(A. Dreyfus, La Vie moderne, du 24 avril 1879.)

Robinet est vidé.

(Id. Ibidem.)

Vide chambre, femme folle

France, 1907 : Chambre vide est l’indice de misère, et la misère pousse la femme à la prostitution. Folle est employée ici dans le sens biblique, c’est-à-dire femme folle de son corps.

Vide-bouteille

France, 1907 : Petite maison dans un petit jardin où les petits bourgeois se réunissent en famille pour s’y divertir le dimanche et les soirs des beaux jours. C’est ce qu’on appelle cabanoun sur les bords de la Méditerranée.

Vide-budget

France, 1907 : Fonctionnaire, employé gouvernemental. On dit aussi bouffe-galette.

Le rond-de-cuir, dont trente années de république et de boniments électoraux n’ont pas réussi à nous débarrasser, le hideux rond-de-cuir, flétri par les chroniqueurs, ridiculisé par les satiristes, honni par les romanciers, n’est pas seulement la plaie gangrenée qui résiste à tous les onguents de la pharmacopée démocratique, l’intrépide vide-budget que nul régime ne supprimera ; il est encore, parfois, la bête puante qui se venge d’être inutile en tâchant d’être nuisible.
L’engeance bureaucratique, j’entends celle qui émarge aux fonds nationaux, la troupe oisive et affairée des ministères et des établissements de l’État, qui ne s’arrête d’être sotte et insolente que pour user l’encre et le temps que nous lui pavons à des méchantes besognes, est seule visée ici !
J’épargne et j’excepte la théorie des besogneux des grandes administrations, l’immense et résignée légion des gagne-petit, condamnée au linge propre, aux redingotes présentables, aux diners de gargote, et aux travaux abétissants.

(Mentor, Le Journal)

Video lupum

France, 1907 : Je vois le loup, Locution latine employée quand on voit une personne désagréable et dont on parle au même moment.

Vider

d’Hautel, 1808 : Vider les pots et les verres. Pour dire faire ripaille ; boire avec excès.

Fustier, 1889 : Assommer, tuer.

On dut s’interposer ; la mère Teston perdant toute mesure, ne parlait de rien moins que de le vider. (Huysmans, les Sœurs Vatard.)

La Rue, 1894 : Assommer. Tuer.

Vider (se)

Delvau, 1866 : v. réfl. Mourir, — dans l’argot des faubouriens.

Vider le plancher

Delvau, 1866 : v. a. S’en aller de quelque part, — dans l’argot du peuple.

Virmaître, 1894 : S’en aller.
— Mon p’tit, ça ne marche plus, tu vas vider le plancher (Argot du peuple).

Vider sa poche à fiel

Virmaître, 1894 : Soulager son cœur, dire tout ce que l’on pense sans ménager ses expressions (Argot du peuple). N.

Vider son panier à crottes

Virmaître, 1894 : Satisfaire un besoin. Il est aussi agréable de vider son panier que de l’emplir (Argot du peuple).

Vider son petit porteur d’eau

Virmaître, 1894 : Expression employée dans les couvents par les jeunes filles, pour dire qu’elles ont un petit besoin à satisfaire (Argot du peuple). N.

France, 1907 : Expression employée dans les couvents par les jeunes filles, pour dire qu’elles ont un petit besoin à satisfaire. (Ch. Virmaître.)

Vider un homme

Delvau, 1866 : v. a. Le ruiner, — dans l’argot des petites dames.

Virmaître, 1894 : Il y a plusieurs manières de le vider. On lui vide son porte-monnaie. On le vide en le surmenant. Une maîtresse amoureuse le vide, et quand il rentre au domicile conjugal, sa femme peut le fouiller… et elle aussi (Argot du peuple). N.


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