Larchey, 1865 : Maîtresse. — Terme ironique inventé pour railler ceux qui dissimulent leurs bonnes fortunes sous des liens de parenté fictifs.
Au quinzième siècle, on disait d’une fille débauchée qu’elle était de nos cousines.
Ducatiana, 1738.
Il règne entre ces termes de sœur et de cousine une analogie qui confirme notre étymologie.
Sais-tu ce qu’il me répond ? « Et ta sœur ? » — Je l’aurais cogné.
Monselet.
J’n’ai pas de sœur, et voilà pourquoi J’trouve étonnant qu’chaq’jour on m’dise : Et ta sœur ?
Ch. Blondelet, Chanson.
Delvau, 1866 : s. f. Maîtresse, — dans l’argot des soldats et des voyous, lui, sans s’en douter, se servent du même mot que les Romains, dans le même sens, soror. Les Romains avaient de plus le mâle de la sœur, qui était le frater. On dit aussi : Nos sœurs du peuple, pour désigner certaines victimes cloîtrées, qui ne se plaignent pas de l’être. Au XVIe siècle, on disait : Nos cousines. Sœur se trouve, avec cette dernière acception, dans le Dictionnaire de Leroux.
Delvau, 1866 : s. f. Fille ou femme, — dans l’argot des francs-maçons.
Rossignol, 1901 : Voir chatte. Pour ces individus, celui qui se livre à cette passion est désigné par eux sous le nom de sœur. — « Je te présente une sœur la Pompadour ».
France, 1907 : Maîtresse ; argot des souteneurs.