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Sublime

Sublime

Rigaud, 1881 : Mauvais ouvrier qui fait plus de bruit que de besogne.

On ne dit plus, en parlant d’un travailleur d’ordre, de conduite : c’est un bon ouvrier, et du paresseux, violent et ivrogne : c’est un mauvais ouvrier ; on dit de l’un, c’est un ouvrier, de l’autre, c’est un sublime.

(Le Sublime.)

France, 1907 : Ouvrier fainéant, ivrogne et orateur de marchand de vin.

Il ne fut jamais un sublime, beau parleur et ouvrier fainéant ; il fut un travailleur travaillant, ne s’adonnant aux réunions publiques qu’au sortir de l’atelier.

(Jacqueline, Gil Blas)

Sublime coup de l’étrier

Delvau, 1866 : s. m. Le viatique, qu’on donne aux mourants avant leur départ pour le grand voyage, — dans l’argot de lord Pilgrim, aliàs Arsène Houssaye, qui a employé cette expression, d’un goût contestable, à propos des derniers moments de Proudhon.

Sublime, sublimisme

Rigaud, 1881 : Dans les ateliers ces mots sont synonymes de paresse, dégradation, avilissement.

Lèpre capitale qui ronge les classes laborieuses.

(V. le très remarquable ouvrage du Sublime de M. Denis Poulot et l’Assommoir de M. Zola, où le Sublimisme a été dépeint de main de maître.)

Sublimer

Delvau, 1866 : v. n. Travailler avec excès, la nuit spécialement, — dans l’argot des polytechniciens.

Rigaud, 1881 : Travailler pendant la nuit, — dans le jargon des polytechniciens. (L. Larchey)

Virmaître, 1894 : Travailler alors que les autres dorment. Il faut, en effet, être sublime de courage. Cela ne se voit guère de nos jours, où huit heures de travail c’est encore de trop, ce qui n’empêche pas les poètes de chanter le sublime ouvrier (Argot du peuple).

France, 1907 : Dans l’argot des polytechniciens, c’était travailler pendant la nuit, sans doute pour devenir un personnage sublime. Lorédan Larchey donne à propos de ce mot la citation suivante tirée de La Bédollière : « Afin de tromper la surveillance des adjudants, celui qui sublime place son lit renversé sur quatre tabourets, rabat la couverture par-dessus, et, étendu sous cet abri, rumine en paix les problèmes ardus des mathématiques transcendantes. » Ce mot n’est plus usité dans ce sens, car on ne le trouve pas dans l’Argot de l’X, de MM. A. Lévy et G. Pinet.

Sublimer (se)

Larchey, 1865 : Se raffiner.

Les jeunes biches se sont sublimées au contact des anciennes.

Lynol.

Sublimer : Travailler pendant la nuit.

Afin de tromper la surveillance des adjudants (de l’École polytechnique), celui qui sublime place son lit renversé sur quatre tabourets, rabat la couverture par dessus, et étendu sous cet abri, rumine en paix les problèmes ardus des mathématiques transcendantes.

La Bédollière.

Delvau, 1866 : Se corrompre davantage, mais avec art, — dans l’argot des petites dames, qui ont une façon à elles de s’élever (sublimare).

Rigaud, 1881 : S’avilir, tomber dans l’avilissement.

La Rue, 1894 : S’aviler, se raffiner, se corrompre davantage dans l’argot des prostituées.

Sublimeur

Fustier, 1889 : Bon écolier.


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