Repasser
Repasser
d’Hautel, 1808 : On l’a joliment repassé. Se dit d’une personne qui s’est engagée dans une querelle, et qui y a été fort maltraitée.
On dit aussi, repasser des calottes, des darioles, pour dire, frapper quelqu’un sur la tête. Voy. ces mots.
Delvau, 1866 : v. a. Céder quelque chose à quelqu’un, donner, — dans l’argot du peuple. Repasser une taloche. Donner un soufflet.
La Rue, 1894 : Battre. Filouter. Dépouiller.
Repasser la chemise de la bourgeoise
Rigaud, 1881 : Battre sa femme, — dans le jargon du peuple.
Oh ! ce n’est rien ! Je repasse la chemise de ma femme.
(Huysmans, Marthe)
Repasser le cuir
Rigaud, 1881 : Battre ; maltraiter. Le cuir, c’est la peau.
Repasser un simple
Clémens, 1840 : Tromper, gagner, voler quelqu’un.
Repasser une femme
Delvau, 1864 : La faire jouir en la baisant avec ce fer rouge que les polissons appellent une pine — qui la roussit quelquefois.
Et notez que la moindre bagasse peut en dire autant à un grand roi ou prince, s’il l’a repassée.
Brantôme.
Son vaillant fils, fameux par sa crinière,
Un beau matin, par vertu singulière,
Vous repassa tout ce gentil bercail.
Voltaire.
Et m’vla vite en d’voir d’la repasser.
Dumoulin.
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