Refaire
Refaire
d’Hautel, 1808 : Se refaire. Pour dire rétablir sa santé, reprendre des forces de la vigueur ; regagner une partie de ce que l’on avoit perdu au jeu.
À une femme et à une vieille maison, il y a toujours à refaire.
Larchey, 1865 : Tromper. V. Faire.
Dindonné, ce que nous appelons refait au même.
Balzac.
Delvau, 1866 : v. a. Tromper, duper, et même voler, — dans l’argot des faubouriens.
La Rue, 1894 : Tromper, duper. Se refaire, manger.
Refaire (se)
Delvau, 1866 : v. réfl. Reprendre des forces, recouvrer la santé, — dans l’argot du peuple. Signifie aussi : Regagner au jeu après s’y être ruiné.
Refaire au même
La Rue, 1894 : Jouer quelqu’un qui vous a précédemment joué.
Refaire de sorgue (se)
Halbert, 1849 : Souper.
Delvau, 1864 : Se remettre d’une nuit d’orgie : — bien dormir, ou bien déjeuner.
Tout dix, au tapis-franc nous étions réunis,
Chez le père Vit-Dur, ogre de mes amis,
Zig qui ne mange pas ses pratiques sur l’orgue ;
Nous étions venus là nous refaire de sorgue.
L. Protat. (Serrefesse.)
Refaire, refaire au même
Rigaud, 1881 : Duper. — Être refait, être dupé, payer trop cher. On est refait quand on paye, dans un restaurant, un dîner trop cher. — On est refait quand on paye, dans un magasin, un objet au-dessus de sa valeur. Les étrangers sont souvent refaits.
Refaire, se refaire le torse
Rigaud, 1881 : Manger, se réconforter.
C’est ça qui vous refait le torse un peu proprement.
(X. de Montépin.)
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