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Pêche

Péché

d’Hautel, 1808 : Elle est laide comme un péché mortel. Locution satirique, pour dire qu’une femme est laide à faire peur.
Ils se sont dit les sept péchés mortels. Pour ils se sont dit les plus grosses injures.
Péché mignon. Inclination vicieuse de laquelle on ne peut se défaire.
Mettre quelqu’un au rang des péchés oubliés. N’y vouloir plus songer ; en perdre le souvenir, la mémoire.
Rechercher les vieux péchés de quelqu’un. Rechercher minutieusement les erreurs passées d’une personne ; scruter sa vie privée, à dessein de lui nuire.

Pêche

Fustier, 1889 : Tête, physionomie.

France, 1907 : Tête. Se faire épiler la pêche, se faire raser.

France, 1907 : Excrément. Déposer une pêche, faire ses besoins.

Comm’ j’étais pressé, j’me dépêche,
Et me faufil’ comme un cabot,
Et j’pos’ delicat’ment ma pêche
Dans eune espèce d’lavabo.

(Aristide Bruant)

Pêché (à chef de)

France, 1907 : À fin de compte, enfin. Cette vieille expression, que l’on trouve souvent répétée dans les Cent Nouvelles nouvelles, est encore usitée dans nombre de campagnes.

Pêche (poser une)

Fustier, 1889 : Alvum deponere.

Pêche à quinze sous

Delvau, 1866 : s. f. Lorette de premier choix, — dans l’argot des cens de lettres, qui consacrent ainsi le souvenir du demi-Monde d’Alexandre Dumas fils.

Rigaud, 1881 : Pécheresse du dessus du panier… de la prostitution. — Métaphore du cru Dumas fils, tonneau du Demi-Monde.

Je sais bien qu’on n’a encore aujourd’hui qu’une médiocre estime pour le panier des pêches à quinze sous.

(Ed. Texier, Les Choses du temps présent.)

N’étaient-elles pas plus sympathiques, ces filles de Paris… que toutes ces drôlesses, pêches à quinze sous de Dumas fils ?

(Maxime Rude.)

France, 1907 : Prostituée de premier choix ; la fleur du panier de Vénus.
Cette expression appartient à Alexandre Dumas fils.

C’était à la Comédie-Française, le soir de la reprise du Derni-Monde. On voyait là tout le champ familier des nobles et purs castors et même une jolie variété de pêches à quinze sous.

(Dubut de Lafrorest)

Pécher

d’Hautel, 1808 : Qui perd pèche. Proverbe qui signifie que celui qui a perdu quelque chose se laisse souvent aller à des jugemens téméraires, et passe quelquefois les bornes de la justice et de la modération.

Delvau, 1864 : Faire l’acte copulatif, — qui est bien le plus agréable des sept péchés capitaux.

Si le cœur vous en dit, et si votre âme goûte
Les appas d’un si doux péché,
Achetez un galant.

De Senserade.

Combien de fois s’est commis le péché ?
Trois fois sans plus, répond le camarade.

Grécourt.

Ma fille et ce jeune homme
Sont dans cet âge où, n’en déplaise à Rome,
Il faut pécher si l’on veut être heureux.

Comte de Chevigné.

Pêcher

d’Hautel, 1808 : Pour dire, prendre.
Où a-t-il donc pêché cet argent là ? Se dit d’un homme sans fortune, sans moyens, qui fait tout-à-coup de grosses dépenses.
Pêcher en eau trouble. Se prévaloir du désordre d’une affaire pour en faire son profit, s’enrichir des misères publiques.
Pêcher au plat. Prendre au plat ; se dit particulièrement de quelqu’un qui aime à jouir de ce qui ne lui cause point de peine.
Toujours pêche qui en prend un. Pour dire que celui qui fait un petit gain ne perd pas son temps.

France, 1907 : Prendre de l’eau, être envahi par l’eau. « Cette rivière à un gué où la voiture pêche. » Prendre, retirer avec un certain effort, avec adresse et précaution. Se dit de toute espèce d’objets et dans un sens dérivé de la pêche. « Pêcher des outils dans un magasin, pêcher du linge dans un coffre. » En Touraine, on va jusqu’à dire : « pêcher des rats dans un grenier ; pêcher des moineaux » ; on dit même pêcher de l’eau, puiser.
Les mariniers disent : « se pêcher et se repêcher », pour trouver fond avec leur bourde (bâton ferré).

(Gloss. du Centre)

Pêcher en eau trouble

France, 1907 : But de presque tous les politiciens.

Quand l’eau des rivières est bien troublée par suite des pluies, les pêcheurs ont beau jeu, parce que les poissons, ne pouvant apercevoir les filets, y entrent plus facilement. De ce fait, on a établi la comparaison avec ce qui se passe dans une nation lorsqu’elle est agitée par les discussions et les discordes civiles. Ceux qui manient les affaires publiques et veulent y faire des profits spéculent sur le malheur des temps et satisfont sans se gêner leur cupidité et leur ambition. Ils pêchent en eau trouble.

(Didier Loubens)

Pêcher une friture dans le Styx

Delvau, 1866 : Être mort, — dans l’argot des faubouriens qui ont lu M. de Chompré. Aller pêcher une friture dans le Styx. Mourir.

France, 1907 : Mourir. Le Styx est, on le sait, le fleuve qui, d’après la mythologie des Grecs et des Romains, tournait sept fois autour de l’enfer.

Pécheresse

Delvau, 1864 : Gourgandine, femme qui veut être juste et qui, en conséquence, pèche sept fois par jour, en collaboration avec les hommes.

Il ne veut pas affirmer, ni que ce fût une pécheresse, ni qu’elle fût femme de bien.

Sarrazin.

Pécheur

d’Hautel, 1808 : Un vieux pécheur. Pour dire, un vieux libertin, un homme qui, quoique dans un âge avancé, a conservé toux les vices d’une jeunesse corrompue.


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