d’Hautel, 1808 : Mot satirique et injurieux qui équivaut à bête, nigaud, sot, stupide, homme simple et borné.
C’est aussi un terme caressant que l’on donne aux petits enfans. Mon poulet ; ma poulette.
Delvau, 1866 : s. m. Billet doux, ou lettre raide, — dans l’argot du peuple, qui se sert du même mot que Shakespeare (capon).
France, 1907 : Billet doux, missive d’amour. Ce nom viendrait de ce qu’en Italie c’était généralement des marchands de volailles qui se chargeaient des messages d’amour. Allant de maison en maison, ils pouvaient s’acquitter de ces commissions sans éveiller la méfiance des maris ou des parents. Ils cachaient d’ordinaire le billet sous l’aile de la volaille qu’ils présentaient au destinataire. D’après le géographe Duval, qui écrivit en 1636 un Voyage en Italie, ceux que l’on surprenait dans ce commerce d’entremetteur étaient punis du supplice de l’estrapade avec deux poulets vivants attachés à leurs pieds.
Une institutrice avait écrit dans ses mémoires : « Poulet, oiseau à quatre cuisses. »
(Dr Grégoire, Turlutaines)
Pas de danger que tu m’apprennes
Les potins du jour ; tes poulets
N’ont vraiment rien dans leurs bedaines,
Et cependant, si tu voulais…
(Jacques Rédelsperger)