Nœud
Nœud
d’Hautel, 1808 : Un nœud d’épée. On appelle ainsi des couennes de lard que les charcutiers rassemblent en petits paquets pour les vendre.
France, 1907 : Le membre viril.
Lasse d’errer sur les sommets vertigineux
En qui, de loin, notre œil croit découvrir les nœuds
Colossaux des Titans échoués dans les nues ;
Lasse des chants sacrés et des psaumes divins,
Parfois la Muse, folle et prise entre deux vins,
Tape sur ses fesses charnues.
(A. Glatigny, Joyeusetés galantes)
— Oh ! vois ce vilain nœud !
Ma colère s’émeut !
C’est qu’il est invincible !
Quel embarras !
Suis-je donc las !
(Le Rayon de soleil)
Nœud (et mon) !
Rigaud, 1881 : Propos que les voyous ont sans cesse à la bouche, et qu’ils trouvent plus énergique, sans doute, que des navets ! du flan ! des nèfles ! qui en sont les variantes adoucies.
Nœud (filer son)
Larchey, 1865 : Partir. Terme de marine.
Viens-tu ! ou je file mon nœud.
H. Monnier.
France, 1907 : S’en aller ; terme emprunté à la marine.
Nœud (le)
Delvau, 1864 : La pine et les couilles qui, réunies, forment un nœud assez solide, — pour nouer la femme à l’homme. L’homme qui a beaucoup baisé de femmes et qui pour faire une fin, se marie, appelle cela : former d’autres liens. La femme, également logique, dit ; former un nouveau nœud. — Ce mot est employé fréquemment par les voyous qui disent : mon nœud ! plus facilement qu’ils ne disaient : du flan !
La femme n’est pas au monde pour lire,
Le nœud d’un goujat veut celui d’un roi.
(Parnasse satyrique.)
Nœud d’épée
Delvau, 1866 : s. m. Couennes de lard rassemblées en un petit paquet, — dans l’argot des charcutiers.
France, 1907 : Petit paquet de couenne de lard ; argot des charcutiers.
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