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Nonne

Nonne

Delvau, 1866 : s. f. Encombrement volontaire, — dans l’argot des voleurs. Faire nonne. Simuler à huit ou neuf un petit rassemblement afin d’arrêter les badauds, et, les badauds arrêtés, de fouiller dans leurs poches.

France, 1907 : Attroupement. Faire nonne, c’est faire un attroupement pour aider à un vol. Manger sur les nonnes ou nonneurs, c’est dénoncer ses complices.

Le quart d’œil lui jabotte :
Mange sur tes nonneurs ;
Lui tire une carotte,
Lui montant la couleur.

(Mémoires de Vidocq)

Nonne (faire)

Larchey, 1865 : Faire un attroupement simulé pour aider à un vol (Vidocq). — Mot à mot : faire le neuvième. — Du vieux mot nonne. V. Roquefort.

Virmaître, 1894 : Faire la foule. Rien de plus simple : les nonneurs (complices) se groupent autour de l’un d’eux, qui simule un mal subit, de préférence dans une rue barrée ; les badauds s’amassent, le tireur peut à l’aise explorer les poches, et souvent la moisson est féconde. Quand l’un d’eux est pris et qu’il se met à table, on dit qu’il mange sur ses nonneurs (complices) (Argot des voleurs).

Nonne, nonneur

Rigaud, 1881 : Compère qui assiste le voleur à la tire, soit en bousculant l’individu bon à voler, soit en recevant l’objet volé.

La Rue, 1894 : Compère du voleur à la tire.

France, 1907 : Complice d’un pick-pocket. La nonne mâle ou femelle s’approche de la victime choisie dans une foule et la presse tant qu’elle peut. Pendant ce temps, le pick-pocket opère et passe rapidement le produit du vol à un troisième larron appelé coqueur, de sorte que si le volé accuse ceux qui le pressaient, on ne puisse rien trouver sur eux.

Les voleurs ont appelé main celui qui prend les porte-monnaie. Les aides s’appellent nonnes ; ce sont les élèves, les coassociés, les factotums, les complices. Ils doivent, pendant l’exécution, et cela est capital, se placer entre la main et la foule. C’est une garantie de sécurité. Ils ont pour mission, d’abord, de faire le guet pour reconnaitre les agents, puis de disposer la victime choisie pour la plus grande commodité de la main, soit en la poussant plus ou moins fort, soit en attirant son attention du côté opposé à l’opérateur… S’il est découvert, les nonnes viennent à son secours et cherchent à le dégager avant l’arrivée de la police…
Si la main est saisie par un agent inexpérimenté, elle fait valoir son innocence, et comme les pièces à conviction sont parties avec les nonnes, cela le désoriente. Il craint une erreur qui peut le compromettre, le faire punir ou révoquer.

(G. Macé, Un Joli Monde)

Nonnerie

France, 1907 : Lupanar.

Nonneur

Larchey, 1865 : Compère de voleur à la tire.

Delvau, 1866 : s. m. Compère du tireur (V. ce mot) ; variété de voleur. Manger sur ses nonneurs. Dénoncer ses complices.

Nonneurs

Virmaître, 1894 : Complices de voleurs, plus particulièrement des pick-pockets (Argot des voleurs).


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