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Mener

Mener

d’Hautel, 1808 : Mener tambour battant. Traiter quelqu’un sans ménagement ; ne pas lui donner le temps de se reconnoître dans une affaire.
Il se laisse mener par le bout du nez. Se dit d’un homme sans caractère, qui se laisse aller à toutes les volontés des autres.
C’est un aveugle qui en mène un autre. Se dit d’un homme sans esprit et sans jugement, qui se mêle de conduire un autre homme.
Mener le branle ou la bande. Mettre tout le monde en train ; donner l’exemple.
Mener bien sa barque. Être prudent en affaire ; être heureux dans ses spéculations.
Mener quelqu’un par la lisière. S’en rendre absolument maître ; le diriger entièrement.
Mener. Pour se moquer, faire aller, promener quelqu’un.
Mener beau bruit, mener grand bruit. Pour, faire tapage, faire fracas.

Mener douce et joyeuse (la)

Rigaud, 1881 : Mener une joyeuse existence.

Eh bien ! mes petits agneaux, il paraît qu’on la mène douce et joyeuse, ici.

(Dumanoir et A. d’Ennery, Les Drames du cabaret)

Mener en bateau

Rossignol, 1901 : Faire une promesse à quelqu’un, le faire patienter, aller et venir, sans jamais tenir parole, est le mener en bateau (le faire aller).

Mener grand bruit, grand train

France, 1907 : Très vieille locution. Mener, dont l’orthographe était mainer, signifiait produire, du latin manare.

Mener large (n’en pas)

Delvau, 1866 : Avoir peur, se faire humble et petit, — dans l’argot des faubouriens.

France, 1907 : Être mal à l’aise, avoir des appréhensions ; « serrer les fesses », dit Ch. Virmaître.

— Ah ! fit-elle, tu as meilleure figure ! Et, tiens ! veux-tu savoir ? moi aussi, ça va mieux… Tu n’as rien remarqué, tout à l’heure, dehors ? Je n’en menais pas large. Dieu de Dieu ! qu’on est malheureux et qu’on a du noir, des fois ! On a beau avoir perdu le droit d’être gaie ou triste, ça remue tout de même de penser que v’là encore une année qui s’amène, hein ? et qu’y a rien pour vous dire un mot… Va, je te comprends…

(Alexandre Hepp)

Une fois la fumée dissipée, on verra une vingtaine d’assistants sur le flanc, foudroyés du coup ou n’en menant pas large.

(Paul Alexis, Cri du Peuple)

Mener les poules pisser

Delvau, 1866 : Se dit, — dans l’argot du peuple, d’un homme qui s’amuse aux menus soins du ménage et porte le jupon au lieu de porter la culotte. L’expression date du XVIIe siècle. Dans un ballet de la cour de Gaston, duc d’Orléans, on voit Jocrisse qui mène les poules pisser. Jocrisse est là le type du genre.

France, 1907 : Se dit d’un benêt qui s’occupe des menus soins du ménage. Une vieille pièce montre Jocrisse, le type du genre, menant pisser les poules.

Mener par le bout du nez

Delvau, 1866 : v. a. Faire ce qu’on veut d’une femme, quand on est homme, d’un homme quand on est femme. Se laisser mener par le bout du nez. Être d’une faiblesse extrême, faire la volonté des autres et non la sienne propre.

Mener par un chemin ou il n’y a pas de pierres

France, 1907 : Faire marcher quelqu’un rapidement, le contraindre à une obéissance prompte, sans qu’il puisse résister, comme si on le poussait dans un chemin où nulle pierre, nul obstacle ne gêne la marche.

Mener pas large (n’en)

Virmaître, 1894 : Être fort mal à son aise. Mot à mot : serrer les fesses ou n’être pas dans ses petits papiers. Le condamné qui va être exécuté n’en mène pas large (Argot du peuple).

Mener pisser

Delvau, 1866 : v. a. Forcer un homme à se battre en duel. Argot des troupiers. On ne le mène pas pisser ! Une phrase de l’argot du peuple, qui emploie pour indiquer le caractère d’un nomme qui ne fait que ce qu’il veut, et non ce que les autres veulent. Elle se trouve dans Restif de La Bretonne.

Rigaud, 1881 : Pousser quelqu’un à se battre en duel, — dans le jargon des troupiers.

France, 1907 : Forcer un homme à se battre en duel. On sait quel effet produit la peur sur la vessie. Henri IV déclarait bravement qu’avant chaque bataille il pissait dans ses chausses.


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