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Maître

Maître

d’Hautel, 1808 : Il est maître de mettre les chiens à la porte, et lui le premier. Se dit d’un homme qui s’arroge des droits et une autorité que le véritable maître ne lui a point conférés.
Monsieur le maître. Nom flatteur que les artisans donnent aux gens de qualité qui les employent.
Tel maître, tel valet. Pour dire que les valets imitent leur maître. Ce proverbe se prend plus souvent en mauvaise part qu’en bonne.
Il faut être compagnon de sa femme, et maître de son cheval. Signifie qu’il faut traiter sa femme avec douceur, et son cheval avec sévérité.
Un maître Gonin. Un rusé, un finot, un homme peu délicat en affaires, qui ne cherche qu’à tromper ceux qui traitent avec lui.
Maître Aliboron. Entremetteur ; homme dénué de toutes connoissances, et qui veut faire l’entendu dans tout.
Maître fripon ; maître sot ; maître fou. Se dit par exagération, et pour donner plus de force à ces sortes d’épithètes.
Passer maître quelqu’un. Pour, dîner sans lui ; ne pas l’attendre.
Passer maître. Signifie aussi prendre une maîtrise ; et, figurément, surpasser celui dont on a pris des leçons.
Trouver son maître. Rencontrer quelqu’un plus fort, plus savant que soi.
C’est la cour du roi Pétaut, tout le monde y est maître. Se dit d’une maison mal tenue, où chacun y fait ce qu’il veut. Voy. Pétaut.

Maître chanteur

France, 1907 : Individu qui exploite les passions de certains autres sous la menace d’une dénonciation. Le prix de son silence est tarifé suivant la position sociale du coupable. Des gens très honorables ont dû passer par les exigences des maîtres chanteurs, de crainte du scandale.

Maître Gonin (un tour de)

France, 1907 :

Gardez-vous-en, c’est un maître Gonin ;
Vous en tenez, s’il tombe sous sa main,

dit La Fontaine.
Un maître Gonin était donc un fripon rusé, un adroit coquin. Cette expression, qui n’est plus guère usitée, remonterait à une espèce de charlatan du nom de Gonin que servait en qualité de magicien dans la domesticité de François Ier. En 1713, une sorte de roman anecdotique en deux volumes parut sous le titre : Les Tours de Maître Gonin. C’est une compilation d’anecdotes burlesques où le magicien de François Ier joue le rôle principal.

Maître Jacques

France, 1907 : Homme à tout faire, apte à tous travaux. Expression tirée de l’Avare de Molière, où le domestique du nom de maître Jacques est à la fois cocher, valet de chambre, cuisinier.

Dans mon escouade, sous prétexte que j’étais le plus jeune, où m’aurait volontiers donné le rôle de maitre Jacques. Aller chercher du bois, faire et entretenir le feu, faire la cuisine, — peu compliquée, il est vrai— balayer la chambre, etc. Je regimbais et de violentes querelles surgissaient entre moi et les autres, surtout avec le caporal, duquel on obtenait tout avec un petit verre.

(Sutter-Laumann, Histoire d’un Trente sous)

Ah ! c’était un fameux sergent que maître Jacque !
Ses officiers l’avaient doté de ce surnom
Pour avoir, certain jour et dans certaine attaque,
Joué de tout un peu, fusil, sabre et canon.

(Paul Déroulède, Nouveaux Chants du soldat)

Maître Jacques ou contrecoup

Rossignol, 1901 : Contremaître.

Maître-autel

Delvau, 1864 : Le mont de Vénus, universel objet d’adoration de la part des fidèles qui y voient resplendir leur Dieu — ou plutôt leur déesse.

Elle est belle, ma Joséphine ! elle a un chouette maître-autel !… un riche tabernacle !…

Tisserand.

Maîtres chanteurs

Virmaître, 1894 : Individus qui font payer des imbéciles pour acheter leur silence. Il y en a de différentes catégories. Le maître chanteur financier qui fait chanter les sociétés financières. Le maître chanteur qui se sert d’un Jésus pour faire chanter l’homme à passions contre nature. Il y a des maîtres chanteurs dans toutes les classes de la société (Argot du peuple).

Maîtresse

Delvau, 1864 : Fille ou femme dont on est le maître, — quand on n’en est pas l’esclave battu, cocu et content ; épouse illégitime à laquelle on est plus fidèle qu’à l’épouse légitime, et qui se moque de vous tout autant que celle-ci ; la femelle du marlou.

Le maître de quelques-unes, c’est leur mari, espérons-le, pour l’honneur de la morale ; le maître d’un plus grand nombre, c’est leur caprice ; le maître de toutes, c’est leur luxe… Quant à l’amant, il n’en saurait être question ici… D’ailleurs, quand une femme a un amant, elle est sa maîtresse : ce n’est donc pas lui qui en est le maître.

H. de Pène.

Pour la femme, soyez bon !
Prouvez-lui votre tendresse !
C’est ce bougre de Léon
Qu’est l’amant de ma maîtresse.

G. Nadaud.

Et moi, nom d’un… quoi que j’ possède ?… Un pantalon, qu’ le commissaire m’a déjà fait dire qu’on voyait c’ que j’portais ; des gilets, j’en manque, j’en ai jamais éva avec toi : des bottes qui r’niflent, quand j’marche pas sûr ses tiges… Et j’ai une maîtresse.

H. Monnier.

Maîtresse de piano

Delvau, 1866 : s. f. Dame d’âge ou laide qui vient chaque matin chez les petites dames leur faire les cors, ou les cartes, ou leur correspondance amoureuse. Argot de Breda-Street.

Virmaître, 1894 : Professeur qui apprend aux cocottes illettrées le moyen de tirer des carottes par correspondance à leurs amants. En fait de musique elle coupe les cors et tire les cartes. Elle procure au besoin (Argot des filles).

France, 1907 : Entremetteuse qui, sous prétexte d’enseigner la musique, procure des jeunes filles aux vieux messieurs.


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