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Commun

Commun

d’Hautel, 1808 : Commun comme du vin à deux sous. Se dit d’une personne qui a les manières basses et triviales ; et d’un objet de très-peu de valeur.
C’est du grand commun. Se dit en parlant de personnes mal élevées ; de paroles, d’actions grossières, ou d’objets qui ont peu de valeur.
Vivre sur le commun. Vivre à la table d’autrui ; écornifler un repas tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre.
Il est du commun des martyrs. Se dit ironiquement d’un homme fort médiocre ; qui se perd dans la foule.
Voy. Anne.

Communard

France, 1907 : Homme qui a pris part à la révolution de 1871.

« Des réactionnaires ! » disent les anarchistes. Ce qui prouve la vérité de l’aphorisme : « On est toujours le réactionnaire de quelqu’un. »

(Dr Grégoire, Turlutaines)

La misère en commun et la souffrance égale ne détruisent pas tous les bons sentiments… Il y a, allez, de braves gens parmi les forçats… Les condamnés politiques de 1871, les communards, qu’on a eu l’infamie de mêler à eux, ont pu le constater… oui, il y a un bagne des hommes capables de dévouement, de pitié, de sacrifice…

(Ed. Lepelletier, Les Secrets de Paris)

— Ne me parlez pas de ce temps-là !… Ce que je le regrette, mes enfants !… Jamais on ne reverra une si chouette époque !… Ainsi, moi, j’ai pu me débarrasser de tous mes créanciers !… Sans blague !… Je n’avais qu’à les dénoncer comme communards à quelqu’un des officiers de Galliffet. De chics types, allez ! ces petits chasseurs, et qui me barguignaient pas !… En deux temps de galop, ils aboulaient chez le créancier : en l’empoignant, on le tirait de chez lui, par les cheveux, par les pieds, par n’importe quoi… Et crac, au mur, mon bonhomme ! Ils avaient beau protester, supplier, demander une enquête : va te faire fiche… Le plus drôle, c’est qu’ils avaient passé le temps de la Commune à suer la peur, dans leurs caves ! Non, là, vrai ! nous avons bien rigolé.

(Octave Mirabeau, Le Journal)

Communard, communarde

Rigaud, 1881 : Affilié, affiliée à la Commune. Partisan de la Commune en 1871.

Donc M. Viollet-Le-Duc, l’architecte devenu communard, a été chargé de faire un plan d’amusement.

(Paul de Cassagnac, Pays du 21 mai 1878.)

Commune (faire une)

Rigaud, 1881 : Essayer d’atténuer l’effet d’une mauvaise opération. Ex. ; acheter 100 obligations turques à 60 francs, quand on en a 200, qui vous reviennent à 150 francs, — dans le jargon de la Bourse.

Commune comme une moule

Delvau, 1866 : adj. Se dit — dans l’argot des Précieuses bourgeoises — de toute femme, du peuple ou d’ailleurs, qui ne leur convient pas.

France, 1907 : « Se dit — dans l’argot des Précieuses bourgeoises — de toute femme, du peuple ou d’ailleurs, qui ne leur convient pas. » (Alfred Delvau)

Communer sous les deux espèces

Delvau, 1864 : Se dit d’une femme qui se laisse à la fois foutre et enculer par les hommes.

Communeux

France, 1907 : Homme de la Commune, avec une affectation de mépris. Voir Communard.

Communiqué

France, 1907 : On appelle ainsi une note officielle envoyée par le gouvernement à un journal.

Communisme

France, 1907 : En voici la formule : De chacun selon ses forces, à chacun selon ses besoins. Comme moyen d’action, le suffrage universel et une révolution changeant l’ordre des choses.

Pour que l’action, ainsi que l’exposa Pini en cour d’assises, puisse avoir un résultat heureux, il est nécessaire que le peuple distingue ses vrais amis des faux ; il est nécessaire de lui rappeler les faits du temps passé. Une révolution, pour être profitable, ne doit pas avoir pour objet un simple changement d’hommes au pouvoir ou la formation d’un gouvernement provisoire, mais pour unique but la destruction de toute autorité, l’appropriation de toutes les richesses sociales, au bénéfice de tous et non de la classe qui viendra les administrer, et l’opposition absolue par la violence à l’établissement de quelque pouvoir que ce soit.

Communiste

Delvau, 1866 : s. m. Républicain, — dans l’argot des bourgeois, qui, en 1848, donnaient ce nom à tout ce qui n’était pas eux.

France, 1907 : Nom que donnent les bourgeois de 1848 à tous les républicains. Le communiste rêve d’une société idéale d’après laquelle les hommes produiraient selon leurs forces et consommeraient suivant leurs besoins ; tout étant à tous, dans la mesure des ressources sociales.
Les communistes différent des communistes libertaires où anarchistes en ce sens que ceux-ci n’admettent aucune forme de gouvernement, ni congrès, ni suffrage universel, ni parlementarisme : leurs moyens sont exclusivement révolutionnaires, et, trait caractéristique, ils préconisent la propagande par le fait.


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