d’Hautel, 1808 : S’épater. Tomber à plat ventre.
Il s’est épaté dans le ruisseau. Pour, il s’est laissé choir, le pied lui a manqué, il est tombé dans le ruisseau.
Larchey, 1865 : Stupéfier, émerveiller.
Il nous regarda d’une façon triomphante, et il dit à ses admirateurs : Je les ai épatés, les bourgeois. — Il avait raison : nous étions émerveillés.
Privat d’Anglemont.
Elle porte toujours des robes d’une coupe épatante.
Les Étudiants, 1860.
Delvau, 1866 : v. a. Étonner, émerveiller, par des actions extravagantes ou par des paroles pompeuses. Épater quelqu’un. L’intimider. Signifie aussi : Le remettre à sa puce.
Rigaud, 1881 : Étonner profondément. La prétention des artistes en 1830 était d’épater les bourgeois.
La Rue, 1894 : Étonner profondément.
Rossignol, 1901 : Réprimander, intimider, étonner.
Je vais l’épater, parce qu’il n’a pas suivi mes ordres. — Il était tellement épaté, qu’il n’a pas su quoi me répondre. — Il était épaté que je sache telle chose.
Hayard, 1907 : Prendre des grands airs, remplir d’étonnement.
France, 1907 : Étonner, surprendre ; du vieux bourguignon espanter, dérivé lui-même du roman espaventar.
— Puisque je vous dis qu’on m’a fait toutes les saletés ! Ils m’ont laissé partir comme un chien après quatorze ans de service, sans même me dire : « Adieu, cochon. » Et vous vous épatez qu’on devienne républicain quand on voit des dégoûtations pareilles !
(Hector France, Marie Queue-de-Vache)
Quand, regagnant après minuit
Mes pénates — un peu lointaines —
Quelque bon rôdeur me poursuit
Et, sans se servir de mitaines,
Me prouve sa dextérité,
Si ledit agent de police,
À mes cris, dans l’ombre se glisse,
J’en suis rarement épaté.
(Blédort)