d’Hautel, 1808 : Pousser une épée de longueur. Donner indirectement des atteintes de quelque chose qu’on ne veut pas dire ouvertement ; sonder la façon de penser de quelqu’un, tâcher de lui arracher finement son secret.
Un nœud d’épée. Le peuple appelle ainsi les paquets de couenne que vendent les charcutiers.
Jouer l’épée à deux talons. Reculer, montrer le dos, s’enfuir.
Mettre quelque chose du côté de l’épée. Signifie détourner secrètement quelque chose, se l’approprier.
Il est brave comme l’épée qu’il porte. Se dit souvent en dérision d’un homme qui ne porte point d’épée, et qui est très-poltron.
Il a couché dans son fourreau comme l’épée du roi. Pour il a couché tout habillé.
Il se fait blanc de son épée. Signifie il compte sur son crédit, sur sa force, pour réussir dans une affaire.
Il s’est passé son épée au travers du corps. Se dit en plaisantant d’un soldat qui a vendu son épée pour boire.
À vaillant homme courte épée. Se dit d’un homme fort brave qui ne fait pas parade de son épée.
Se débattre de l’épée qui est chez le fourbisseur. Voyez Débattre.
On appelle aussi trivialement une épée une rouillarde.