(d’Hautel, 1808) : Faire d’une mouche un éléphant. Faire du bruit pour rien, faire passer quelque chose de néant pour une merveille.
Faire querelle sur un pied de mouche. Intenter un procès pour une bagatelle, pour la moindre des choses.
Il est bien tendre aux mouches. Signifie, il est sensible aux moindres incommodités, il se choque de peu de chose.
Dru comme mouche. Pour dire, tout un coup, tout à-la-fois.
Il ne faut qu’une mouche pour l’amuser. Se dit d’une personne oiseuse, d’un domestique musard.
Prendre la mouche. Se piquer, se choquer, être d’une grande susceptibilité.
Fine mouche. On appelle ainsi une personne artificieuse, fine, et rusée.
Quelle mouche vous pique ? Pour, qui a pu vous offenser, vous irriter, vous mettre en colère ?
Sentir des mouches, Se dit d’une femme enceinte que les premières atteintes du mal d’enfant tourmentent.
(Halbert, 1849) : Vilain.
(Larchey, 1865) : « Mouche, pour ceux qui ne comprendraient pas le langage parisien, signifie mauvais. » — Troubat. — Un volume intitulé les Mystères des théâtres, par un vieux comparse, publié en 1844, donne mouche dans le même sens. V. Toc.
(Delvau, 1867) : s. f. Agent de police, — en général et en particulier.
(Delvau, 1867) : s. f. Mousseline, — dans l’argot des voleurs.
(Delvau, 1867) : adj. des deux g. Mauvais, laid, désagréable, embêtant comme une mouche, — dans l’argot des faubouriens.
(Rigaud, 1881) : Agent de police.
(Fustier, 1889) : On désigne ainsi à Paris les bateaux à vapeur qui font sur la Seine un service de transport à l’usage des voyageurs.
Malgré… les chiens et les chevaux qu’on baigne… les bateaux qu’on décharge, les mouches qui passent en fouettant l’eau de leurs ailes et en la troublant de leur fumée, la Seine largement engraissée par les détritus de la grande ville abonde en poissons.
(Bernadille.)
On désigne aussi ces bateaux sous le nom d’hirondelles.
(La Rue, 1894) : Mousseline. Mauvais. Laid.
(Virmaître, 1894) : Laid, bête, ridicule.
— Elle est rien mouche, la môme à Poil-aux-pattes (Argot du peuple).