Delvau, 1866 : s. m. Petit restaurant où l’on mange à bon marché et mal. On dit aussi Gargote.
Rigaud, 1881 : Restaurant de bas étage.
Rigaud, 1881 : Entrepreneur d’abatage pour bouchers et charcutiers. Celui qui débite de la viande aux bouchers et aux charcutiers.
France, 1907 : Petit restaurant. Abréviation de gargotte, du latin gargustium, mauvaise hôtellerie. Le Duchat fait venir ce mot de l’allemand Garküche, cuisine toujours prête.
Elle tenait un gargot
À Maisons-Laffitte,
Chez elle le cheminot
Trouvait table et gîte.
(Jules Célès)
On appelle aussi gargot le restaurateur.
Un autre fourbi qui se pratique en grand dans les prisons de la Seine, c’est ce qu’on pourrait appeler « le truc des quartiers d’hiver ».
Quand le frio s’amène, le pauvre bougre qui se trouve sans feu ni lieu se fait poisser pour une couillonnade quelconque. Habituellement, le type s’en va dans une gargotte, s’appuie un bon gueuleton et, quand vient le quart d’heure de Rabelais, il appelle le patron et le prie d’aller quérir les sergots.
Si le purotin est par hasard tombé sur un bon frère qui l’envoie se faire pendre ailleurs, il en est quitte pour recommencer chez le gargot d’à côté. La muflerie commerçante est si répandue qu’il est rare que l’empileur ait besoin de s’y reprendre à trois fois.
(La Sociale)