(France, 1907) : Être coulé à fond, tomber dans la misère ou le gâtisme, être déchu. Expression du Centre. L’abat-foin est l’ouverture pratiquée dans le plancher des granges pour faire descendre le foin.
Russe-français
Russisch-Deutsch
Rusianeg-Brezhoneg
Russian-English
Ρώσικα-Ελληνικά
Russo-italiano
Ruso-español
Rus-român
Orosz-Magyar
Ruso-aragonés
Rusice-Latine
Французско-русский
Немецко-русский
Бретонско-русский
Französisch-Deutsch
Allemand-français
Блатной жаргон
Soldatensprachführer
Военные разговорники
Abat-foin (tomber dans l’)
(France, 1907) : Être coulé à fond, tomber dans la misère ou le gâtisme, être déchu. Expression du Centre. L’abat-foin est l’ouverture pratiquée dans le plancher des granges pour faire descendre le foin.
Curés (il va tomber des)
(Rigaud, 1881) : Le ciel est tout noir, il va pleuvoir à torrents.
Déglingue (tomber dans la)
(Virmaître, 1894) : Être tout à fait par terre. Plus misérable que les misérables (Argot du peuple). N.
Dessous (tomber dans le troisième)
(Rigaud, 1881) : Être complètement ruiné, tomber dans la misère. — Au théâtre on entend par dessous les étages pratiqués sous la scène pour les besoins des décors. On dit d’une pièce qui a échoué qu’elle est tombée dans le troisième dessous.
Faire tomber le rouge
(Delvau, 1867) : Avoir l’inconvénient de la bouche — dans l’argot des comédiens, à qui l’émotion inséparable donne souvent cette infirmité passagère.
Il tombera une roue de votre voiture !
(Delvau, 1867) : Phrase souvent employée, — dans l’argot du peuple — à propos des gens trop gais ou d’une gaieté intempestive.
Laisser tomber son pain dans la sauce
(Delvau, 1867) : S’arranger de manière à avoir un bénéfice certain sur une affaire ; montrer de l’habileté en toute chose.
Laisser tomber une perle
(Virmaître, 1894) : Ces perles-là ne pourraient guère se mettre aux oreilles des dames car elles n’ont pas le parfum de celles de la gazelle (Argot du peuple). V. Pousser sa moulure.
(Rossignol, 1901) : Léger bruit venant des entrailles.
Limonade (tomber dans la)
(Rigaud, 1881) : Faire de mauvaises affaires ; se ruiner.
Mélasse (tomber dans la)
(Rigaud, 1881) : Être sous le coup d’une catastrophe financière ; avoir fait de mauvaises affaires.
Pâte (tomber en)
(Rigaud, 1881) : Renverser un ou plusieurs paquets composés. — Forme tombée en pâte, forme qui se renverse pendant le trajet de l’atelier de composition à l’imprimerie, forme qui n’est pas assez serrée et dont les caractères s’éparpillent et tombent, — en terme de typographe.
Pic (tomber à)
(Larchey, 1865) : Tomber à point.
Poil (tomber sur le)
(Rigaud, 1881) : Battre. — Tomber sur le poil à bras raccourcis exprime le superlatif de l’action.
Pommade (être dans la, tomber dans la)
(Rigaud, 1881) : Avoir fait de mauvaises affaires. Essuyer une débâcle financière.
Retomber
(d’Hautel, 1808) : Qui crache en l’air, il lui retombe sur le nez. Signifie que les extravagances que l’on fait portent tôt ou tard préjudice.
Rouge (faire tomber le)
(Rigaud, 1881) : Avoir l’haleine forte.
Tomber
(d’Hautel, 1808) : Cela n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Pour dire qu’on a relevé une parole piquante, qu’on y a vivement riposté.
Cela n’est point tombé à terre. Pour dire, sera relevé quand les circonstances le permettront.
Tomber de son haut. Être très-étonné ; ne pouvoir revenir de sa surprise.
(Larchey, 1865) : Terrasser, faire tomber. — Tombeur : Lutteur invincible. — Se prend ironiquement au figuré.
Eugène P., le tombeur de Renan, y vient de temps en temps mépriser l’humanité.
Les Cocottes, 1864.
(Delvau, 1867) : v. a. Faire tomber ; terrasser ; — dans l’argot des amis du pugilat.
(Delvau, 1867) : v. a. Écraser sous le poids de son éloquence ou de ses injures, — dans l’argot des gens de lettres.
(Rigaud, 1881) : Séduire ; obtenir les faveurs d’une femme.
Pour lui faire la cour, pour arriver à la tomber, il faut, etc… On tombe sans grand’peine une brune.
(Mémoires de Rigolboche.)
(Rigaud, 1881) : Vaincre moralement, terrasser moralement son contradicteur ; terme que les journalistes ont emprunté à l’argot des lutteurs.
(Rigaud, 1881) : Retourner en prison. — Tombé malade, repris.
(Rigaud, 1881) : Apparaître sur le tapis vert, — dans l’argot des joueurs. — Quand un joueur dit : un louis qui tombe, il annonce qu’il fait un louis au jeu et qu’il va le mettre sur le tableau.
Vingt-cinq louis qui tombent ! cria Servet en quittant le gérant, et en se précipitant à table.
(Vast-Ricouard, Le Tripot.)
(La Rue, 1894) : Séduire une femme. Vaincre, terrasser. Retourner en prison. Tomber en litharge, être au secret. Tomber en figure, faire une rencontre désagréable. Entrer en scène. Tomber à pic. Bien tomber.
Tomber à pic
(Delvau, 1867) : v. n. Arriver à propos, — dans l’argot du peuple, qui emploie cette expression aussi bien à propos des gens que des choses.
(Virmaître, 1894) : On va se mettre à table, vous tombez à pic. Mot à mot : Vous arrivez bien.
— J’étais dans la purée, ma tante vient de claquer à pic (Argot du peuple).
Tomber au plan
(Larchey, 1865) : Être mis en prison.
Tu voudrais que je grinchisse sans tracquer de tomber au plan.
Vidocq.
V. Manger.
Tomber dans la dèche
(Fustier, 1889) : V. Delvau au mot Dèche.
Certains naïfs libidineux se laissent duper par les macettes qui ont la spécialité de fournir aux bons jeunes gens tout ce qu’il y a de mieux en fait de femmes du monde tombées dans la dèche.
(Figaro, mars 1887.)
Tomber dans le bœuf
(Delvau, 1867) : v. n. Devenir pauvre, misérable, — dans l’argot des ouvriers.
(Rigaud, 1881) : Être réduit à la misère.
Tomber de la poêle dans la braise
(Delvau, 1867) : v. n. N’éviter un petit ennui que pour tomber dans un plus grand ; n’avoir pas de chance. Argot du peuple. C’est l’Incidit in Scyllam, cupiens vitare Charybdim des lettrés.
Tomber dessus
(Larchey, 1865) : Maltraiter en paroles ou en actions.
Que demain je lâche ma place ! on me tomberait fièrement dessus.
De Goncourt.
(Delvau, 1867) : v. n. Maltraiter en paroles ou en action.
Tomber en figure
(Clémens, 1840) : Entrer en scène.
(Delvau, 1867) : Se trouver face à face avec un individu qu’on cherche à éviter, ennemi ou créancier.
(Rigaud, 1881) : Faire une fâcheuse rencontre, se rencontrer nez à nez avec un importun, avec un créancier, avec une ancienne maîtresse.
Tomber en litharge
(Rigaud, 1881) : Être au secret, par corruption pour : tomber en léthargie.
Tomber malade
(Delvau, 1867) : v. n. Être arrêté. Argot des voleurs.
(Virmaître, 1894) : Être arrêté, alors qu’on se croyait en sûreté. Si l’arrestation a lieu à la rencontre, c’est-à-dire si on rencontre fortuitement l’agent qui vous recherchait, on dit : tomber le nez dessus (Argot du peuple). N.
Tomber pile
(Delvau, 1867) : v. n. Choir sur le dos. Argot du peuple.
(Virmaître, 1894) : Tomber sur le cul. Les ouvriers typographes disent :
— Il est tombé sur le côté de deux (Argot du peuple).
Tomber sous la coupe de quelqu’un
(Delvau, 1867) : v. n. Être à sa merci ; vivre sous sa dépendance.
Tomber sur le dos
(Delvau, 1864) : Se faire baiser.
Tiens ! v’là Victoire qui roule sa bosse.
— Pauvre fille ! si gentille, si sage… car enfin elle ne sort jamais.
— Parbleu ! elle sera tombée dans l’escalier ; c’est là qu’elle aura attrapé ça.
(Souvenirs de carnaval.)
Mais aussi qui ne tombe pas
Au premier mot qu’on lui dise.
Bussy-Rabutin.
Ce sont filets et pièges pour donner le saut et faire tomber à la renverse les femmes et les filles.
Noel Du Fail.
Tomber sur le dos et se casser le nez
(Delvau, 1867) : Se dit d’un homme à qui rien ne réussit.
Tomber sur le dos et se faire une bosse au ventre
(Delvau, 1867) : Se dit d’une jeune fille qui, comme Ève, a mordu dans la fatale pomme, et, comme elle, en a eu une indigestion de neuf mois.
(Rigaud, 1881) : Faire une chute amoureuse qui entraîne une grossesse.
(Virmaître, 1894) : Cela paraît être un fait extraordinaire ; pourtant rien n’est plus commun. C’est la secousse qui est cause de ce phénomène qui dure neuf mois (Argot du peuple).
Tomber sur un coup de poing
(Delvau, 1867) : Recevoir un coup de poing sur le visage et mettre les avaries qui en résultent sur le compte d’une chute.
Tomber une bouteille
(Delvau, 1867) : La vider, la boire.
Y tombera du boudin grillé
(Virmaître, 1894) : Vieille formule qui veut dire c’est impossible. Elle est due à Achille, un acteur du petit Lazzari. Un acteur du théâtre des Folies-Dramatiques se vantait d’avoir un talent énorme.
— Quand il dégottera Frederick Lemaître, dit Achille, y tombera du boudin grillé.
C’est-à-dire jamais (Argot du peuple). N.
Zinc (tomber un)
(Rigaud, 1881) : Prendre un verre de vin ou de liqueur sur le comptoir du marchand de vin. Mot à mot : avoir raison d’une consommation servie sur le comptoir de zinc.
Argot classique, le livre • Telegram