(Virmaître, 1894) : V. Avaler le pépin.
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Avoir un arlequin dans la soupente
(Delvau, 1864) : C’est-à-dire, dans le ventre. Être enceinte d’on ne sait qui, — de plusieurs amants, — de toutes les couleurs.
Capitaine de la soupe
(Rigaud, 1881) : Se dit ironiquement pour désigner un capitaine qui n’a jamais vu le feu, et qui n’a gagné son grade qu’au tour d’ancienneté.
Fin de la soupe
(Rigaud, 1881) : Guillotine.
Fiole (souper de la)
(Merlin, 1888) : J’ai soupé de votre fiole. Expression qui signifie : Je sais à quoi m’en tenir sur votre compte, ce que valent vos paroles ou vos actes ; donc, brisons là ! Se ficher de la fiole de quelqu’un, veut dire se moquer de lui.
Hardi à la soupe
(Delvau, 1867) : adj. Homme doué de plus d’appétit que de courage, — gulo. On dit aussi dans le même sens : N’avoir de courage qu’à la soupe.
(Rigaud, 1881) : Qui n’est bon qu’à manger, qui ne sait ou qui ne veut rien faire.
Manger la soupe à la quéquette
(Rossignol, 1901) : C’est à la suite de cela qu’arrivent les bébés.
Manger une soupe aux herbes
(Delvau, 1867) : Coucher dans les champs. Argot des faubouriens.
Marchand de soupe
(Larchey, 1865) : Maître de pension qui spécule sur la nourriture de ses élèves.
Style universitaire ! Les marchands de soupe doivent être bien fiers.
L. Reybaud.
(Delvau, 1867) : s. m. Maître de pension, — dans l’argot des écoliers.
Plein de soupe
(Delvau, 1867) : s. m. Homme dont le visage annonce la santé. On dit aussi Gros plein de soupe.
Plein de soupe (gros)
(Rigaud, 1881) : Joufflu. — Gros réjoui.
Rentier à la soupe à l’ognon
(Delvau, 1867) : s. m. Ouvrier, — dans l’argot des faubouriens.
Restant de souper
(Virmaître, 1894) : Terme de mépris employé dans le peuple à l’égard d’une fille qui a roulé pendant vingt ans les restaurants de nuit. Restant de souper, mot à mot : tout le monde a mangé sur son cuir. On dit également pour exprimer une idée plus basse : rognures d’abattoir, c’est le suprême dégout (Argot du peuple). N.
Soupe
(d’Hautel, 1808) : Il s’emporte comme une soupe au lait. Se dit d’une personne vive, et prompte à se mettre en colère.
Qu’on m’appelle comme on voudra, pourvu qu’on ne m’appelle pas trop tard à la soupe. Voyez Appeler.
C’est arrangé comme des cheveux sur de la soupe. Pour dire mal rangé, mal disposé, très-en désordre, dans une grande confusion.
Un docteur en soupe salée. Terme de dérision. Faux savant, pédant sans instruction.
Un mangeur de soupe apprêtée. Fainéant, paresseux, qui aime à faire bonne chère sans se donner la peine de travailler ; ou à retirer les bénéfices d’une affaire, sans avoir contribué en rien à son succès.
La soupe à perroquet. Du pain trempé dans du vin ; ce que les enfans appelle la trempette.
Trempé comme une soupe. Pour dire mouillé jusqu’aux os.
Voulez-vous venir demain manger la soupe avec moi. Manière bourgeoise d’engager quelqu’un à dîner.
Soupé
(Rossignol, 1901) : Avoir assez d’une personne ou d’une chose. — « J’ai soupé de ma femme. » — « J’ai soupé de sa société. » — « J’ai soupé de sa conversation. »
Soupé !
(Hayard, 1907) : Assez !
Soupe (avoir) de la figure de quelqu’un
(La Rue, 1894) : Envoyer promener quelqu’un qui vous a trop ennuyé. Soupé ! assez !
Soupe (tremper une)
(Larchey, 1865) : Battre. — Mot à mot : faire avaler une correction.
Où qu’tu vas, Polite ? — Je vas tremper une soupe à ma femme.
Gavarni.
(Rigaud, 1881) : Corriger à coups de poing. — Battre l’ennemi, dans le jargon des troupiers.
Soupe à l’herbe (en manger une)
(Virmaître, 1894) : Aller gouaper dans les champs sans avoir le sou et s’allonger sur l’herbe pour dormir :
— Qui dort dîne (Argot du peuple). N.
Soupe au lait
(Larchey, 1865) : Homme colère. — On sait que le lait bouillant déborde avec rapidité.
(Delvau, 1867) : s. f. Homme qui s’emporte pour un rien.
(Rigaud, 1881) : Personne irascible. — S’emporter comme une soupe au lait, se mettre en colère pour un rien, à propos de rien.
Soupe au poireau (faire manger la)
(Rigaud, 1881) : Faire attendre. (V. poireau.) C’est la variante moderne de faire le poireau.
Soupe de perroquet
(Delvau, 1867) : s. f. Pain trempé dans du vin.
Soupe de ta fiole
(Virmaître, 1894) : Jai assez de ta figure (Argot du peuple). N.
Soupé de ta tranche (avoir)
(Rigaud, 1881) : Être ennuyé par un camarade, avoir assez de lui, — dans l’argot du régiment. — J’ai soupé de ta tranche, tu m’ennuies. — Variante : Avoir soupé de ta fiole.
Soupe et le bœuf
(Virmaître, 1894) : La femme dit cela du mari et, naturellement, le mari de sa femme. Synonyme de pot-au-feu. Cette expression a donné naissance à un dicton qui est très ancien :
— Toujours du bouilli, jamais de rôti (Argot du peuple). N.
Soupe et le bœuf (la) ou le bouilli
(Delvau, 1864) : L’ordinaire conjugal : — les mêmes bonjours, les mêmes bonsoirs, les mêmes coups tirés par le même homme, — avec la même femme.
qu’enfin, voyez-voue, du nectar et de l’ambroisie, c’est toujours la même chose que de l’ambroisie et du nectar. Junon, Flore, etc…, tout ça est bel et bon ; mais c’est toujours la soupe et le bouilli ; tandis qu’il y a là-bas, chez la papa Desnoyers, des brunettes, et de la piquette qui nous ravigoteront.
Émile Debraux.
Soupe-et-le-bœuf (la)
(Delvau, 1867) : Bonheur conjugal, — c’est-à-dire ordinaire. C’est une expression de la même famille que Pot-au-feu.
Soupe-sept-heures
(Delvau, 1867) : s. m. Homme qui a des habitudes de repas régulières, — dans l’argot du peuple, qui, en conservant cette expression, a conservé aussi la coutume qu’elle consacre.
Soupente
(Delvau, 1867) : s. f. Le ventre, — dans l’argot des faubouriens. Le mot a été recueilli par Traviès.
(Rigaud, 1881) : Ventre. — Je t’vas défoncer la soupente à coups de sorlots à diamants.
(La Rue, 1894) : Le ventre. Vieille femme sale.
Soupente (vieille)
(Rigaud, 1881) : Vieille femme laide et malpropre.
La buraliste t’a appelée vieille soupente ?
(Tam-Tam, 16 mai 1880.)
Souper de
(Fustier, 1889) : Avoir assez de quelque chose. Argot militaire.
Soupeser (se faire)
(Rigaud, 1881) : Se faire réprimander par le patron, — dans le jargon des employés de commerce.
Soupeur
(Delvau, 1867) : s. et adj. Viveur, — dans l’argot des gens de lettres.
Soupeur, soupeuse
(Larchey, 1865) : Viveur passant les nuits à souper.
Est-ce que les soupeurs savent jamais ce qu’ils boivent et ce qu’ils mangent.
Frémy.
Soupeuse
(Delvau, 1867) : s. f. Femme galante qui a pour spécialité de lever les hommes au souper, — c’est-à-dire de faire espalier avec d’autres à la porte des cafés du boulevard, vers les onze heures du soir, afin d’être priée à souper par les gens qui n’aiment pas à rentrer seuls chez eux. La soupeuse aune prime par chaque tête de bétail qu’elle amène au restaurant.
Tard-à-la-soupe
(Delvau, 1867) : s. m. Convive qui se fait attendre, — dans l’argot du peuple.
Tremper une soupe
(Rossignol, 1901) : Battre quelqu’un.
Il m’a fait des sottises ; lorsque je le rencontrerai, je me charge de lui tremper une soupe.
Tremper une soupe à quelqu’un
(Delvau, 1867) : v. a. Le maltraiter rudement, par paroles ou par action. Argot du peuple.
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