(d’Hautel, 1808) : Il est aussi difficile de trouver un bon melon qu’une bonne femme. L’un et l’autre cependant ne sont point introuvables.
(Larchey, 1865) : Niais, élève de première année à l’École de Saint-Cyr.
Vous êtes si melons à Châtellerault.
Labiche.
Qui viennent me brimer, moi, malheureux melon.
Souvenirs de Saint-Cyr.
On dit aussi cantaloup.
Ah ça ! d’où sort-il, ce cantaloup ? Sur quelle couche monsieur son papa l’a-t-il récolté, ce jeune légume ?
Ricard.
(Delvau, 1867) : s. et adj. Imbécile, nigaud. Cette injure, — quoique le melon soit une chose exquise, — a trois mille ans de bouteille, et son parfum est le même aujourd’hui que du temps d’Homère : « Thersite se moquant des Grecs, dit Francisque Michel, les appelle πέπονες. » Il y a longtemps, en effet, que l’homme, « ce Dieu tombé », ne se souvient plus des cieux, puis- q’il y a longtemps que la moitié de l’humanité méprise et conspue l’autre moitié.
(Delvau, 1867) : s. m. Élève de première année, — dans l’argot des Saint-Cyriens.
(Rigaud, 1881) : Nouveau venu, élève de première année à l’école de Saint-Cyr.
En ma qualité de melon, j’avais reçu, comme ennemi, un nombre prodigieux de coups de traversin sur la tête.
(Vicomte Richard, Les Femmes des autres.)
(Rigaud, 1881) : Chapeau rond et bas de forme, à la mode en 1880. Pareil aux phares à éclipse, le melon paraît, disparaît et reparaît, suivant les caprices de la mode.
(Merlin, 1888) : Jeune sous-lieutenant de l’école.
(Fustier, 1889) : On appelle ainsi au prytanée militaire tout élève faisant partie du troisième bataillon.
C’est au troisième bataillon des élèves, c’est-à-dire au bataillon des melons que l’agitation est très grande.
(Revue alsacienne, juillet 1887.)
(V. Melon au Dictionnaire.)
(La Rue, 1894) : Imbécile. Élève de première année à Saint-Cyr.