Fustier, 1889 : « Et alors, quelques malheureux pontes… se sont livrés au terrible travail qui consiste à gagner avec des cartes le pain quotidien, ce que les joueurs appellent la matérielle. »
(Belot : La Bouche de Madame X)
France, 1907 : Gain modeste et journalier des pontes vivant sur les maisons de jeu. Faire sa matérielle, gagner sa journée au jeu.
— Je vous ferai remarquer que si ma maîtresse avait cinquante ans, je ne serais pas obligé de jouer : j’espère qu’elle subviendrait amplement à mes besoins, car je ne joue pas pour m’amuser, je joue pour gagner ma matérielle, pour vivre, en un mot.
(Maurice Donnay)
Quelques malheureux pontes se sont livrés au terrible travail qui consiste à gagner avec des cartes le pain quotidien, ce que les joueurs appellent la matérielle.
(Adolphe Belot, La Bouche de Madame X.)
— Quels sont les habitués ?
— Les boursiers, des entrepreneurs aux affaires compromises, des commerçants aux abois, des fils de famille dont le cercle est la profession… Ils y déjeunent, ils y font leur courrier ou un somme sur un confortable divan de moleskine, et y gagnent leur matérielle — c’est-à-dire les deux ou trois louis quotidiens nécessaires à leurs dépenses en dehors du cercle — avant ou après le dîner, selon la chance…
(Edmond Lepelletier)