Égayer
Delvau, 1866 : v. n. Siffler, — dans l’argot des coulisses. Se faire égayer. Se faire envoyer des trognons de pommes.
Rigaud, 1881 : Siffler, — dans le jargon des acteurs. — Egayer l’ours, siffler la pièce.
De la rampe la lumière
Éclaire un drame inédit :
On l’égaie, à la première ;
La claque seule applaudit.
(É. de la Bédollière. Dîners de l’anc. cercle.)
Engayeur
Virmaître, 1894 : Complice qui attire le trèpe (la foule) pendant que son complice explore les poches des badauds. L’engayeur est indispensable à tous les camelots ; c’est lui qui le premier achète l’objet mis en vente, pour entraîner les acheteurs. L’engayeur est le complice du bonneteur ; il mise pour engager les pontes à jouer (Argot des camelots).
Rossignol, 1901 : Individu qui par ses plaisanteries arrive à faire mettre quelqu’un en colère. Engayer est synonyme de faire endéver, taquiner.
Gail, Gayet
Rigaud, 1881 : Cheval, — dans l’ancien argot. Remis en circulation depuis quelque temps, principalement par les maquignons.
Galiotte, gaye
Larchey, 1865 : Partie entamée entre une dupe et deux grecs.
Gaye
Virmaître, 1894 : Cheval. Quand le cheval est vieux on dit qu’il est une rosse (Argot des maquignons).
Rossignol, 1901 : Cheval.
Rossignol, 1901 : Inventer une chose désagréable à un ami pour le faire mettre en colère, c’est lui monter une gaye.
Gayerie
Larchey, 1865 : Cavalerie (id.).
Gayet, galier
Larchey, 1865 : Cheval. — Mot ancien ; car on trouve dans Roquefort le diminutif gaillofre ; mauvais cheval, rosse. V. Garçon.
Maquilleur de gayés
Rigaud, 1881 : Individu chargé par un maquignon de rendre une rosse présentable à la vente. Le maquillage des gayés est souvent pratiqué par le maquignon lui-même. Ce maquillage consiste : pour les chevaux poussifs, à leur administrer, sous le nom de potion, une affreuse drogue qui les guérit… pendant un jour ou deux ; pour les chevaux couronnés, à coller sur leurs genoux des poils de chevaux morts ; pour l’assortiment d’un attelage, dans l’emploi de la teinture. Il y a encore le limage des dents, la taille des oreilles et une foule d’autres supercheries inspirées par les circonstances et l’état de la bête.
Riffaude ton gaye
Halbert, 1849 : Chauffe ton cheval.
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