Fustier, 1889 : On appelle ainsi, dans l’argot des commerçants, les filous qui achètent argent comptant, mais à vil prix, des marchandises à des escrocs qui, eux-mêmes, les ont obtenues à crédit avec l’intention de ne jamais les payer.
Les fusilleurs ont été certainement de mauvaise foi, mais les précautions prises par eux pour masquer leurs agissements n’ont point permis de relever contre eux des faits assez précis pour établir leur entière culpabilité.
(Droit, août 1886.)
Rossignol, 1901 : Celui qui achète aux faisans. Les faisans ou faisandiers se font livrer des marchandises payables à quatre-vingt-dix jours ; arrivées en gare, ils les vendent au comptant meilleur marche que le prix d’achat, et bien au-dessous de la valeur, au fusilleur à qui il est fait une facture dont le montant est plus élevé que la somme donnée. Cela se nomme un coup de fusil ; l’acquéreur, qui est le fusilleur, n’ignore pas la provenance de la marchandise qu’il a achetée et il n’a pas à craindre d’être poursuivi pour complicité d’escroquerie. Il est regrettable que ces sortes d’affaires soient plus souvent du ressort du Tribunal de commerce que de celui de la Correctionnelle.
France, 1907 : Vendeur d’objets volés.