Enflaneller (s’)
Rigaud, 1881 : Absorber une boisson chaude. Mot à mot : une boisson qui remplace le gilet de flanelle.
Une nuit de mardi gras, je m’assis à une table, — dans la galerie en face de l’orchestre, — sur laquelle le Temps et Cybèle venaient de s’enflaneller de deux grogs américains.
(P. Mahalin, Au Bal masqué.)
Faire flanelle
Rossignol, 1901 : Rester des heures dans un débit, devant la même consommation, c’est faire flanelle.
Flanelle
Larchey, 1865 : Flâneur galant qui se borne, près des femmes dont l’amour se paie, à des frais de conversation.
Lèves-tu ce soir ? — Ah ouiche ! tous rapiats. — Et celui-là qui t’allume ! — Flanelle !
Lem. de Neuville.
Delvau, 1866 : adj. et s. Flâneur amoureux, — dans l’argot des filles, qui préfèrent les gens sérieux. C’est de la flanelle ! disent-elles en voyant entrer un ou plusieurs de ces platoniciens et en quittant aussitôt le salon. Faire flanelle. Aller de prostibulum en prostibulum, comme un amateur d’atelier en atelier, pour lorgner les modèles.
Rigaud, 1881 : Flâneur, — dans le jargon des filles de maison. Faire flanelle, perdre son temps à flâner.
La Rue, 1894 : Flâneur amoureux.
Flanelle (faire)
Virmaître, 1894 : Entrer dans une maison de tolérance, peloter le personnel sans consommer (Argot des souteneurs).
Hayard, 1907 : Entrer dans un établissement et en sortir sans rien acheter ni consommer.
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