Couler en douceur
France, 1894 : Faire entendre à quelqu’un, sans en avoir l’air ou sans se fâcher, des choses désagréables.
— Moi, vois-tu, je suis trop carré, je ne connais pas les ménagements, je lui collerais l’affaire tout net au nez. Tandis que toi, je te connais, tu lui couleras ça en douceur.
(Camille Lemonnier)
Se faire avorter.
— Si elle avait été aussi ficelle que d’autres que nous connaissons, pas vrai, m’sieu Porphvre ? elle se serait fait couler ça en douceur…
— Chez m’ame Tiremôme !
(Albert Cim)
Douceur
d’Hautel, 1808 : En douceur. Avec mesure, circonspection, tout doucement.
La douceur. Sobriquet que l’on donne à un homme fort doux. Les soldats ont coutume de se donner entr’eux des sobriquets qui caractérisent leurs manières d’être. On appelle La douceur un soldat doux et complaisant ; Sans-Chagrin, un soldat d’une humeur facile et enjouée ; Va de bon cœur, un soldat ferme et courageux ; Bras de fer, celui qui a le poignet vigoureux, qui tire bien des armes, etc., etc.
La Rue, 1894 : Mettre quelqu’un en douceur, c’est le tromper ou le voler en le flattant.
Douceur (le mettre en)
Rigaud, 1881 : Tromper quelqu’un avec de douces paroles ; voler quelqu’un en le flattant.
Douceurs
Delvau, 1866 : s. f. pl. Choses de diverse nature qu’on porte aux malades ou aux prisonniers, — aux uns des oranges, aux autres du tabac.
En douceur
Delvau, 1866 : adv. Doucement, prudemment, avec précaution, — dans l’argot du peuple.
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