AccueilA B C D E F G H I J K L M N O ΠP Q R S T U V W X Y ZLiens

courriel

un mot au hasard

Dictionnaire d’argot classique
Argot classique
le livre


Facebook

Share

Russe-français
Russisch-Deutsch
Rusianeg-Brezhoneg
Russian-English
Ρώσικα-Ελληνικά
Russo-italiano
Ruso-español
Rus-român
Orosz-Magyar
Ruso-aragonés
Rusice-Latine
Французско-русский
Немецко-русский
Бретонско-русский
Französisch-Deutsch
Allemand-français
Блатной жаргон
Soldatensprachführer
Военные разговорники

Entrez le mot à rechercher :
  Mots-clés Rechercher partout 


Couper dedans

Delvau, 1866 : v. n. Se laisser tromper, accepter pour vraie une chose fausse. Argot du peuple.

Dedans

d’Hautel, 1808 : Il est dedans comme le frère Laurent. Rebus qui équivaut à il a fait un sot marché ; il est dupé, attrappé, friponné.
Je ne suis pas dedans. Dicton des marchands de commestibles et de fruits, quand on leur reproche que leur marchandise étoit gâtée intérieurement.
Mettre quelqu’un dedans. Pour le tromper, l’escroquer ; le friponner daris une affaire. Signifie aussi mettre quelqu’un en prison.
On ne l’a mis ni dehors ni dedans. Pour, on ne lui a rien promis ; on l’a laissé en suspens, dans l’incertitude.
Beaucoup de personnes ont coutume d’employer cet adverbe de lieu pour la préposition dans, et de dire :
J’ai votre affaire dedans ma poche, pour dans ma poche.
Dedans
ne veut point de régime après lui.
Est-il dans cette chambre ? oui, il est dedans.

Dedans (mettre)

Larchey, 1865 : mettre en prison (d’Hautel, 1808).

Rigaud, 1881 : Tromper. — Emprisonner.

France, 1907 : Tromper ; griser ; mettre en prison.

Dedans (voir en)

France, 1907 : Se dit des ivrognes qui parlent en monologues et se font de longues conversations, comme s’ils s’adressaient à une tierce personne qu’ils voient en dedans d’eux-mêmes.

Entrer dedans

Hayard, 1907 : Battre.

Être dedans (dans les vignes)

Larchey, 1865 : Être ivre.

Quand on trinque avec une fille aimable il est permis de se mettre dedans.

Désaugiers.

Voir en dedans a la même signification, mais non la même racine. Il s’applique aux ivrognes illuminés qui se tiennent eux-mêmes de longues conversations. V. cocarde.

Être vent dessus vent dedans

Delvau, 1866 : Être en état d’ivresse, — dans l’argot des ouvriers qui ont servi dans l’infanterie de marine.

France, 1907 : Être ivre ; argot des marins.

Ferme ta gueule ou je saute dedans

Virmaître, 1894 : Ou dit cela à un individu qui baille à se démantibuler la mâchoire, ou qui braille à vous assourdir (Argot du peuple). N.

Ficher dedans

Larchey, 1865 : Tromper. V. Dedans.

France, 1907 : Tromper. Les politiciens, quels qu’ils soient, ficheront toujours dedans le populo.

Enfin, la politique ramassait, plus particulièrement, pour Barsac, en une synthèse, le monde et les hommes ; il y voyait l’éternel caméléon qui change de couleurs selon ses intérêts, tout en couvrant lesdits intérêts des grands mots de patrie, république, morale, bien du peuple, — La Marseillaise ! zim ! boum ! boum ! — Il était, avec une façon plus délicate et plus intelligente de s’exprimer, de l’opinion de l’ouvrier qui criait :
— La politique, c’est l’art de ficher tout le monde dedans et de se réserver à soi et aux siens l’assiette au beurre.

(Félicien Champsaur, Le Mandarin)

Flanquer dedans

France, 1907 : Tromper, duper. « Les panamistes ont flanqué dedans les gogos de France et de Navarre. »

France, 1907 : Mettre en prison.

Soudain, ell’ s’écri’ : « C’est lui,
Le séducteur qui m’a fui ! »
En mêm’ temps, elle arrosa
Trois messieurs, très vexés d’ça.
Ils se mirent à hurler :
« On vient d’nous vitrioler ! »
Un agent les flanque d’dans
Pour caus’ de rassemblements.

(L. Xanrof)

Fourrer dedans

France, 1907 : Mettre en prison.

Nous n’aimons guère la police,
Nous détestons les policiers
Que nous payons de nos deniers ;
Mais, le ministre est leur complice,
Dans nos discours soyons prudents,
De peur d’être fourrés dedans.

(V. Meusy, Chansons d’hier et d’aujourd’hui)

Duper, tromper.

Il n’est guère de députés qui ne fourrent dedans leurs électeurs.

 

Certes, elle se souvenait bien d’avoir souvent entendu la mère Gardette tonner contre la société et déclarer que, par le temps qui court, il ne fallait, pour arriver à quelque chose, se laisser arrêter par aucun préjugé, le monde étant composé d’exploiteurs qui ne perdaient jamais une occasion de fourrer dedans leurs contemporains.

(Oscar Méténier, Madame La Boule)

Marcher dedans

Delvau, 1866 : Rencontrer sous son pied un insurgé de Romilly, — dans l’argot du peuple.

Virmaître, 1894 : Mettre les pieds sur une sentinelle. Marcher dans la merde, suivant un dicton populaire, cela porte bonheur. On dit d’un homme heureux en toutes choses, à qui tout réussit :
— C’est pas possible, il a marché dans la merde.
On dit également :
— Il a écrasé un colombin (Argot du peuple), N.

Mettre dedans

Larchey, 1865 : Tromper.

Il met les gabelous joliment dedans. On a descendu plus de vingt fois dans sa cassine, jamais on n’a rien trouvé.

E. Sue.

Serais-je pris pour dupe ! — Eh ben ! conv’nez que vous êtes d’dans.

Vadé, 1756.

Delvau, 1866 : v. a. Mettre en prison. Signifie aussi Tromper.

Rigaud, 1881 : Tromper. — Mettre en prison. — Sacrifier à Vénus, — dans le jargon des voyous.

La Rue, 1894 : Tromper. Emprisonner.

Rossignol, 1901 : Voir Mettre à l’ombre.

France, 1907 : Tromper, duper, induire en erreur ; se dit aussi pour emprisonner.

Que pensez-vous donc de la politique ? C’est l’art de mettre le peuple dedans… c’est l’art de mettre ses collègues dedans ; c’est l’art de mettre ses ennemis dedans, c’est l’art de mettre ses amis dedans. La politique, c’est l’art de rouler tout le monde. Il n’y a rien qui soit moins franc, il n’y a pas de duplicité, de mensonge, de fausseté comparable à la politique.

(Edgar Monteil, Le Monde officiel)

Le prévenu, très chic, monocle à l’œil.
— Enfin, Monsieur le juge, que peut-on bien me reprocher ?
— On vous reproche d’avoir abusé de votre situation pour ruiner un certain nombre de malheureux.
— Allons donc !
— Tous ceux qui ont affaire à vous, vous les mettez dedans…
— Vous aussi, Monsieur le juge !

(Tribunaux comiques)

Les yeux baissés et la jou’ rose,
C’matin, j’pris l’costum’ de ma sœur ;
L’mair’ ne s’aperçut pas d’la chose,
Et dam’, je profitai d’l’erreur !
Mais quand j’eus r’çu l’prix d’l’innocence,
Je m’disais en riant à plein’s dents :
C’que c’est tout d’mêm’ que la r’ssemblance,
Comme on peut mettr’ son mond’ dedans !

(Villemer-Delormel)

Mettre en dedans

La Rue, 1894 : Forcer une porte.

Mettre en dedans (la)

Rigaud, 1881 : Forcer une porte, — dans le jargon des voleurs.

Nez où il pleut dedans

Rigaud, 1881 : Nez à la Roxelane. « Pour un peu plus on y verrait la cervelle », dit le peuple, en parlant de ces sortes de nez.

Poser et marcher dedans

anon., 1827 : S’embrouiller.

Raban et Saint-Hilaire, 1829 : S’embrouiller, se couper, perdre la tête.

Bras-de-Fer, 1829 : S’embrouiller.

Halbert, 1849 : S’embrouiller, se vendre.

Rigaud, 1881 : S’embrouiller, perdre la tête. (Mémoires d’un forçat, 1829.) C’est mot à mot : après avoir sacrifié à la Cie Lesage, mettre le pied en plein dans l’holocauste.

Vent dessus, vent dedans (être)

Delvau, 1866 : Être en état d’ivresse, — dans l’argot des marins.

Voir en dedans

Rigaud, 1881 : Dormir.

La Rue, 1894 : Dormir.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique