(Larchey, 1865) : Examiner. — Colleur : Répétiteur chargé d’examiner.
Un colleur à parler m’engage.
Souvenirs de Saint-Cyr.
(Larchey, 1865) : Prendre en défaut.
Voilà une conclusion qui vous démonte. — Me prêtes-tu 500 fr. si je te colle ?
E. Auger.
(Larchey, 1865) : Jeter. V. Clou.
On l’a collé au dépôt, envoyé à la Préfecture de police. — V. Colle.
Monselet.
Pas un zigue, mêm’un gogo, Qui lui colle un monaco.
Léonard, Parodie, 1863.
(Delvau, 1867) : v. a. Donner, — dans l’argot des faubouriens, qui collent souvent des soumets sans se douter que le verbe colaphizo (χολάπτω) signifie exactement la même chose. Se coller. S’approprier quelque chose.
(Delvau, 1867) : v. a. Mettre, placer, envoyer, — dans l’argot du peuple.
(Rigaud, 1881) : Dans une controverse, c’est embarrasser son interlocuteur jusqu’au mutisme. — Dans un examen scolaire, c’est convaincre un élève d’ignorance. — Coller sous bande, mettre dans un grand embarras ; expression empruntée aux joueurs de billard.
(Rigaud, 1881) : Donner ; coller une danse, donner des coups. Coller du carme, donner de l’argent. Coller un paing, donner un soufflet.
(Rigaud, 1881) : Mettre ; coller au bloc, mettre en prison. Coller son ognon au clou, mettre sa montre au Mont-de-Piété.
(Rigaud, 1881) : Raconter ; coller des blagues, raconter des mensonges.
(Rigaud, 1881) : Confisquer, — dans le jargon des collégiens.
Le pion m’a collé ma traduction d’Homère.
(Albanès.)
Mettre en retenue, — dans le même jargon. — Je suis collé pour dimanche.
(La Rue, 1894) : Mettre, poser, placer. Interloquer. Réduire au silence. Appliquer ; Coller un pain, donner un soufflet.