d’Hautel, 1808 : Au propre, mâcher du tabac en feuille. Au figuré, prendre ses repas habituels ; et par extension faire endêver ou pester quelqu’un, le railler, se moquer de lui.
On dit d’un homme pauvre qui n’a rien à mettre sous la dent, qu’il n’a pas de quoi chiquer.
Halbert, 1849 : Battre.
Larchey, 1865 : Faire avec chic, supérieurement.
Je leur en ferai des discours, et des chiqués.
Chenu.
Auprès d’elle, Eugénie Nu Bras, Nous chique avec génie, Son pas.
1846, Privat d’Anglemont.
Larchey, 1865 : Manger, dépenser. — Mot de la langue romane. V. Roquefort.
Ne pourrions-nous pas chiquer un légume quelconque ? mon estomac abhorre le vide.
Balzac.
Il m’a fallu tout mettre en plan. J’ons chiqué jusqu’aux reconnaissances.
Dialogue entre Zuzon et Eustache, chanson, 1836.
Larchey, 1865 : Battre. Mot à mot : avaler. Même racine que la précédente.
Delvau, 1866 : v. a. Dessiner ou peindre avec plus d’adresse que de correction, avec plus de chic que de science véritable.
Delvau, 1866 : v. a. Battre, donner des coups, — dans l’argot des faubouriens, qui déchiquettent volontiers leurs adversaires, surtout lorsqu’ils ont une chique. Se chiquer. Échanger des coups de poing et des coups de pied.
Delvau, 1866 : s. m. Manger.
Rigaud, 1881 : Battre. — Se chiquer, s’invectiver, en venir aux mains. — Chiquerie, rixe.
La Rue, 1894 : Manger. Battre. Mentir, simuler. Feindre une scène.
France, 1894 : Simuler, feindre. Chiquer des sortes, voler des lettres d’imprimerie.
France, 1894 : Faire un tableau ou un dessin d’après certains procédés rapides qui étonnent et plaisent aux bourgeois. « Un paysage bien chiqué. » Le chic, en ce sens, est la malhonnêteté de la peinture ou du dessin. « Grévin ne faisait que chiquer. »
France, 1894 : Manger.