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Cam, camelotte

anon., 1907 : Marchandise.

Camelotte

d’Hautel, 1808 : C’est de la camelotte ; ce n’est que de la camelotte. Se dit par mépris et pour rabaisser la valeur d’une marchandise quelconque, et pour faire entendre que la qualité en est au-dessous du médiocre.

M.D., 1844 : Marchandise.

un détenu, 1846 : Mauvaise marchandise.

Delvau, 1866 : s. f. Mauvaise marchandise ; besogne mal faite, — dans l’argot des ouvriers ; Livre mal écrit, dans l’argot des gens de lettres. Les frères Cogniard, en collaboration avec M. Boudois, ont adjectivé ce substantif ; ils ont dit : Un mariage camelotte.

Delvau, 1866 : s. f. « Femme galante de dix-septième ordre, » — dans l’argot du peuple.

Rigaud, 1881 : Toute espèce de marchandise, — dans le jargon des voleurs. — Camelotte savonnée, marchandise volée. — Balancer la camelotte en se débinant, jeter un objet volé quand on est poursuivi. — Les revendeurs, les truqueurs, les petits étalagistes, désignent également leur marchandise sous le nom de camelotte. — J’ai de la bonne camelotte, j’ai de la bonne marchandise.

Rigaud, 1881 : Prostituée de bas étage.

Rigaud, 1881 : Mauvaise marchandise, objet sans valeur. Le camelot est une étoffe très mince et d’un mauvais usage, faite de poils de chèvre, de laine, de soie et de coton de rebut, d’où camelotte. — Tout l’article-Paris qui se fabrique vite, mal, à très bas prix, est de la camelotte.

Ah ! ce n’est pas de la camelotte, du colifichet, du papillotage, de la soie qui se déchire quand on la regarde.

(Balzac, L’Illustre Gaudissart)

Rigaud, 1881 : Le contenu en bloc de la hotte, — dans le jargon des chiffonniers. Au moment du triquage, du triage, chaque objet est classé sous sa dénomination. Ainsi, les os gras sont des chocottes ; les os destinés à la fabrication, des os de travail ; le cuivre, du rouget, le plomb, du mastar ; le gros papier jaune, du papier goudron ; le papier imprimé, du bouquin ; la laine, du mérinos ; les rognures de drap, les rognures de velours, des économies ; les croûtes de pain, des roumies ; les têtes de volaille, des têtes de titi ; les cheveux, des douilles ou des plumes ; les tissus laine et coton, des gros ; les toiles à bâche et les toiles à torchon, des gros-durs ; les rebuts de chiffons de laine, des gros de laine ou engrais.

Virmaître, 1894 : Marchandise. Pour qualifier quelque chose d’inférieur on dit : c’est de la camelotte (Argot du peuple).

Hayard, 1907 : Marchandise.

France, 1907 : Objet de nulle valeur ou marchandise volée.

— Si elle ne veut pas de la camelotte, une autre en voudra.
— Si j’en étais sûr !…
— Viens avec moi chez ma fourgate.

(Marc Mario et Louis Launay, Vidocq)

Camelotte en pogne, être pris en flagrant délit de vol. On dit aussi camelotte dans le pied. Prostituée de bas étage.

Camelotte dans le pied

Larchey, 1865 : En flagrant délit de vol.

J’ai été pris, la camelotte dans le pied.

La Correctionnelle, journal.

Camelotte en pogne

Halbert, 1849 : Le vol dans la main.

Delvau, 1866 : s. f. Vol dans la main. Argot des prisons.

Rigaud, 1881 : Flagrant délit de vol. Mot à mot : marchandise dans la main, la pogne.

Virmaître, 1894 : Voler un objet quelconque dans la main de quelqu’un (Argot des voleurs).

Camelotte, grinchie

Clémens, 1840 : Objets provenants de vols.

Camelotter

Halbert, 1849 : Marchander, ou vendre.

Delvau, 1866 : v. n. Marchander ou vendre. Signifie aussi mendier, vagabonder.

France, 1907 : Vendre, marchander, voler sur la vente, soit dans l’offre, soit dans la demande.

Camelottes, le monde camelotte

Delvau, 1864 : Celui des femmes galantes d’une catégorie très infime. Les fleuves ne peuvent pas remonter à leur source ; les mots y remontent volontiers, au-contraire ; par exemple celui-ci. Il est de création moderne, quant au sens nouveau qu’on lui a donné sans songer à l’étymologie : or, camelotte vient de camelus, qui veut dire chameau.

Renifleur de camelotte à la flan

Rigaud, 1881 : Voleur s’attaquant aux marchandises en étalage, emportant le premier objet qui lui tombe sous la main. À la flan est un diminutif de « flanquette, à la bonne flanquette ».

Renifleur de camelotte à la flanc

Virmaître, 1894 : Voleur qui flâne au hasard pour dévaliser le premier étalage qui se présente à lui (Argot des voleurs).

Sans camelotte ou Solliceur de Zif

Rigaud, 1881 : Escroc qui se fait avancer de l’argent sur une marchandise imaginaire, sur une marchandise qu’il ne livrera jamais.

Sans-camelotte

France, 1907 : Escroc qui se fait avancer de l’argent sur des marchandises fictives.


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