d’Hautel, 1808 : Brider la lourde. En terme d’argot signifie, fermer la porte.
Un oison bridé. Homme ignorant et d’une extrême stupidité.
Cette affaire est scellée et bridée. Pour elle est conclue, terminée.
Brider la figure à quelqu’un. C’est lui appliquer un coup de bâton sur le visage.
Brider l’oie. Tromper soigneusement quelqu’un, abuser de sa bonne foi, de sa simplicité.
Brider. S’opposer, mettre obstacle, contrecarrer.
Brider les volontés, les désirs de quelqu’un.
La bécasse est bridée. Se dit par raillerie d’un sot que l’on engage dans une mauvaise affaire, que l’on a pris pouf dupe. Voyez Âne.
anon., 1827 : Fermer.
Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Fermer. Le boucard est bien bridé, la boutique est solidement fermée.
Bras-de-Fer, 1829 : Fermer.
Halbert, 1849 : Fermer.
Delvau, 1866 : v. a. Fermer, — dans le même argot [des voleurs]. Brider la lourde. Fermer la porte.
Fustier, 1889 : Interdire, défendre. Argot des marchands forains.
Il m’a expliqué le fonctionnement de son jeu de courses, un divertissement qui, après avoir été bridé, vient d’être débridé depuis qu’on a constaté l’impossibilité de harnaquer.
(Temps, avril 1887.)
La Rue, 1894 : Interdire, défendre.
France, 1894 : Fermer ; argot des voleurs. Brider la lourde, fermer la porte. Se dit aussi pour ferrer un forçat.
Rossignol, 1901 : Retirer une autorisation. Retirer l’autorisation à un camelot ou marchand quelconque de stationner sur la voie publique pour y débiter sa marchandise, c’est le brider. Un établissement fermé par ordre de la préfecture est bridé.