Delvau, 1866 : s. f. Grosse montre, — dans l’argot des bourgeois.
Rigaud, 1881 : Montre d’argent très large et très épaisse, montre de paysan.
Fustier, 1889 : « À Paris, il est de ces hôtels où, pour quelques sous, couchent les maçons, qui s’en vont à leur travail, à l’aube. Eh bien ! Par les nuits d’hiver, il est de pauvres diables qui attendent, l’onglée aux mains, que ces maçons soient partis pour se glisser, au rabais, dans leurs draps encore chauds. Ils font queue devant le logeur, comme devant un théâtre. Ils battent la semelle en attendant le sommeil. Ils appellent, dans leur argot, les compagnons maçons qui leur cèdent ainsi leur couche, les bassinoires. »
(J. Claretie : La Vie à Paris.)
Virmaître, 1894 : Individu qui répète cent fois la même chose pour ne rien dire (Argot du peuple).
France, 1894 : Grosse montre, comme en portaient nos grands-pères. Le mot s’applique également à un individu ennuyeux qui fatigue les gens de son bavardage. « Fifine, vous êtes une bassinoire. »
Un marchand d’antiquités disait un jour à Vivier :
— J’attends une pièce des plus curieuses : la dernière bassinoire de Louis XIV.
— Madame de Maintenon ! s’écrie Vivier.
(Dr Grégoire, Turlutaines.)
Rossignol, 1901 : Celui qui répète plusieurs fois la même chose pour ne rien dire.