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Zig

Zig

Rigaud, 1881 : Marchandise non conforme à l’échantillon. — Marchandise qu’un filou livrera d’autant moins qu’il aura touché une avance sur échantillon.

Zig à la rebiffe

Rigaud, 1881 : Récidiviste, — dans l’argot du régiment.

Virmaître, 1894 : Voleur bon enfant qui revient au bout de quelques jours à la prison. Il rebiffe, il récidive (Argot des voleurs).

France, 1907 : Récidiviste.

Zig ou zigue

Delvau, 1866 : s. m. Ami, camarade de bouteille, — dans l’argot des faubouriens, qui font allusion aux zigzags du lundi soir. Bon zigue. Homme joyeux, — mauvais mari peut-être, mauvais fils ou mauvais père, mais bon ami de cabaret et de débauche. C’est un zigue. Phrase consacrée par laquelle un ouvrier répond d’un autre ouvrier comme de lui-même.

Virmaître, 1894 : Un homme est un bon ou un mauvais camarade. C’est un bon zig ou un mauvais zig. (Argot du peuple).

Zig-Zag

Delvau, 1866 : s. m. Boiteux, bancal, — dans l’argot des voleurs.

Zig-zag (se la briser en)

Merlin, 1888 : Voyez Se tirer des pieds.

Zig-zig

France, 1907 : Boiteux ; argot des voleurs.

Zig, bon zigue

Larchey, 1865 : Bon compagnon.

Entrez, entrez, nous sommes tous ici de bons zigues.

Monselet.

Je suis un bon zig, il a l’air d’un bon enfant, nous nous entendrons.

Montépin.

V. Taf, Coller — On parle aussi en zigue. Paillet donne, entre autres, l’exemple suivant, p. 75 de ses Voleurs et volés : Cavale tezigue vers mesigue (accours vers moi).

Zig, zigue

Rigaud, 1881 : Camarade, ami. — Bon zig, zig d’attaque, bon camarade, camarade sur lequel on peut compter. — Le premier venu. Connais-tu le zig ? connais-tu l’individu ?

France, 1907 : Bon compagnon, homme brave, camarade sur lequel on peut compter. Quand les ouvriers disent en parlant de quelqu’un : « C’est un zigue », c’est le plus bel éloge qu’ils puissent faire.

— Savez-vous si on s’est battu, place Clichy ?
— Toute la nuit !
— Toute la nuit ?
— Oui. Les Versaillais, à ce qu’il parait, n’ont pas trouvé de résistance sur les grands boulevards, et ils ont marché sur Montmartre plus tôt qu’on ne croyait. Mais la barricade a tenu quatorze heures. C’est des zigues, ceux qui étaient là !

(Catulle Mendès, La Maison de la vieille)

Zig à la coule, individu malin, habile, qui connait son affaire.

Bien astiqués, après la soupe, en bande,
Chez le troquet on pinte, on liche sec ;
Chacun son tour ; on arrose, on commande,
Et l’on rigole en se rinçant le bec,
L’sapeur Beaupoil qu’est un zig à la coule,
Est en train d’faire un récit épatant,
V’là que soudain, quand tout l’monde se roule,
Pan !
De la retraite, soldats, voici l’heure,
Il faut rentrer !
Allons, troupiers, rentrons vite au quartier,
Le conscrit maladroit qui trop longtemps demeure
Et laisse passer l’heure
Sera puni par son sous-officier.

(Chant de la retraite)

Zigue à poil, individu courageux.

C’était le bon temps, nom de dieu ; les ouvriers ambitieux n’avaient pas encore fait leur trou (Joffrin n’était que mécanicien), si bien que les zigues à poil ne se mangeait pas le nez. Ah ! mon petit, ça a bougrement changé depuis !

(Le Père Peinard, 1889)

Citons, au sujet du mot zigue, une observation de M. Génin : « Un fait d’argot des plus curieux, dit-il, c’est le synonyme que donne aujourd’hui le peuple à un mot (bougre) : « C’est un bon zigue » « Tu es un bon zigue » Or il se trouve que les zigues figurent à côté des Bulgares dans une chronique grecque, en vers politiques, des premières années du XIVe. Théodore Lascaris, écrit l’auteur, approvisionna ses forteresses et prit à son service, moyennant salaire, des Turcs, des Cumans, des Lains, des Zigues et des Bulgares. (Buchon, Chronique de Roumanie.) Comment peut être venue à des hommes du peuple de l’idée de cette maligne substitution des Zigues aux Bulgares ? C’est un trait d’érudition très raffinée ! Je ne vois d’autre explication sinon que ce mot et ce rapprochement s’étaient conservés au fond de la tradition populaire depuis la conquête de Constantinople et l’établissement des Français en Morée. Mais cette explication même donne beaucoup à réfléchir et montre combien le langage du peuple mérite l’attention des philosophes. » Terminons en disant que zigue n’est que la déformation de zingari, nom des Bohémiens.

Zigard

France, 1907 : Augmentatif de zigue.

Polyt’ c’est un copain à moi :
Un chouette, un zigard, un vieux frère,
Mais i’ chahut’ ma ménagère,
Et par moment, ça m’fout un froid.

(Aristide Bruant, Dans la Rue)

Zigue

Clémens, 1840 : Bon enfant.

un détenu, 1846 : Garçon, bon enfant, ami.

Halbert, 1849 : Un ami.

La Rue, 1894 : Camarade, ami.

Rossignol, 1901 : Bon garçon. Un bon chef est un zigue. Un bon camarade est également un zigue.

Hayard, 1907 : Camarade.

Zigue (bon)

Merlin, 1888 : Luron, bon vivant, camarade. Montrez-vous-le, bon zigue, lecteur, en réservant un indulgent accueil à ce petit lexique.

Ziguer

Rossignol, 1901 : On raconte que c’est pour avoir zigué Ève que le papa Adam fut chassé du Paradis.

Zigzag

Rigaud, 1881 : Boiteux.

Zigzig

La Rue, 1894 : Boiteux. On dit aussi cinq et trois font huit.


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