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Yankee

Yankee

Delvau, 1866 : adj. et s. Américain vu par ses mauvais côtés. Dans la bouche d’un Anglais c’est un terme de mépris.

France, 1907 : Sobriquet donné aux habitants des États-Unis d’Amérique. C’est une corruption du mot english (anglais) par les Peaux-Rouges qui prononçaient yanghees.

Un jeune romancier, qui a passé l’hiver à Nice et a vécu dans l’intimité de cette société exotique, m’a conté ses impressions au sortir d’un dîner chez de jeunes Américaines appartenant au meilleur monde. Comme il arrive fréquemment dans ces familles yankees où les liens de parenté sont presque nuls, ni le père ni la mère n’assistaient à ce dîner. Les jeunes misses se sentant tout à fait at home et s’imaginant sans doute qu’un Français — homme de lettres par-dessus le marché — doit être dégagé de tout préjugé et avoir toutes les indulgences, s’étaient ingéniées à prendre des allures viriles et causaient avec une audace de langage absolument déconcertante. « Jamais, me disait mon ami, dans un souper au cabaret avec des camarades, ou dans les ateliers où les peintres et modèles s’entretiennent librement, je n’ai entendu traiter la scabreuse question des relations entre homme et femme avec un débraillé plus complet, une crudité plus brutale. La plus âgée de ces jeunes filles avait vingt-cinq ans ; toutes parlaient de l’amour avec une franchise dont j’étais le seul à être embarrassé. »

(André Theuriet.)

Yankee Doodle

France, 1907 : Air national des États-Unis, littéralement Yankee niais. Rien de plus niais, en effet, que cette vieille chanson digne de prendre place dans les chants dont se servent les nourrices pour endormir leurs poupons. Les Yankees en ont fait cependant leur chant de guerre et marchent au combat aux accents de cet hymne que les soldats anglais, au temps de Charles Ier, chantaient pour humilier les révolutionnaires marchant sous les ordres de Cromwell. On célèbre dans cette chanson les aventures d’une sorte de Jocrisse, Yankee Doodle. Le poème débute ainsi ;

Yankee Doodle came to town,
Riding on a pony,
Stuck a feather in his cap
And said t’was macaroni.

Traduction : Yankee Doodle se rend en ville, monté sur un poney, il pique une plume à son chapeau, et dit que c’est du macaroni.
Au couplet suivant Yankee Doodle tue un porc et constate que cet animal tenait à la vie. D’autres couplets suivent tout aussi bizarres au point de vue littéraire et national.
Ajoutons qu’en parlant de macaroni, Yankee Doodle ne veut pas dire qu’il a orné son chapeau d’un bout de ces tubes de pâte si appréciés des sujets du roi Humbert. Le mot « macaroni » ainsi employé est une expression d’argot qui signifie élégant, chic, dernier cri.


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