La Rue, 1894 : Mensonge. Complice. Vanneur, menteur.
Virmaître, 1894 : Mot cher aux camelots. Ils disent faire un vanne lorsqu’ils vendent un journal qui annonce une fausse nouvelle à sensation (Argot des camelots). N.
Rossignol, 1901 : Faire gagner quelqu’un à un jeu arnaqué est lui faire un vanne.
Hayard, 1907 : Tout ce qui est faux en général.
France, 1907 : Tromperie. Faire une vanne, duper.
Pour sa part, jamais il n’avait mis d’argent sur une selle, à cause des risques, des vannes, comme il disait, que la fougue capricieuse d’un cheval apporte dans les courses « les mieux combinées ». S’il se trouvait dans le wagon quelque naïf à qui l’on vit prêter l’oreille, Harris, avec des airs discrets semait les faux renseignements.
(Hugues Le Roux, les Larrons)
France, 1907 : Panier ovale dans lequel on voiture le charbon de bois. Altération de banne par le changement de b en v ; du gaulois benne, chariot ; celtique, benna.
(H. Labourasse)
France, 1907 : Fatigué, harassé.
Jane est cannée, — et l’est superlativerment !
Son épiderme ambré que les nuits ravagèrent
Garde un subtil arome où les sens s’exaspèrent,
Ou le clairon des nerfs geint maladivement
Jane est vannée, — et l’est superlativement.
(Théodore Hannon, Rimes de joie)
Ils ne se posent point en héros (nos jeunes gens du dernier bateau). Non certes pas. Pour le plus petit effort, à la moindre fatigue, ils se disent finis, rompus. Les voilà flapis, décatis, vannés, blousés, piqués, tout à fait blets. Ils exagèrent à plaisir leurs propres défaillances. En un mot, des apprentis gagas !
(Frédéric Loliée, Parisianismes)
France, 1907 : Complice, compère ; argot des grecs.
Sur la légre il faut que ton vanne
Truque sans te plaquer en panne.
(Hogier-Grison)
anon., 1907 : Fausse nouvelle.