Vade
Vade
Delvau, 1866 : s. f. Foule ; rassemblement, — dans l’argot des voleurs.
La Rue, 1894 : Foule.
Virmaître, 1894 : Foule, rassemblement. Synonyme de trèpe. Le camelot fait un vade pendant que des complices fabriquent les profondes des badauds (Argot des voleurs).
Hayard, 1907 : Foule, multitude.
France, 1907 : Foule, rassemblement ; argot populaire.
Vade et occide Caïm
France, 1907 : Va et tue Caïm. Vieille formule de la Faculté de médecine de Montpellier que l’on prononçait aux jeunes médecins en les sacrant docteurs et qui les engageait charitablement à exercer leur profession aux dépens des ordres religieux, c’est-à-dire en tuant les moines désignés sous le nom général de caïm, ce mot étant formé de la première lettre de chacun des ordres monacaux : carmes, augustins, jacobins, mineurs (cordeliers).
Vade in pace
France, 1907 : Allez en paix. Mots latins bien connus des dévotes, car c’est par eux que le confesseur les congédie après qu’il leur a donné l’absolution de leurs fautes. Encouragement tacite à recommencer : « Mon père, je m’accuse d’avoir trompé mon mari. — Combien de fois ? — Chaque fois que l’occasion se présente. — C’est mal, ma fille ; je vous absous. Vade in pace. »
Vade retro, Satanas !
France, 1907 : Arrière, Satan ! Ces paroles tirées de l’Évangile, qui marquent l’indignation par laquelle on repousse des propositions qui peuvent porter préjudice à l’honneur, ne sont plus guère employées que familièrement.
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