d’Hautel, 1808 : Boucher un trou. Acquitter, éteindre une créance.
Faire en deux coups six trous. Aller grand train ; aller vite en besogne.
Il met des chevilles à chaque trou. Se dit d’un homme qui a la riposte vive ; qui répond adroitement, et d’une manière improvisée, à tout ce qu’on peut lui dire.
Delvau, 1864 : La nature de la femme, ou l’anus.
Les grands trous leur sont odieux, déplaisants et désagréables.
(Variétés hist. et litt.)
Nenni, non. Et pourquoi ? Pour ce
Que six sous sauvés m’avez,
Qui sont aussi bien dans ma bourse
Que dans le trou que vous savez.
Collé.
Le bout était trop gros, ou le trou trop petit.
Piron.
Il fallut donc recourir aux verges… dont je vis bientôt les effets, par la croissance de l’allumelle de mon homme, qui, profitant du moment, commença à jouer au trou-madame.
(Mémoires de mis Fanny.)
Je m’y pris avec tant d’adresse
Qu’elle me dit, plein’ de tendresse ;
Je t’accord’ le droit marital.
Puis elle ajouta, pour final.
Tu sais le côté gui me blesse,
Ah ! ne va pas dans le trou d’ bal !
(Chanson anonyme.)
Au séminaire de Montrouge…
Chacun, en amateur de cul,
Loin de jouer au trou-madame,
Jouait toujours au trou du cul,
(Chanson anonyme moderne.)
La langue française
Est encore aujourd’hui si pauvre et si niaise,
Qu’elle n’a vraiment pas deux termes pour nommer
Cs petit trou mignon qui sait si bien charmer.
L. Protat.
Il se couche comme cela sur le ventre de la fille, et lui fourre, dans le trou par où elle pisse, ce long engin, avec le plus grand plaisir du monde.
Mililot.
Bernis chanta de Pompadour
Les trous qu’avait formés l’amour
Sur sa peau blanche et liste ;
N’en déplaise à l’auteur galant,
Moi, j’aurais chanté seulement
Le joli trou
Dont je suis fou,
Le joli trou qui pisse.
J. Cabassol.
Delvau, 1866 : s. m. Logis, habitation, — dans l’argot des bourgeois, qui disent souvent cela, par fausse modestie, d’une fort jolie maison de campagne.
Delvau, 1866 : s. m. Entr’acte d’un long déjeuner ou d’un long dîner pendant lequel on sert le cognac ou le madère. Faire un trou. Boire un verre de cognac ou de madère au milieu d’un repas, afin de pouvoir le continuer avec plus d’appétit.
Delvau, 1866 : s. m. Emploi, position sociale. Faire son trou. Réussir dans la vie ; asseoir sa réputation, sa fortune, son bonheur.
Delvau, 1866 : s. m. Chambre insalubre, logis incommode, — dans l’argot du peuple.
Rigaud, 1881 : Prison. Mot à mot : trou de la réflexion, — dans le jargon des troupiers.