d’Hautel, 1808 : Cela sert comme une cinquième roue à un carosse ; comme un clou à un soufflet. Pour dire, est inutile, superflu ; ne sert à rien.
Tout sert en ménage, jusqu’au pain de la huche. Pour dire que tout est utile dans la nature.
Clémens, 1840 : Tirer.
Halbert, 1849 : Arrêter.
Larchey, 1865 : Prendre, arrêter. — Mot à mot : asservir. — La personne servie n’a plus sa liberté.
Frangin et frangine, je pesigue le pivot pour vous bonnir que mezigue viens d’être servi maron à la lègre de Canelle (Caen).
(Vidocq)
Servir de belle : Dénoncer à faux. — Servir le trèpe : Faire ranger la foule. V. Curieux.
Delvau, 1866 : v. a. Arrêter, prendre, — dans l’argot des faubouriens. Vidocq, lorsqu’il était chef de la police de sûreté, avait l’habitude de dire tranquillement au malfaiteur pris dans une souricière, ou ailleurs : « Monsieur, vous êtes servi !… »
Delvau, 1866 : v. a. et n. Trahir, dénoncer, — dans l’argot des voleurs. Servir de belle. Dénoncer à faux.
Rigaud, 1881 : Arrêter. — Monsieur est servi.
La Rue, 1894 : Arrêter. Voler. Dénoncer, trahir. Servir de belle, dénoncer à faux.
Rossignol, 1901 : Faire arrêter quelqu’un est le faire servir. Lorsqu’on a reçu des coups on s’est fait servir.
France, 1907 : Voler.
Par contretemps, ma largue
Voulant s’piquer d’honneur,
Craignant que je la nargue,
Moi qui n’suis pas taffeur,
Pour gonfler ses valades
Encasque dans un rade,
Sert des sigues à foison !
(Winter, forçat, 1829)
France, 1907 : Arrêter.
— Soyez tranquille. Des hommes à nous ne les quittent pas d’une semelle. Ils sont d’ores et déjà tout aussi bien servis que s’ils l’étaient par la Préfecture.
(Paul Mahalin, Le Megg)