Larchey, 1865 : Naïf comme un serin.
Tu ne sais pas ce que c’est que d’être l’amant d’une femme… Es-tu serin à ton âge !
E. Sue.
Seriner : Loger dans la mémoire certaine chose à force de la répéter. — Allusion à l’influence quotidienne de la serinette sur l’éducation du canari.
Nucingen avait seriné Rastignac.
Balzac
Serinette : Enfant ayant plus de mémoire que d’intelligence. — Cet exemple donne un dernier sens.
On appelle serinette les infâmes qui font contribuer un passant en le menaçant de divulguer (seriner) au public ou même à l’autorité de coupables dépravations.
Paillet.
Delvau, 1866 : s. m. Gendarme de la banlieue, — dans l’argot des voyous. S’est dit aussi, à une certaine époque du règne de Louis-Philippe, des compagnies de voltigeurs de la garde nationale qui avaient des parements jaunes, des passe-poils jaunes, des torsades jaunes, tout jaune, au point qu’en les passant un jour en revue dans la cour des Tuileries, et les voyant se débander, le maréchal Lobau s’écria : « Fermez donc les grilles, mes serins vont s’envoler ! »
Delvau, 1866 : s. et adj. Imbécile, ou seulement Homme naïf, — dans l’argot des faubouriens.
Rigaud, 1881 : Gendarme départemental. Allusion au jaune baudrier.
La Rue, 1894 : Gendarme.
France, 1907 : Niais, benêt, dupe.
La maman et le bébé.
— Eh bien ! as-tu été sage ?
— Oui, maman.
— Alors, viens que je t’embrasse.
— Je veux bien, et puis tu verras que je suis plus poli que la bonne !…
— ???
— Oui, car chaque fois que papa l’embrasse, elle l’appelle vieux serin.
France, 1907 : Gendarme, allusion aux buffleteries jaunes que les gendarmes portaient autrefois.