AccueilA B C D E F G H I J K L M N O ΠP Q R S T U V W X Y ZLiens

courriel

un mot au hasard

Dictionnaire d’argot classique
Argot classique
le livre


Facebook

Share

Russe-français
Russisch-Deutsch
Rusianeg-Brezhoneg
Russian-English
Ρώσικα-Ελληνικά
Russo-italiano
Ruso-español
Rus-român
Orosz-Magyar
Ruso-aragonés
Rusice-Latine
Французско-русский
Немецко-русский
Бретонско-русский
Französisch-Deutsch
Allemand-français
Блатной жаргон
Soldatensprachführer
Военные разговорники

Sauter

Sauter

d’Hautel, 1808 : Faire sauter les miettes. Manger avec un grand appétit, avec avidité, mettre les morceaux doubles.
Reculer pour mieux sauter. Temporiser, éviter momentanément un malheur qu’on ne peut fuir, et dont tôt ou tard on doit être victime.
Cela le fera sauter au plancher, le fera sauter comme un crapaud. Pour exprimer le mécontentement que quelqu’un manifestera, en apprenant une nouvelle.
Faire sauter quelqu’un. Pour dire le supplanter, lui ravir son emploi, ou le bénéfice qu’il attendoit ; son salaire.

anon., 1827 : v. n. Puer.

anon., 1827 : v. a. Voler.

Bras-de-Fer, 1829 : v. n. Puer.

Bras-de-Fer, 1829 : v. a. Voler.

Halbert, 1849 : v. n. Puer.

Halbert, 1849 : v. a. Voler.

Larchey, 1865 : Cacher un produit de vol à ses complices. — Sauter à la capahut : Assassiner un complice pour enlever sa part (Vidocq). V. Capahuter, Pas.
Sauterelle : Puce (id.). — Ses sauts sont connus.

Delvau, 1866 : v. n. Cacher le produit d’un vol à ses complices, — dans l’argot des prisons. Sauter à la capahut. Assassiner un complice pour lui enlever son fade.

Rigaud, 1881 : Sentir mauvais.

France, 1907 : Sentir mauvais, augmentatif de danser.

France, 1907 : Coïter.

Sauter (faire)

Delvau, 1866 : Dérober, chiper et même Voler. Argot des faubouriens. D’où Faire sauter la coupe au jeu.

Sauter à la capahut

Virmaître, 1894 : Tuer un complice pour ne pas lui donner sa part de vol. C’est un fait assez rare, car chez les voleurs il existe une sorte de probité que l’on ne trouve pas chez certains qui se disent honnêtes gens (Argot des voleurs).

Sauter à la perche

Delvau, 1866 : v. n. Ne pas savoir où manger, — dans l’argot des faubouriens, par allusion aux efforts souvent vains des singes de bateleurs pour atteindre les friandises placées à l’extrémité d’un bâton.

Virmaître, 1894 : Avoir très faim. En ce cas on est plus léger que de coutume et on peut sauter facilement. Synonyme de : je m’enlève (Argot du peuple). N.

Sauter la banque (faire)

Rigaud, 1881 : Gagner l’enjeu qui constitue la banque, soit au baccarat, soit à la roulette ou au trente-et-quarante ; c’est le rêve de tous les joueurs.

Sauter la cervelle (se faire)

Virmaître, 1894 : V. Bataille des jésuites.

Sauter la cervelle au plafond (se faire)

Rigaud, 1881 : Se livrer à l’onanisme.

Sauter le bas-flanc

Rigaud, 1881 : Sauter le mur de la caserne pour aller passer la nuit en ville, — dans le jargon des régiments de cavalerie.

Sauter le caisson (se faire)

France, 1907 : Se brûler la cervelle.

On traîne de cabaret en cabaret, on lézarde à cœur de jour faute d’avoir de la besogne, et on ne peut plus trouver une minute de courage pour se faire sauter le caisson.

(Charles Mérouvel)

Sauter le fossé

France, 1907 : Se marier.

Sauter le pas

Delvau, 1866 : v. a. Se décider à faire une chose, sans se préoccuper de ses conséquences. Argot du peuple.

Delvau, 1866 : v. a. Faire faillite et, par extension, Mourir, — dans l’argot des bourgeois. Signifie aussi Faire banqueroute à la vertu, — en parlant d’une jeune fille qui se laisse séduire. On dit aussi La sauter.

La Rue, 1894 : Faire faillite. Mourir. Dire adieu à la vertu.

France, 1907 : Perdre sa virginité.

Le drôle ! En lui, tout criait sa victoire si difficilement remportée, et je lus clairement en ses prunelles gouailleuses tout ce qu’il pensait et n’osait dire : « Elle a sauté le pas, enfin, et demain, sinon aujourd’hui, c’est elle qui me harcèlera. Ses contusions, elle ne s’en ressentira plus bientôt, et quand les égratignures que je lui fis seront cicatrisées, elle me suppliera de lui en faire d’autres plus profondes. »

(Léon Cladel, La Juive errante)

France, 1907 : Mourir.

Cadet Roussell’ ne mourra pas,
Car avant de sauter le pas,
On dit qu’il apprend l’orthographe
Pour fair’ lui-mêm’ son épitaphe,
Ah ! ah ! ah ! mais vraiment
Cadet Rousselle est bon enfant.

(Vieille chanson)

Sauter le pas, faire le saut

Rigaud, 1881 : Faire faillite. — S’enfuir. — Mourir.

Sauter sur le casaquin

Rigaud, 1881 : Tomber à l’improviste à coups de poing sur quelqu’un.

Sauter, faire le saut

Rigaud, 1881 : Faire danser l’anse du panier au vol, — dans le jargon des voleurs. — S’approprier les droits d’auteur d’un vol fait en collaboration. — Filouter ; l’expression, prise dans ce dernier sens, date du XVIIe siècle. — Pour une jeune fille, faire le saut, c’est sauter à pieds joints sur la vertu, c’est prendre un amant ; allusion au saut de Leucade d’où s’élançaient les femmes tourmentées par l’amour.

Sauterelle

Delvau, 1866 : s. f. Puce, — dans l’argot des voleurs.

Delvau, 1866 : s. f. Petite dame, — dans l’argot des gens de lettres qui ont emprunté ce mot à N. Roqueplan. C’est un des plus heureux qu’on ait inventés jusqu’ici pour désigner ces femmes maigres qui s’abattent chaque jour, par nuées, sur les boulevards, dont elles sont la plaie.

Rigaud, 1881 : Sauteuse. Puce.

Rigaud, 1881 : « On appelle ainsi (dans les magasins de nouveautés) les femmes qui font plier et déplier vingt ballots sans acheter. » (L. Noir.) — Exécuter une sauterelle, se débarrasser d’une femme qui n’a envie de rien acheter.

Merlin, 1888 : Caleçon.

France, 1907 : Puce ; argot des voleurs.

France, 1907 : Prostituée.

France, 1907 : Femme qui va dans les magasins, fait plier et déplier quantité de ballots sans rien acheter ; argot des commis de nouveautés. Exécuter une sauterelle, se débarrasser d’une façon quelconque de la dite cliente.

Sauterelle dans la guitare (avoir une)

France, 1907 : Même sens qu’avoir une araignée dans le plafond, être un peu toqué.

Sauterie

Delvau, 1866 : s. f. Danse, — dans l’argot du peuple.

Sauteron

Rigaud, 1881 : Banquier, changeur, — dans le jargon des voleurs qui savent que certains banquiers, certains changeurs, exécutent des sauts prodigieux sur la route de Belgique.

Sauteronds, sauterolle, sauterondolles

France, 1907 : Banquier, changeur ; argot des voleurs.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique