d’Hautel, 1808 : Cela sent le sapin. Se dit par plaisanterie d’une personne foible et cacochyme, que le rhume fait beaucoup tousser ; pour faire entendre qu’elle menace ruine, qu’elle approche de sa fin.
Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Garde-chasse, garde-forestier.
Bras-de-Fer, 1829 : Gendarme.
Larchey, 1865 : Fiacre. — Sa caisse est en bois. — Le mot n’est pas nouveau. Nous le trouvons dans un pamphlet légitimiste de la révolution de 89 (l’Apocalypse).
M. Desmoulins, l’abbé Noël, MM. de Beaumont et Keralio avaient loué pour toute la soirée un sapin national pour se faire voir dans la promenade.
Sapin, sap : Cercueil de sapin.
Avant d’être mis dans le sap,
Vous voulez, orné de lunettes,
Me décalquer de pied en cap.
Festeau.
Sentir le sapin : Faire pressentir une mort prochaine. On dit : Voilà une toux qui sent le sapin. — Usité dès 1808. — V. Claquer.
Delvau, 1866 : s. m. Plancher ; grenier, — dans l’argot des voleurs. Sapin de muron. Grenier à sel. Sapin des cornants. La terre, — plancher des vaches.
Delvau, 1866 : s. m. Fiacre, — dans l’argot du peuple, qui sait que ces voitures-là ne sont pas construites en chêne.
Delvau, 1866 : s. m. Cercueil de pauvre. Sentir le sapin. Être atteint d’une maladie mortelle.
La Rue, 1894 : Fiacre. Cercueil. Plancher. Grenier.
Virmaître, 1894 : Sentir le sapin. Être sur le point de mourir. Sapin : cercueil. Sapin : plancher (Argot du peuple et argot des voleurs).
Rossignol, 1901 : Fiacre.
France, 1907 : Plancher. Sapin des cornauts, plancher des vaches, c’est-à-dire terre. Redingote de sapin, cercueil.
France, 1907 : Fiacre.
Amanda n’a qu’un défaut,
C’est d’aimer trop la friture,
Mabille, Valentino,
Et les courses en voiture.
À Passy, seuls en sapin,
Si nous nous faisons conduire,
Sa joie éclate en chemin…
(Émile Carré)