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Sabot

Sabot

d’Hautel, 1808 : On appelle par plaisanterie des sabots, des escarpins de Limoges.
Sabot.
Pour, vaisseau.
Aller dans le sabot. S’embarquer ; s’enrôler sur mer ; partir pour les îles ; prendre la profession de marin.
Elle a cassé son sabot. Se dit d’une fille qui a perdu son honneur ; qui s’est laissé séduire.
Il est venu à Paris en sabots. Se dit d’un homme de basse extraction qui, de pauvre qu’il étoit, est devenu très-riche.

Larchey, 1865 : Navire.

Aller dans le sabot : S’embarquer.

Vidocq.

V. Sapin. — Allusion de forme.
Sabot : Violon.

Jeune homme ! emparez-vous de ce sabot.

Dumersan et Varin.

Delvau, 1866 : s. m. Toupie plate, — dans l’argot des gamins.

Delvau, 1866 : s. m. Mauvais billard. Signifie aussi Mauvais violon.

Delvau, 1866 : s. m. Homme qui aime à dormir.

Delvau, 1866 : s. m. Canot, barque, — dans l’argot des voleurs. Aller au sabot. S’embarquer.

Rigaud, 1881 : Terme d’imprimerie. Boîte destinée à recevoir les lettres usées qui passeront à la refonte.

Rigaud, 1881 : Petit bateau. — Mauvais violon. — Vieille voiture. En général tout vieux meuble, tout objet meublant démodé. — Matériel hors de service.

Rigaud, 1881 : Nez, — dans le jargon des voyous.

Boutmy, 1883 : s. m. Boîte dans laquelle les compositeurs jettent les lettres usées et destinées à être refondues. Par extension, mauvais ouvrier. Dans un autre sens, petit chariot qui sert à transporter les formes.

La Rue, 1894 : Nez. Petit bateau. Voiture. Violon mauvais. Ouvrier maladroit. En général tout ce qui est mauvais.

Virmaître, 1894 : Barque.
— Nous allons embarquer dans le sabot pour la Nouvelle, disent les voleurs.
Dans le peuple on dit d’un homme qu’un coup de canon ne réveillerait pas :
— Il dort comme un sabot.
Allusion à la toupie que les enfants nomment sabot, laquelle ronfle comme un tuyau d’orgue (Argot des voleurs et du peuple).

Rossignol, 1901 : Navire. Le condamné que l’on embarque à l’Île de Ré, pour la Nouvelle-Calédonie, met le pied dans le sabot.

Hayard, 1907 : Bateau.

France, 1907 : Vaisseau de guerre ou des messageries ; le mot est pris en mauvaise part.

Le médecin voulut l’emmener. Elle refusa et s’assit dans la cambuse parmi les tonneaux. Elle ne bougerait plus de là. Il l’avait assez promenée. Nom de Dieu ! elle le connaissait maintenant, son sacré sabot, mieux que n’importe quel homme du bord. L’avait-elle assez parcouru ! sa robe et ses jupons en témoignent.

(P. Bonnetain, Une femme à bord)

France, 1907 : Mauvais violon, mauvais billard. Jouer comme un sabot, mal jouer.

France, 1907 : Mauvais ouvrier, maladroit.

France, 1907 : Boîte dans laquelle on apporte les cartes dans les maisons de jeu. Voir Servir un potage.

France, 1907 : Blé mal venu ou dont le grain a été attaqué par les insectes.

Sabot (casser son)

France, 1907 : Perdre sa virginité ; expression populaire. Dans les provinces du Centre, on dit également d’une femme qui a trompé son mari, qu’elle a cassé son sabot. Changer de sabot se dit aussi ironiquement pour avoir couché avec quelqu’un. En se trompant le matin, on change de sabots. Il faut que la commère ait le pied joliment développé pour prendre les sabots du voisin pour les siens. « Pendant que soun homme est sur les routes pour son commarce, la Michelle a changé de sabots avec son voisin.

(Comte Jaubert)

Sabot de Vénus

France, 1907 : Espèce d’orchidée. On dit aussi sabot de la Vierge.

Sabot, sabourin

Rigaud, 1881 : Maladroit ; mauvais ouvrier.

Sabotage

France, 1907 : Travail mal exécuté, sans conscience. Nombre d’ouvriers mal payés ne font que du sabotage.

J’ai déjà eu l’occase d’expliquer aux bons bougres ce qu’est le sabotage : c’est le tirage à cul conscient, c’est le ratage d’un boulot, c’est le coulage du patron… Tout ça pratiqué en douce, sans faire de magnes, ni d’épates.
Le sabotage est le petit-cousin du boycottage. Et foutre, dans une kyrielle de cas où la grève est impossible, il peut rendre de sacrés services aux prolos.

(Père Peinard)

Saboter

d’Hautel, 1808 : Faire du bruit avec des sabots ; et, figurément, sabouler, bousiller ; faire quelque chose grossièrement et à la hâte.

Delvau, 1866 : v. a. Bousiller, travailler sans soin, à la hâte. Argot des ouvriers.

Rigaud, 1881 : Travailler sans goût, abîmer l’ouvrage. Mot à mot : travailler comme un fabricant de sabots.

Rigaud, 1881 : Boire à pleins verres, à grandes rasades, — dans le jargon des buveurs. (Blavignac, Hist. des enseignes d’hôtelleries, 1878.)

Virmaître, 1894 : Ouvrage mal fait, gâché. Allusion au sabotier, qui travaille son bois à grands coups de sabre pour l’équarrir. Un ouvrage saboté est bien près d’être un loup (Argot du peuple).

Rossignol, 1901 : Mal faire un travail est le saboter.

France, 1907 : Travailler sans soin ; gâcher son ouvrage. Argot populaire.

Saboteur

d’Hautel, 1808 : Sobriquet injurieux que l’on donne à un mauvais ouvrier, qui fait tout à la hâte, et malproprement.

France, 1907 : Ouvrier maladroit.

Sabots (branle des)

France, 1907 : Danse populaire de l’Auvergne où tous les danseurs frappent du pied en même temps. Chaque province avait son branle ; le branle gai était une sorte de ronde dans laquelle les danseurs avaient continuellement un pied en l’air. Le brante des lavandières comprenait à un certain moment un battement de mains imitant le bruit des battoirs des laveuses. La farandole était le branle du Midi, et dans le Morvan c’était la bourrée.


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