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Rupin

Rupin

anon., 1827 : Gentilhomme.

Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Noble, gentilhomme.

Bras-de-Fer, 1829 : Gentilhomme.

Clémens, 1840 : Élégant, bien mis.

un détenu, 1846 : Riche, bien mis, bien habillé.

Halbert, 1849 : Fameux, beau.

Delvau, 1866 : s. et adj. Homme riche ; fashionable, mis à la dernière mode, — ou plutôt à la prochaine mode. C’est le superatif de Rup.

Le rupin même a l’trac de la famine.
Nous la bravons tous les jours, Dieu merci !

dit la chanson trop connue de M. Dumoulin. On dit aussi Rupiné.

Rigaud, 1881 : Malin.

Boutmy, 1883 : adj. Distingué, coquet, bien mis. N’est pas particulier à l’argot typographique. Quelques-uns diront rupinos.

La Rue, 1894 : Riche, élégant. Malin.

Virmaître, 1894 : Homme riche, calé, cossu. Au superlatif rupinskoff, alors c’est un homme pourri de chic. Les souteneurs disent à leur marmite :
— Lève donc le gonce, il est rupin, il doit être au sac (Argot des souteneurs).

Rossignol, 1901 : Riche, bien mis.

Hayard, 1907 : Riche.

France, 1907 : Riche, élégant, beau. Ce mot est dérivé du bohémien rup, venant lui-même de l’indoustani rupa, roupie, argent.

Il suffit d’une rosse pour faire tort à des centaines de pauvres bougres. Ainsi, avant-hier, aux Halles, un monsieur très rupin payait des soupes à tout le monde. Il en a fait distribuer plus de deux cents ; seulement, quand la marmite a été vide, tout le monde n’en avait pas eu. Alors les derniers arrivés se sont mis à engueuler le monsieur ; ils ont ramassé des trognons de choux et les lui ont jetés sur sa fourrure et sur son haut de forme. Si jamais on l’y repince, celui-là, à payer des soupes aux Halles !…

(Guy Tomel, Le Bas du pavé parisien)

Le mot est employé comme substantif :

Ya des chouett’s gens
Qu’a des argents
Et d’la bedaine ;
Ya pas d’lapins,
Ya qu’des rupins,
À la Madd’leine.

(A. Bruant)

Féminin : rupine.
On dit aussi rupard, ruparde et rupiné.

Rupine

anon., 1827 : Dame.

Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Dame comme il faut.

Bras-de-Fer, 1829 : Dame.

Halbert, 1849 : Dame bien mise.

Delvau, 1866 : s. f. Drôlesse, fille à grands tralalas de toilette et de manières.

Rupinskoff

France, 1907 : Très bien, excellent.

En province, c’est un peu comme à Paris : les souteneurs de l’autorité ont l’habitude d’assommer — le plus qu’ils peuvent — tous les pauvres diables d’ouvriers et de trimardeurs qui leur tombent sous la coupe.
Aussi, en province comme à Paris, le populo a-t-il dans le nez toute l’engeance policière.
Et même, nom de Dieu ! ce qui est rupinskoff, c’est que ce sentiment de répulsion pour la pestaille paraît être international.

(Le Père Peinard)


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